Sehotepibrê Sousekhtaouy — Wikipédia

Sehotepibrê Sousekhtaouy
Image illustrative de l’article Sehotepibrê Sousekhtaouy
Sceau cylindrique en lapis-lazuli portant le cartouche de Sehotepibrê Sousekhtaouy
(Metropolitan Museum of Art[1])
Période Deuxième Période intermédiaire
Dynastie XIIIe dynastie
Fonction roi
Prédécesseur Qemaou ?
Semenkarê Nebnoun ?
Dates de fonction -1791/-1789 (selon K. S. B. Ryholt), -1771/-1768 (Kinnaer), -1743/-1742 (Schneider)
Successeur Ioufeni ?
Souadjkarê ?

Le roi Sehotepibrê Sousekhtaouy est un roi de la XIIIe dynastie. Son règne est situé en -1791/-1789 (selon K. S. B. Ryholt), -1771/-1768 (Kinnaer), -1743/-1742 (Schneider).

Attestations[modifier | modifier le code]

Pendant longtemps, Sousekhtaouy n'était connu que du Canon royal de Turin et d'un seul sceau-cylindre en lapis-lazuli. Le sceau, de provenance inconnue, a été acheté par un collectionneur privé au Caire et finalement vendu en 1926 au Metropolitan Museum of Art, où il est aujourd'hui exposé[2]. Le sceau porte le nom de Nesout-bity Sehotepibrê et est dédié à Hathor, Maîtresse de Byblos[3]. Le sceau porte en outre le nom en cunéiforme d'un gouverneur de Byblos nommé Yakin-Ilu[4]. L'archéologue William F. Albright a provisoirement identifié Yakin-Ilu avec un gouverneur Yakin, attesté sur une stèle découverte à Byblos et représentant son fils, Yantinu, assis sur un trône à côté des cartouches de Khâsekhemrê Neferhotep Ier[3],[5]. Si l'hypothèse d'Albright est correcte, alors Sehotepibrê serait à une génération de ce roi.

La principale attestation contemporaine de Sehotepibrê est une stèle publiée en 1980 et découverte auparavant à Gebel Zeit, au bord de la mer Rouge, où se trouvaient des mines de galène. La stèle porte le nom de Nesout-bity Sehotepibrê ainsi que le nom d'Horus Sousekhtaouy. Cette stèle, contemporaine de son règne, confirme encore l'existence de ce roi[4],[6].

En outre, deux scarabées trouvés dans les débris du cimetière de la pyramide nord à Licht portent le nom de Sehotepibrê, écrit sans cartouche ni titre royal[7]. Un scarabée pratiquement identique a également été trouvé à Tell el-Ajjul (bande de Gaza) dans un contexte de Bronze moyen (parallèle à la Deuxième Période intermédiaire en Égypte)[8]. Il n'est pas certain qu'ils se réfèrent au même individu.

Position chronologique[modifier | modifier le code]

Le Canon royal de Turin indique deux rois portant le nom de Sehotepibrê (colonne lignes 7 et 12). Si Sousekhtaouy porte bien en tant que nom de Nesout-bity celui de Sehotepibrê, un autre roi porte lui le nom de Nesout-bity Hotepibrê. Ainsi, les égyptologues ne sont pas tous d'accord sur l'ordre chronologique de ces deux rois. Kim Ryholt, Darrell Baker et Julien Siesse placent Sousekhtaouy après[3],[4],[9] tandis que Detlef Franke, Jürgen von Beckerath et Claude Vandersleyen le placent avant[10],[11],[12]. Et le fait que le Canon royal de Turin donne également à Sahornedjheritef le nom de Sehotepibrê fait que Sousekhtaouy a parfois été nommé Sehotepibrê Ier ou Sehotepibrê II.

Titulature[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Bilingual Cylinder Seal, ca. 1782–1780 B.C. », sur www.metmuseum.org (consulté le )
  2. Seal of Sehetepibre at the MMA, picture and context.
  3. a b et c K.S.B. Ryholt, The Political Situation in Egypt during the Second Intermediate Period, c.1800–1550 BC, Carsten Niebuhr Institute Publications, vol. 20. Copenhagen, Museum Tusculanum Press, 1997, excerpts available online here.
  4. a b et c Darrell D. Baker, The Encyclopedia of the Pharaohs: Volume I - Predynastic to the Twentieth Dynasty 3300–1069 BC, Stacey International, (ISBN 978-1-905299-37-9), 2008, p. 359-360.
  5. W. M. F. Albright, An Indirect Synchronism between Egypt and Mesopotamia, cir. 1730 BC, BASOR 99 (1945)
  6. P. Mey, G. Castel, J.-P. Goyon, « Installations rupestres du moyen et du nouvel empire au Gebel Zeit (près de Râs Dib) », dans : Mitteilungen des deutschen Archäologischen Institutes Kairo 36 (1980), p. 303-305, fig. 1 [1], pl. 80 [a]
  7. Daphna Ben-Tor, Scarabs, Chronology, and Interconnections : Egypt and Palestine in the Second Intermediate Period, Friburg, Academic Press, , p. 111, Pl. 49:5-61
  8. William Flinders Petrie, Ernest J. H . Mackay et Margaret A. Murray, City of Shepherd Kings and Ancient Gaza V, Londres, British School of Egyptian Archaeology, University College, , Pl. V:124
  9. Julien Siesse, Throne Names Patterns as a Clue for the Internal Chronology of the 13th to 17th Dynasties (Late Middle Kingdom and Second Intermediate Period), GM 246, 2015, p. 75-98.
  10. Detlef Franke, Zur Chronologie des Mittleren Reiches (12.-18. Dynastie) Teil 1 : Die 12. Dynastie, Orientalia 57 (1988)
  11. Jürgen von Beckerath, Untersuchungen zur politischen Geschichte der Zweiten Zwischenzeit in Ägypten, Glückstadt, 1964
  12. Jürgen von Beckerath, Chronologie des pharaonischen Ägyptens, Münchner Ägyptologische Studien 46. Mainz am Rhein, 1997