Sidi Bel Abbès (paquebot) — Wikipédia

Sidi Bel Abbès
illustration de Sidi Bel Abbès (paquebot)

Type Paquebot

Transport de troupes

Histoire
Chantier naval Swan Hunter et Wigham Richardson (Royaume-Uni)
Lancement 1929
Statut Torpillé le
Équipage
Équipage 96 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 112,20 m
Maître-bau 15,30 m
Tirant d'eau 7,10 m
Port en lourd 2 278 tonnes
Propulsion Deux hélices
Vitesse 16,5 nœuds
Caractéristiques commerciales
Passagers > 1 200
Carrière
Armateur Société générale des transports maritimes

Gouvernement français

Pavillon Drapeau de la France France
Port d'attache Marseille

Le Sidi Bel Abbès est un ancien paquebot français à deux cheminées, lancé en 1929 pour le compte de la société générale des transports maritimes. Réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale pour le transport de troupes, il est torpillé et coulé par un sous-marin allemand le au large d'Oran. La catastrophe entraîne la disparition de 834 personnes, dont 245 tirailleurs sénégalais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Construit par Swan Hunter et Wigham Richardson, il est lancé en 1929 pour le compte de la société générale des transports maritimes.

Le , pendant la Seconde Guerre mondiale, il est réquisitionné pour le transport de troupes. Trois mois plus tard, dans le cadre de l'Armement Militaire des Bâtiments de Commerce, il est doté d'un canon à l'avant et d'un autre à l'arrière.

Sabordé le , quai de Sète à Oran, par ouverture des prises d'eau sur ordre de la Marine, il est renfloué le 28 de ce mois par pompage, puis utilisé comme caserne flottante par les subsistants de la Marine Nationale et la Marine Marchande.

Le , il intègre le convoi UGS 7 États-Unis-Méditerranée, composé de 42 navires, partis de Casablanca (Maroc) pour Oran (Algérie). Il est torpillé par le sous-marin allemand U-565 commandé par Wilhelm Franken, le peu après h 45, par temps de brume, au large d'Oran. Le Sidi Bel Abbès transportait des troupes coloniales, trente tonnes de munition et cinq cents tonnes d'huile d'arachide. Atteint à la cale par deux torpilles, il s'enfonce par l'avant, détruit par une énorme explosion, puis coule rapidement[1].

Sur un total de 1 287 personnes embarquées dont 907 soldats du 4e régiment de tirailleurs sénégalais, il y eut 834 morts[2] et seulement 453 survivants, dont beaucoup blessés ou brûlés (16 officiers sur un total de 41, 157 sous-officiers sur un total de 234, 245 tirailleurs sénégalais sur un total de 907, pour les passagers, 2 officiers sur 10 et 33 hommes sur un total de 95 pour l'équipage).

Un monument commémoratif à la mémoire des disparus du 4e RTS a été élevé à Oran, aujourd'hui dans le cimetière américain.

Liste des victimes[modifier | modifier le code]

Équipage[modifier | modifier le code]

Officiers et sous-officiers[modifier | modifier le code]

  • Capitaine Jean Leblanc, porté disparu

Tirailleurs sénégalais[modifier | modifier le code]

Second navire portant le même nom[modifier | modifier le code]

En 1948, la société générale des transports maritimes lance un second navire, avec une seule cheminée, portant le nom de Sidi Bel Abbès[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Gallini, « Il y a soixante-dix ans le "Sidi-Bel-Abbès" était coulé », sur alger-roi.fr, (consulté le )
  2. « Victimes de la mer, naufrages et torpillages », sur RFI, (consulté le )
  3. Sylvie Christian, « Maîtres du Vent - MDV: Le Sidi-Bel-Abbès II et ses emménagements », sur Maîtres du Vent - MDV, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy Le Moing, Et l'océan fut leur tombe, Marines Éditions 2005, (ISBN 2-915379-28-9)
  • Revue du Souvenir Français, no 277, 4e trimestre 1959
  • Alain Croce, « Le Sidi Bel Abbes, filleul de la légion », Paquebots et marine marchande, n° 37,‎ , p. 32-47 (ISSN 1626-7761)
  • Edgard Attias, Oran de tous les jours, 1830-1962, Mémoire de notre temps, 350 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]