Saint-Gilles (Bruxelles) — Wikipédia

Saint-Gilles(-lez-Bruxelles)
(nl) Sint-Gillis(-Obbrussel)
Saint-Gilles (Bruxelles)
Hôtel de ville de Saint-Gilles.
Blason de Saint-Gilles(-lez-Bruxelles)
Héraldique
Drapeau de Saint-Gilles(-lez-Bruxelles)
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région de Bruxelles-Capitale Région de Bruxelles-Capitale
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Drapeau de la Flandre Communauté flamande
Arrondissement Bruxelles-Capitale
Bourgmestre Jean Spinette (PS)
Majorité LB (PS)-ECOLO-Groen (01/12/2018)
Sièges
LB
Ecolo-Groen
MR
PTB
35
17
11
3
4
Section Code postal
Saint-Gilles 1060
Code INS 21013
Zone téléphonique 02
Démographie
Gentilé Saint-Gillois(e)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
48 837 ()
50,34 %
49,66 %
19 326,33 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
20,42 %
69,55 %
10,03 %
Étrangers 48,73 % ()
Taux de chômage 27,12 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 15 490 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 49′ 27″ nord, 4° 20′ 45″ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
2,53 km2 (2021)
0,95 %
45,35 %
53,7 %
Localisation
Localisation de Saint-Gilles(-lez-Bruxelles)
Situation de la commune au sein de la Région de Bruxelles-Capitale
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Saint-Gilles(-lez-Bruxelles)
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Saint-Gilles(-lez-Bruxelles)
Liens
Site officiel www.stgilles.irisnet.be

Saint-Gilles (en néerlandais Sint-Gillis) ou Saint-Gilles-lez-Bruxelles (en néerlandais Sint-Gillis-Obbrussel, en latin Municipium Sancti Ægidii Obbruxelæ) est l'une des 581 communes de Belgique et une des dix-neuf communes de la Région de Bruxelles-Capitale. Elle est officiellement bilingue comme toutes les communes de Bruxelles-Capitale.

Au , elle comptait 49 766 habitants (Saint-Gillois), 24 996 hommes et 24 770 femmes, pour une superficie de 2,52 km2, soit 19 748,41 habitants/km2. Elle est située dans le centre-sud de Bruxelles, juste au sud de Bruxelles-ville. Elle est nommée en l'honneur de Gilles l'Ermite.

La commune se caractérise notamment par une population hétérogène du point de vue de l'origine culturelle. On note par exemple la présence d'importantes communautés d'origine étrangère : française, grecque, marocaine, polonaise, espagnole, portugaise et brésilienne essentiellement.

De 1985 à 2022, son bourgmestre est le socialiste Charles Picqué, qui a été ministre-président de la région Bruxelloise de 1989 à 1999 et de 2004 à 2013. Tout au long de ses mandats successifs, Charles Picqué a été la plupart du temps « bourgmestre empêché » de la commune, ne pouvant officiellement siéger en raison de ses autres mandats régionaux, fédéraux ou au sein du Gouvernement de la Communauté française. Il a donc été remplacé par différents « bourgmestres faisant fonction ».

La commune rassemble des quartiers aux loyers relativement élevés, et d'autres qui restent plus populaires, ce qui donne à la commune une forte mixité sociale. Cependant, Saint-Gilles connaît un mouvement de gentrification. Le prix des logements a presque triplé entre 1997 et 2008[2]. Depuis il a connu de légères baisses, en 2009[3] et en 2012[4]. En 2015, on constate que les prix se sont stabilisés depuis la crise de 2008 (prix moyen d'une maison en 2008 à Saint-Gilles : 326 512 euros, en 2015 : 311 968 euros ; prix moyen d'un appartement en 2008 à Saint-Gilles : 186 376 euros, en 2015 : 189 322 euros[5]). Les montants des loyers, lissés par la loi sur les baux, sont également en augmentation[6].

Saint-Gilles est la commune où se situe la gare de Bruxelles-Midi, une des trois grandes gares bruxelloises, avec ses terminaux TGV, Eurostar et Thalys.

