Scorpion (astrologie) — Wikipédia

Scorpion
Représentation en noir du symbole illustrant le signe Scorpion en astrologie.
Représentation symbolique du signe Scorpion.
Période Du 23 octobre[1]
au 22 novembre[1]
Place dans le zodiaque 8e signe
Élément Eau
Polarité Féminin
Mode Fixe
Maison associée Maison 8
Astre(s) gouvernant(s) Pluton et Mars
Opposé polaire Taureau

Le signe astrologique du Scorpion, de symbole ♏︎, est lié aux personnes nées entre le 23 octobre et le 22 novembre[1] en astrologie tropicale[2]. Il correspond pour celle-ci (la plus populaire en Occident) à un angle compris entre 210 et 240 degrés comptés sur l'écliptique (le cercle des signes du zodiaque) à partir du point vernal[3]. Il est associé à la constellation du même nom en astrologie sidérale.

Origine, mythologie[modifier | modifier le code]

Connu des Mésopotamiens et des anciens Égyptiens, le Scorpion est l'une des 48 constellations identifiées par Claude Ptolémée dans son Almageste.

Chez les Grecs, le chasseur géant Orion extermina les fauves qui ravageaient l'île de Chios. Le roi Œnopion, qui avait promis la main de sa fille en récompense de cet exploit, ne tint pas son engagement. Pire, il aveugla Orion et le chassa. Ce dernier désirait ardemment se venger. Pour l'en empêcher, les dieux (selon les sources : Apollon, Gaïa, Héra ou Artémis) lui envoyèrent un gigantesque scorpion de feu. Orion fut tué (soit par l'arachnide lancé à ses trousses, soit par une flèche d'Artémis) puis, tout comme son poursuivant, transformé en constellation. Ils furent placés chacun à une extrémité du ciel, pour y continuer leur lutte sans jamais s'atteindre. Ainsi, quand la constellation d'Orion se lève en été, celle du Scorpion se couche.

Dans les mythologies grecque et romaine, le Scorpion est maîtrisé par Hadès et Pluton, dieux des Enfers et des Morts.

Astrologie[modifier | modifier le code]

Le Scorpion est un signe fixe lié à l’élément classique d’eau, principe d'émotivité qu'il partage avec le Cancer et les Poissons. Si le Cancer représente les eaux de la mère (l'origine) et les Poissons l'océan infini (le cosmos), le Scorpion est le fleuve ou la tourbière où ce qui meurt revit. Il établit une transition entre la fin d'un cycle et le début d'un autre, assure le lien entre l'origine et le cosmos.

Traditionnellement, sa planète maîtresse est Mars. Mais depuis la découverte de Pluton, certains choisissent de lui attribuer la maîtrise principale du Scorpion[4], Mars n'étant plus, à leur considération, que le maître secondaire. Cependant, la tradition prévaut encore pour de nombreux astrologues qui introduisent Pluton avec plus de prudence.

Dans son Tetrabiblos, Claude Ptolémée rejette les décans[5], dont les maîtres nous sont toutefois connus par Teukros (Ier siècle apr. J.-C.)[6] : le 1er décan du Scorpion est gouverné par Mars, le 2e par le Soleil et le 3e par Vénus.

Uranus, planète de la révolte et de la rénovation, et maître du Verseau, est exaltée au Scorpion.

Son signe opposé et complémentaire est le Taureau.

D'après Irène Andrieu, le signe a pour maître-mot désir[7] mais il porte aussi en lui le potentiel d'autodestruction le plus élevé[8].

François Merlin le résume ainsi[9] : « C'est le signe le plus passionné du zodiaque, mais aussi le plus sombre ».

Pour Françoise Hardy, le Scorpion pense en termes de « pouvoir qu'exercent la collectivité, les autres ou l'autre sur soi, ainsi qu'à celui que l'on exerce sur eux, autant dire au pouvoir politique »[10].

André Barbault ajoute que c'est un « être qui a le sens du destin et existe en fonction des traces qu'il entend laisser dans l'histoire »[11].

Selon Ève Saint-Gall, le Scorpion dirige ses impulsions vers les transformations[12]. Régi par la planète Pluton, il n'hésite pas à renverser une situation à son profit.

Le Scorpion manifeste une certaine ambivalence. Il incarne la loyauté absolue, la fidélité, la passion, la complexité et le magnétisme autant qu'une forme de cruauté car dénué de compromis, il ne sait être que tout noir ou tout blanc. Il personnifie la fin d'un cycle et le début d'un nouveau : au milieu de l'automne, le monde se putréfie pour préparer la floraison du printemps suivant. Les futilités n'ont pour lui aucun sens, toute modération est vaine, il convient de trancher pour aller à l'essentiel, c'est-à-dire la régénération vitale. Si sa sensibilité est extrême, sa capacité de défense ne l'est pas moins, aiguillonnée par un potentiel agressif lié à la volonté de survie.

Illustrations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c La date exacte variant d'année en année, il est nécessaire de consulter la position du Soleil dans les éphémérides pour le jour-frontière.
  2. Le zodiaque dit tropical est le zodiaque des saisons.
  3. André Barbault, Traité pratique d'astrologie, ed. Seuil, 1961, (ISBN 2-02-001899-3), p. 23 et 26.
  4. Par la plupart des astrologues mais sans qu'il se dégage un consensus général sur la maîtrise de Pluton comme l'indique Élizabeth Teissier à la page 282 de son livre de poche L'astrologie, science du XXIe siècle (ISBN 978-225308-1494). Charles E. Vouga estime que Pluton co-régit les Poissons avec Neptune (voir Une astrologie pour l'ère du Verseau, éditions du Rocher, 1996, (ISBN 9-782268-024424), page 171) ; Alexandre Volguine pense que Pluton a la maîtrise du Sagittaire (voir la page 88 de son Vade mecum des aspects astrologiques) ; pour Dane Rudhyar, en tant qu'octave supérieur de Mars Pluton régit le Bélier (voir son Astrologie de la personnalité, éd. Librairie de Médicis, page 374).
  5. W.E. Peuckert, L'astrologie, Petite Bibliothèque Payot, 1980, p. 100.
  6. W.E. Peuckert, op. cit., page 103.
  7. La Roue de la Vie : méditation sur le zodiaque, Éditions Dangles, 1986, (ISBN 2-7033-0302-5), p. 103 & 106.
  8. La Roue de la vie : méditation sur le zodiaque, p. 174.
  9. Psycho-Astrologie des Signes d'Air, éd. Spiritual Book France, 2002, (ISBN 978-2913-83737-9), p. 85.
  10. Françoise Hardy, Les rythmes du zodiaque, éd. Pocket, 2003, (ISBN 9-782266-139120), page 214.
  11. André Barbault, Connaissance de l'astrologie, Éditions du Seuil, 1975, p. 133.
  12. Ève Saint-Gall, Devenir astrologue, auto-éd., 1983, p. 113.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]