Saint-Sauveur (Nouveau-Brunswick) — Wikipédia

Saint-Sauveur
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule acadienne
Subdivision régionale Gloucester
Statut municipal municipalité des Hautes-Terres
Maire Denis Landry
Constitution 1984
Démographie
Population 598 hab. ()
Densité 3,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 30″ nord, 65° 17′ 28″ ouest
Superficie 17 034 ha = 170,34 km2
Divers
Langue(s) Français (acadien)
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 130089
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Saint-Sauveur

Saint-Sauveur est un village du comté de Gloucester, au nord de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le village avait le statut de DSL, et fait maintenant partie de la municipalité des Hautes-Terres à la suite de la fusion des municipalités.

Toponyme[modifier | modifier le code]

Le village a porté le nom de Rang-Saint-Sauveur jusqu'en 1966[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Saint-Sauveur est situé à environ 25 kilomètres à vol d'oiseau et à une quarantaine de kilomètres de route au sud-est de Bathurst, dans la péninsule acadienne. Le village a une superficie de 171,16 km2.

Saint-Sauveur possède un territoire plus ou moins rectangulaire, avec deux queues de poêle, au nord et au sud. Généralement, le village est limitrophe d'Allardville à l'ouest, de New Bandon-Salmon Beach au nord-ouest, de la paroisse de New Bandon au nord, de la paroisse de Paquetville au nord-est, de la paroisse de Saint-Isidore à l'est, de Saint-Irénée-et-Alderwood au sud-est, de la paroisse de Saumarez au sud et de la paroisse d'Alnwick au sud-ouest.

Saint-Sauveur est généralement considéré comme faisant partie de l'Acadie[2].

Topographie[modifier | modifier le code]

La Grande Rivière Tracadie coule du nord au sud, dans l'est du territoire. Ses principaux affluents sont, d'amont en aval, le ruisseau Wildcat, le ruisseau Meadow, le ruisseau Redpine, le ruisseau Camp Forbes, le ruisseau Big Bear, le ruisseau Deep Gulch et le ruisseau Lord and Foy. La rivière Tabusintac coule à l'extrémité sud du territoire.

Saint-Sauveur est situé sur un plateau et les vallées sont très abruptes. La principale colline est la Butte d'Or.

Géologie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Faune et flore[modifier | modifier le code]

Saint-Sauveur est séparé des Caps, au nord, par près de 20 kilomètres de forêt. Les landes du Caribou se trouvent au nord-est, une région plus sèche caractérisée par une végétation basse. Une autre forêt longue de plus de 20 kilomètres s'étend au sud, jusqu'à la région de Néguac.

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Saint-Sauveur est un village-rue s'étendant sur près de 10 kilomètres le long de la route route 160, entre Allardville et Saint-Isidore. Il y a aussi le hameau de Butte-d'Or, situé à l'extrémité est.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

En 1825, le territoire est touché par les Grands feux de la Miramichi, qui dévastent entre 10 000 km2 et 20 000 km2 dans le centre et le nord-est de la province et tuent en tout plus de 280 personnes[3],[4].

Saint-Sauveur est fondé à la suite de la Grande Dépression pour aider les familles pauvres du comté de Gloucester, tout comme Allardville. Le hameau de Butte-d'Or est fondé peu après[5]. Butte-d'Or compte un bureau de poste entre 1946 et 1957[5]. La municipalité du comté de Gloucester est dissoute le et la paroisse d'Allardville, dont Saint-Sauveur faisait partie, devient un district de services locaux. Le centre culturel est inauguré en 1973[6]. Le DSL de Saint-Sauveur est séparé de la paroisse d'Allardville en 1984. L'école La Découverte est inaugurée en 1986[7].

Émeutes[modifier | modifier le code]

Les émeutes de Saint-Sauveur et Saint-Simon ont eu lieu en mai 1997. À la suite d'une décision du ministre de l'Éducation James Lockier de fermer quelques écoles rurales, les parents de ces deux villages se mobilisèrent pour préserver leur écoles. Quelques heures après l'annonce définitive, le 2 mai, la route 160 fut bloquée par les manifestants, qui furent dispersés par la GRC. Le 4 mai, ce fut au tour de citoyens de Saint-Simon de bloquer la route 335. La GRC intervient alors avec l'escouade anti-émeute. Certaines personnes furent battues et il y eut de nombreuses arrestations. Des manifestations de solidarité se poursuivent pendant un mois. À la demande du premier ministre, la Commission des plaintes publiques enquêta sur les événements, tandis que le gouvernement refusa de faire une enquête publique. La GRC fut blâmée en 2001 pour ses actes et présenta des excuses publiques. En 2007, un projet de motion d'excuses pour les actes commis par le gouvernement et les propos blessants de Frank McKenna et Jane Barry fut refusé par l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. L'école de Saint-Sauveur reste tout de même ouverte par la suite.l'ecole de st-simon reste fermee

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Saint-Sauveur est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009. La caisse populaire ferme ses portes le [8].

