Sidney Rittenberg — Wikipédia

Sidney Rittenberg
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Université du Pacifique Luthérienne (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partis politiques

Sidney Rittenberg ( - ) est un journaliste américain. Il a vécu en Chine de 1944 à 1980 et travaillé en étroite collaboration avec les dirigeants du Parti communiste chinois, dont Mao Zedong, Zhu De, Zhou Enlai. Victime de purges politiques, il est emprisonné à deux reprises, au total pendant plus de 16 ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sidney Rittenberg est né dans une famille juive de la classe moyenne américaine à Charleston, en Caroline du Sud[1]. C’est un ancien militaire et linguiste américain. Après la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Chine où il devient un proche des dirigeants communistes[2].

Connu en Chine sous le nom de Li Dunbai[3], il travaille comme traducteur et assure la propagande du Parti communiste en langue anglaise. Il traduit notamment les discours et les livres de Mao Zedong, dont le Petit Livre rouge[4].

Il est emprisonné de 1949 à 1955, quand Joseph Staline demande à Mao de le faire arrêter car il le soupçonne d’être un espion à la solde des Américains. Rittenberg évoque son emprisonnement ainsi : « Tu es censé être cassé et te confesser. J’étais cassé, mais je n’avais rien à confesser, alors c’était un peu bizarre[4]. »

Il est de nouveau emprisonné pendant la Révolution culturelle de 1967 à 1977[5], sur ordre de Jiang Qing, la femme de Mao Zedong, jalouse de sa notoriété[6].

En 1980, il revient vivre aux États-Unis avec son épouse, Wang Yulin, avec qui il s'est marié en 1956, et ses quatre enfants[7]. Il devient alors un intermédiaire au service des grandes entreprises américaines cherchant à faire des affaires en Chine. Par ailleurs il continue à se rendre régulièrement à Pékin y intervenant comme conseiller auprès des responsables chinois[8].

En 1993, il publie son autobiographie, The Man Who Stayed Behind. Rittenberg y explique avoir

« pris le chemin du communisme avec l’espoir de créer un monde neuf et meilleur (…) mais en même temps, je veux peindre un tableau clair du mal qui a suivi. Je l’ai vu, j’ai vécu avec lui. Dans certains cas — à ma grande honte et je le regrette aujourd’hui — j’ai participé à ce mal[9]. »

Publication[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • The Revolutionary, produit par Stourwater Pictures en association avec Irv Drasnin[11].

Au théâtre[modifier | modifier le code]

  • 2022 : Adieu la mélancolie, d'après le « poème document » de Luo Ying Le Gène du garde rouge. Souvenirs de la Révolution culturelle, adaptation de Pascale Ferran, mise en scène de Roland Auzet[12]

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]