Serge Poliakoff — Wikipédia

Serge Poliakoff
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Serge Poliakoff, né le à Moscou et mort le à Paris, est un peintre français d'origine russe appartenant à la nouvelle École de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Serge Poliakoff (Sergueï Poliakov) est le treizième enfant d'une fratrie de quatorze. Son père, rom kirghize[1], qui avait possédé des élevages de chevaux, fournit l'armée et possède une écurie de course. Sa mère l'entraîne tous les jours à l'église où les icônes le fascinent. Il s'inscrit à l'école de dessin de Moscou. Quittant la Russie en 1918 (ou 1919) il arrive en 1920 à Constantinople, subsistant grâce à son talent de guitariste.

Passant par Sofia, Belgrade, Vienne et Berlin, Poliakoff s'établit en 1923 à Paris où il ne cessera de jouer dans les cabarets russes. En 1929, il s'inscrit à l'académie de la Grande Chaumière. Ses peintures demeurent académiques jusqu'à la découverte qu'il fait à Londres — où il séjourne de 1935 à 1937 — de l'art abstrait et de la luminosité des couleurs des sarcophages égyptiens. Il se lie peu après avec Kandinsky, Sonia Delaunay et Robert Delaunay, Otto Freundlich et Jean-Michel Coulon. En 1935, rencontre coup de foudre avec la Britannique Marcelle Perreur Loyd qui deviendra sa femme et son plus fidèle soutien (elle mourra en 1981).

Sa peinture se dégageant de toute représentation, Poliakoff est rapidement considéré comme l'un des peintres les plus puissants de sa génération. En 1947, il est entraîné par Jean Deyrolle à Gordes (Vaucluse), avec notamment Gérard Schneider, Gilioli, Victor Vasarely, Jean Dewasne.

Au début des années 1950, il loge dans l'hôtel du Vieux-Colombier, à proximité de Saint-Germain-des-Prés, que tiennent Louis Nallard et Maria Manton, continuant d'assurer sa subsistance en jouant de la balalaïka. Un contrat lui permet rapidement une meilleure stabilité matérielle.

En 1954 et 1955, sur une proposition du poète et critique d'art Charles Estienne, Poliakoff s'installe pour l'été, avec Jean Degottex, René Duvillier et Marcelle Loubchansky à Portsall (Finistère).

En 1962, une salle est réservée à ses peintures à la Biennale de Venise et Poliakoff est naturalisé français la même année. Ses œuvres figurent dans la plupart des musées européens et new-yorkais. Il a aussi travaillé la céramique à la Manufacture de Sèvres. Il incita Arman à faire de la peinture.

En 1965, Yves Saint Laurent signe une robe Poliakoff et une robe Mondrian.

Il est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois[2].

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Quelques expositions posthumes[modifier | modifier le code]

Un an après sa mort se tient la première exposition au musée d'Art moderne de la Ville de Paris.

En 1972, exposition avec Avigdor Arikha, Balthus, François Heaulmé, Giorgio Morandi, Mark Tobey, à la Galerie Hervé Odermatt, Paris.

En 1985, hommage lors de la Première Mondiale d'Art Tzigane[1] à la Conciergerie de Paris en présence de son fils Alexis Poliakoff, cinéaste, dans le comité d'honneur[6].

En 2006, Poliakoff fait partie des peintres rassemblés au Musée du Luxembourg (Sénat) pour l'exposition « L'Envolée lyrique, Paris 1945-1956 » (Composition en brun, 1947, Ny Carlsberg Glypothek, Copenhague ; Composition rouge avec trait, 1952, Musée de Cologne ; Composition IV, 1954)[7].

En 2013, la galerie Applicat-Prazan expose une vingtaine d'œuvre de Poliakoff à la 40e édition de la FIAC[8],[9].

Rétrospectives[modifier | modifier le code]

Bibliophilie[modifier | modifier le code]

Cote[modifier | modifier le code]

Une composition abstraite Rouge bleu jaune, peinte en 1954 et provenant de la collection du Dr Franz Meyer, a été adjugée aux enchères chez Christie's à Shanghai pour 1 104 282 dollars (7 560 000 yuan) le [12].

Une Composition abstraite à dominante rouge, peinte en 1953 et provenant de la collection de son ami le prince Igor Troubetzkoy, a été adjugée aux enchères à Paris pour 603 200 euros en .

Hommages[modifier | modifier le code]

Philatélie[modifier | modifier le code]

En hommage à Poliakoff, un timbre reproduisant l'une de ses œuvres, Composition (1954), est émis par les Postes françaises en 1988 (valeur de 5 FF).

Odonyme[modifier | modifier le code]

Une place de Paris, dans le 13e arrondissement, a été nommée en son nom, la place Serge-Poliakoff.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gérard Gartner, Les Sept Plasticiens précurseurs tsiganes : Otto Mueller - Serge Poliakoff - Helios Gómez - Tela Tchaï - Django Reinhardt - Constantin Nepo, Éditions Marinoel, , 135 p. (ISBN 978-2-9539056-0-1).
  2. 241 notices sur les 5 220 tombes que compte le cimetière, en 2 volumes/ 2 langues : Amis de Sainte-Geneviève-des-Bois et ses environs, La Nécropole russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, t. 1, Evry, Vulcano Communication, (ISBN 978-2-9524786-1-8) et traduit en russe par Anastasia de Seauve : Общество друзей истории Сент-Женевьев-де-Буа и его окрестностей, пер. с франц. Анастасия де Сов, Русский некрополь Сент-Женевьев-де-Буа, t. 2, Evry, Vulcano Communication,‎ .
  3. « Serge Poliakoff », sur Centrepompidou.fr (consulté le ).
  4. « Composition », sur pba-lille.fr (consulté le ).
  5. « La collection en ligne », sur musee-lam.fr (consulté le ).
  6. a et b Première mondiale d'art tzigane, Association des initiatives tziganes, (lire en ligne)
    Exposition tenue à la Conciergerie, Paris, 6 mai-30 mai 1985.
  7. Catalogue de l'exposition L'Envolée lyrique, Paris 1945-1956 (ISBN 8-8762-4679-7).
  8. Fiac : une 40e édition bouillonnante, Le Revenu, 25 octobre 2013.
  9. Catalogue de l'exposition de la galerie Applicat-Prazan, FIAC 2013.
  10. Du au .
  11. Voir sur mam.paris.fr.
  12. (en) « SERGE POLIAKOFF (FRANCE, 1900-1969) , Rouge bleu jaune », sur christies.com (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Vidéos[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]