Démographie[modifier | modifier le code]

D'après le recensement de Statistique Canada, il y a 709 habitants en 2006, comparativement à 817 en 2001, soit une baisse de 13,2 %. Il y a 290 logements privés, dont 279 occupés par des résidents habituels. Le village a une superficie de 171,16 km2 et une densité de population de 4,1 habitants au kilomètre carré[9].

En 2021, le village compte 598 habitants pour un superficie de 170,34 km2, portant sa densité de population à 3,5 habitants au kilomètre carré[10].

Évolution démographique
2001 2006 2011 2016 2021
817709671673598
(Sources : Statistique Canada[9],[11],[12],[10])

Administration[modifier | modifier le code]

Comité consultatif[modifier | modifier le code]

En tant que district de services locaux, Saint-Sauveur est administré directement par le Ministère des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, secondé par un comité consultatif élu composé de cinq membres dont un président.

Liste des présidents successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  en cours Danny Comeau    
    Martin Doiron    
         
Les données manquantes sont à compléter.

Budget et fiscalité[modifier | modifier le code]

Commission de services régionaux[modifier | modifier le code]

Saint-Sauveur fait partie de la Région 3[13], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [14]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[15]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[15]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[16].

Représentation et tendances politiques[modifier | modifier le code]

Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick: Saint-Sauveur fait partie de la circonscription de Centre-Péninsule—Saint-Sauveur, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Denis Landry, du Parti libéral. Il fut élu en 2003 puis réélu en 2008 et en 2010.

Drapeau du Canada Canada: Saint-Sauveur fait partie de la circonscription fédérale d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[17].

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprise Chaleur, un organisme basé à Bathurst faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région. L'économie de la Péninsule acadienne est basée sur les ressources naturelles ainsi que les services et la fabrication[18]. Pourtant, le développement au village est avant tout résidentiel et l'une des principales opportunités économiques sont les emplois dans la fonction publique à Caraquet et Tracadie-Sheila[18]. La population active est d'ailleurs très mobile et 20 % des hommes de la Péninsule travaillent à l'extérieur [18].

Vivre à Saint-Sauveur[modifier | modifier le code]

Image externe
Photo de l'église Sainte-Bernadette-Soubirous par rebapep / Léola, sur Flickr.

L’école La Découverte accueille les élèves de la maternelle à la 6e année. C'est une école publique francophone faisant partie du sous-district 4 du district scolaire Francophone Nord-Est[7]. Le parc de l'école comprend des jeux pour enfants, une piste de course et des terrains de sport. La population bénéficie d'autres installations récréatives à Bathurst[18].

Saint-Sauveur possède aussi l'église catholique Sainte-Bernadette Soubirous et une caserne de pompiers. Le village offre, lorsque nécessaire, le service de pompiers aux districts de services locaux environnants[18]. Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada le plus proche est situé à Tracadie-Sheila. Cette ville dispose aussi d'un hôpital et d'un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick. Le bureau de poste le plus proche est quant à lui situé à Allardville.

Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux du quotidien Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.

Culture[modifier | modifier le code]

Plusieurs activités du Congrès mondial acadien 2009 ont été organisées à Saint-Sauveur.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada, , p. 246.
  2. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
  3. (en) J. Clarence Webster, Historical Guide to New Brunswick, Fredericton, New Brunswick Government Bureau of Information and Tourist Travel, , 119 p., p. 61-62.
  4. (en)« Great Miramichi Fire », sur http://www.gnb.ca/ (consulté le ).
  5. a et b « Noms de lieux du Nouveau-Brunswick - Butte-d'Or », sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  6. « Ouverture officielle du centre culturel de Saint-Sauveur », L'Évangéline, vol. ?, no 185,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  7. a et b [PDF] « Francophone Nord-Est », sur Ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick (consulté le )
  8. Mathieu-Roy Comeau, « La Caisse populaire Sud-Est fermera trois centres de services », L'Acadie Nouvelle,‎ , p. 4
  9. a et b « Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, et localités désignées, recensements de 2006 et 2001 - Données intégrales », sur Statistique Canada (consulté le ).
  10. a et b « Recensement de la population de 2021, produit nº 98-316-X2021001 au catalogue de Statistique Canada », sur Statistique Canada, Ottawa, (consulté le )
  11. « Recensement de 2011, produit nº 98-316-XWF au catalogue de Statistique Canada », sur Statistique Canada, Ottawa, (consulté le )
  12. « Recensement de 2016, produit nº 98-316-X2016001 au catalogue de Statistique Canada », sur Statistique Canada, Ottawa, (consulté le )
  13. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  14. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  15. a et b « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  16. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  17. (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
  18. a b c d et e « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,