Saint-Gilles a aussi un club de football, la Royale Union saint-gilloise (RUSG), mais dont le stade est situé dans la commune de Forest.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Gilles
Anderlecht Ville de Bruxelles
Saint-Gilles Ville de Bruxelles
Forest Ixelles

Histoire[modifier | modifier le code]

Après la construction de la seconde enceinte de Bruxelles au XIVe siècle, la culture maraîchère se développe dans la commune de Saint-Gilles, extérieure à l'enceinte. Ces cultures maraîchères prennent peu à peu une extension considérable ; toutes les terres arables sont progressivement transformées en surfaces de cultures, notamment grâce à des travaux d'assèchement : Les maraîchers doivent trouver des moyens d'encore augmenter leur rentabilité afin de faire face à la démographie galopante de Bruxelles, et il semble que ce soit vers le milieu du XVIIe siècle que les Saint-Gillois créent un nouvel hybride de chou qui se cultive verticalement et occupe ainsi moins d'espace. Cette culture très rentable occupe rapidement de grands espaces ; cette culture intensive a valu aux Saint-Gillois le surnom de « Kuulkappers »[7]). Ce n'est qu'à partir de la seconde moitié du XIXe siècle que Saint-Gilles connaît l'urbanisation en prenant un air de faubourg de la capitale. Jusqu'en 1850, ce qui s'appelle Obbrussel Saint-Gilles, n'était qu'un village comptant un peu moins de cinq mille habitants, et en 1860 on en dénombre près de 6 800 : parmi ces habitants, un grand nombre de citadins sont des émigrés venus s'installer en campagne tout en souhaitant rester proches de la ville. Il y a entre autres des artisans, des entreprises industrielles, des moulins à moudre le grain, et la majeure partie de la population était constituée de maraîchers et cultivateurs de légumes ; on y trouve plusieurs vastes exploitations agricoles appartenant à de grands propriétaires fonciers. Le souvenir de ces derniers a été conservé à travers certaines rues ou squares qui portent les noms des familles des barons Bouvier, Berckmans, Crickx et Parmentier. Saint-Gilles est l'une des communes les plus pauvres de Bruxelles en raison des faibles revenus de ses habitants. Le bourgmestre Charles Picqué a ainsi initié des politiques visant à modifier la sociologie de certains quartiers pauvres de sa commune, surtout dans le bas de Saint-Gilles. Les projets visant, depuis 1992, à installer une grande zone de bureaux aux abords de la gare du Midi en sont l'exemple le plus frappant. Ces projets, accompagnés de différents plans d'expropriation concernant les habitants de quatre îlots du quartier du Midi, sont menés au nom de l'utilité publique et de l'extrême urgence. En 2013, ils atteignent leur achèvement.[réf. nécessaire]

Héraldique[modifier | modifier le code]

La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 22 janvier 1858. Elles montrent saint Gilles, le saint-patron local. Ce saint apparaît déjà sur un sceau de 1229.
Blasonnement : D'azur à un Saint Égide, abbé d'or.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[8].



Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Année 1830 1846 1856 1866 1876 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1947 1961 1970 1980 1990
Habitants 1 927 4 138 5 569 9 922 27 782 33 124 40 289 51 763 63 140 64 814 64 116 61 396 55 101 55 055 47 932 43 579
Index 100 215 289 515 1 442 1 719 2 091 2 686 3 277 3 363 3 327 3 186 2 859 2 857 2 487 2 261
Année 2000 2010 2015 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024
Habitants 42 458 46 981 49 834 50 002 49 715 49 094 48 838 48 498 48 922 48 950
Index 2 203 2 438 2 586 2 595 2 580 2 548 2 534 2 517 2 539 2 540
chiffres INS - 1830 = Index 100


Graphe de l'évolution de la population de la commune.

  • Source:INS - De:1846 à 1970=recensement de la population au ; depuis 1981= population au 1er janvier
  • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[9]

Population étrangère[modifier | modifier le code]

Nationalité Population[10]
Drapeau de la France France 5 891
Drapeau du Portugal Portugal 2 295
Drapeau de l'Italie Italie 2 158
Drapeau de l'Espagne Espagne 1 949
Drapeau de la Roumanie Roumanie 1 407
Drapeau du Maroc Maroc 1 387
Drapeau de la Pologne Pologne 1 020
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 649
Drapeau du Brésil Brésil 543
Drapeau de la Grèce Grèce 531
Source : IBSA Brussels, chiffres au 1er janvier 2023.

Vie politique[modifier | modifier le code]

Bourgmestres de Saint-Gilles[modifier | modifier le code]

Domination française et néerlandaise[modifier | modifier le code]

  • 1802-1813 : Jacques Pierret
  • 1813-1813 : François Van Schaftingen
  • 1813-1814 : Joseph Wirix de Tercam
  • 1814- : comte Cornet de Ways Ruart
  • -1825 : comte L. Cornet du Chenoy
  • 1825-1830 : Egide Vanderschrick

Indépendance belge[modifier | modifier le code]


Résultats des élections communales depuis 1976[modifier | modifier le code]

Partis 10-10-1976[12] 10-10-1982 9-10-1988 9-10-1994 8-10-2000 8-10-2006[13] 14-10-2012[14] 14-10-2018[15]
Votes / Sièges % 37 % 35 % 35 % 35 % 35 % 35 % 35 % 35
PS/LB2 39,35 18 31,55 13 60,452 26 47,522 20 46,632 19 44,832 18 43,502 19 39,652 17
FDF/DéFI2 30,48 13 19,45 8 6,98 2 7,99 2 3,04 0 3,87 0 - 3,322 0
PL-LP/PRL2/MR3 10,28 3 17,282 7 13,532 5 13,42 5 14,312 5 16,763 6 14,953 6 9,033 3
PSC/cdH2/cdH-CD&V3 8,55 3 8,97 3 6,52 1 6,72 2 6,84 2 13,222 4 7,992 2 3,673 0
ECOLO/ECOLO-Groen2 - 8,94 3 6,45 1 11,03 3 22,82 9 19,03 7 21,032 8 28,14 11
PTB-PVDA 0,79 0 0,49 0 0,44 0 1,03 0 1,27 0 1,17 0 3,83 0 13,02 4
UDRT-RAD - 5,41 1 - - - - - -
KARTEL/VLAAMS2 3,93 0 3,72 0 3,182 0 - - - - -
FN - - - 9,42 3 2,87 0 - - -
Vlaams Blok/VL.Belang2 - - - 1,99 0 2,22 0 4,012 0 - -
Autres(*) 6,62 4,19 2,45 0,89 - 0,98 4,83 3,18
Total des votes 23534 17855 16207 14571 15418 19067 18633 19764
Participation % . . 83,07 81,77 82,62 87,17 81,62 83,49
Votes blancs ou nuls % 5,24 7,83 6,0 4,45 5,71 6,26 6,08 5,96

(*)1976 :IC-GEM,UAS-ESA 1982 :UAS-ESA,PRS-UNF,MSN,DCA,UDB 1988:EVA,PFN,ICS,MONDIN 1994:PH-HP,PCN-NCP 2006:MAS-LSP 2012:Gauches Communes, Egalité 2018:BUB,Gauches Communes,QQVF

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Naissances à Saint-Gilles[modifier | modifier le code]

Décès à Saint-Gilles[modifier | modifier le code]

Édiles à Saint-Gilles[modifier | modifier le code]

  • Auguste De Winne (1861-1935) y fut échevin des Affaires sociales.
  • Marie Janson, première femme membre du Sénat et mère de Paul-Henri Spaak (1873-1960), conseillère communale.
  • Paul-Henri Spaak, personnalité politique (1899-1972), bourgmestre, premier ministre, plusieurs fois ministre des affaires étrangères, notamment dans le gouvernement belge en exil à la tête des Belges libres durant la deuxième guerre mondiale, secrétaire général de l'OTAN.

Artistes et divers[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Architecture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Événements[modifier | modifier le code]

  • Fête de la communauté portugaise le
  • Parcours d'artistes (mai juin)
  • Foire des Vignerons, Place Van Meenen

Vieux Saint-Gilles et ses artistes[modifier | modifier le code]

Article du Petit bleu non signé du  :

« “À travers la Ville” Un vieux cabaret du haut de la chaussée de Waterloo intitulé “A la Barrière” ne sera bientôt plus qu'un souvenir pour beaucoup de Saint-Gillois et de Bruxellois. Il va disparaitre sous la pioche du démolisseur; la commune en a poursuivi l'expropriation et l'a acquis pour la somme de 35000 francs. C'était, dit l'organe de la Ligue du Bâtiment, le point terminus de la ligne des omnibus qui vont de la Bourse à la Chaussée de Waterloo. Le cabaret de la Barrière avait un cachet très pittoresque, il ressemblait aux guinguettes d'autrefois avec ses arbres touffus qui masquaient l'enseigne de sa façade. Entouré de ses gloriettes, le vieux cabaret saint-gillois avait un aspect idyllique véritablement charmant et servait de rendez-vous le dimanche aux habitants qui allaient se délecter de vieux lambic et de tartines au fromage blanc. Voulant conserver le souvenir vivant de ce coin du vieux Saint-Gilles, le collège échevinal eut la bonne idée de le faire photographier avant qu'il disparaisse pour faire place à une voie grande et large qui sera l'avenue Paul Dejaer. Ajoutons que le cabaret de la Barrière était il y a quelque dix ans, le rendez-vous d'un groupe remuant et enthousiaste d'artistes, dont les ateliers faisaient et font encore, pour la plupart, le plus bel ornement de la Hellestraat. Là se réunissaient le statuaire Jef Lambeaux qui était l'âme de ce petit “cénacle”; Gustave Vanaise, le peintre du “Jacques Van Artevelde” du Musée de Gand; Jules Lagae, alors à ses débuts dans la carrière sculpturale: le peintre espagnol et “guitarisant” Dario de Regoyos, le pauvre Carl (sic) Meunier, (en réalité Karl[17], fils de Constantin Meunier), trop tôt enlevé aux siens et à l'Art et bien d'autres encore venus en voisins, en visiteurs, à l'heure de la soupe et du bœuf. Car on mangeait à “la Barrière”; on y mangeait simplement, très bourgeoisement, ce qui faisait les délices de la "révolutionnante" bande de sculpteurs et de peintres. »

Cinéma[modifier | modifier le code]

Films tournés dans Saint-Gilles :

Jumelages[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Monographie de la commune de Saint-Gilles Lez-Bruxelles. Histoire et description illustrées par Fernand Bernier, conseiller communal, avec un avant-propos de M. Maurice Van Meenen, bourgmestre, Bruxelles, P. Weissenbruch, 1904.
  • Gwenaël Breës, Bruxelles-Midi, l'urbanisme du sacrifice et des bouts de ficelle, Éditions Aden, 2009 (ISBN 9782805900037)
  • Marc Meganck, « Châteaux et demeures de Bruxelles (III) : Saint-Gilles », dans Demeures historiques et Jardins, n° 175, 3e trimestre 2012, p. 17-22 (15 illustrations)
  • Saint-Gilles. Huit siècles d'histoires. 1216-2016, sous la direction de Pierre Dejemeppe, Éditions Mardaga, 256 p., 2016 (ISBN 978-2-8047-0314-1)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 21.
  2. Statistiques des ventes de biens immobiliers, SPF Finances.
  3. Le Soir, .
  4. [1].
  5. selon Cadastre.be.
  6. Observatoire du logement 2010, SLRB.
  7. « coupeurs de choux » en dialecte local
  8. (en) « Wapen van Sint-Gillis/Blason de Sint-Gillis/Arms (crest) of Sint-Gillis », sur heraldry-wiki.com, Heraldry of the World, (consulté le ).
  9. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf.
  10. « Population », sur ibsa.brussels (consulté le ).
  11. « Saint-Gilles: le nouveau bourgmestre Jean Spinette a prêté serment », sur RTBF (consulté le )
  12. 1976-2000:Verkiezingsdatabase Binnenlandse Zaken.
  13. Gegevens 2006: www.bruxelleselections2006.irisnet.be.
  14. Gegevens 2012, consulté le 2015-02-20.
  15. Résultats officiels des élections communales 2018.
  16. « 800 ans de Saint-Gilles: du village à la ville », sur lalibre.be, (consulté le ).
  17. Excellent peintre, Charles a préféré prendre le prénom Karl pour ne pas rester dans l'ombre de son père.