Simon Camille Dufresse — Wikipédia

Simon Camille Dufresse
Simon Camille Dufresse

Naissance
La Rochelle (Charente-Maritime)
Décès (à 70 ans)
Andrésy
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17921815
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Simon Camille Dufresse, né le à La Rochelle et mort le à Andrésy[1], est un général français.

États de service[modifier | modifier le code]

Comédien au théâtre Molière à Paris, il s’engage le , comme soldat au 2e bataillon des fédérés nationaux. Il est nommé capitaine le , et le 18 il est adjoint aux adjudants-généraux. Le , il devient adjudant-général chef de bataillon, et le , il est adjudant-général chef de brigade.

Il est promu général de brigade d’infanterie le 22 brumaire an II (), employé à l’état-major de la place de Lille. Le député Duhem, en mission à l’armée du Nord, le destitue ainsi que plusieurs autres officiers, qu’il accusait de trahison. Il est arrêté mais remis en liberté sur ordre du Comité de salut public à la suite du rapport de Jeanbon-Saint-André. Mis de nouveau en état d’arrestation après le 9 thermidor an II (), il est traduit devant le Tribunal révolutionnaire comme prévenu de tentatives de guerre civile sur la frontière nord, de vexations et de pillage. Cette accusation, prétexte pour écarter un officier méritant et ayant des opinions républicaines exaltées, tombe devant un examen attentif des faits. Absous et réintégré dans son grade, il rejoint l’armée du Nord.

Il se distingue pendant les campagnes de l’an IV. Passé à l’Armée des Côtes de Brest, puis à l’armée du Rhin, il attaque le 13 germinal an V (), 2 000 Autrichiens et les bat à la tête de la 93e demi-brigade d’infanterie, et le 29 germinal an V () à la bataille de Neuwied, il reçoit deux coups de sabre.

En l’an VI, il sert à l’armée des Alpes, et à l’armée d'Italie, puis en l’an VII, à l’armée de Rome sous Championnet. Après le repli des troupes d’Ascoli vers Fermo, l’ordre est donné le 12 frimaire an VII () de reprendre le village d’Ascoli, par les 17e, 73e demi-brigades, soutenues par le 19e régiment de dragons. Dans l’action, les troupes du général Lemoine sont acculées dans l’étroite plaine de Terni, et allaient céder à des forces supérieures, lorsqu’il arrive de Spoletto avec la 97e demi-brigade et engage l’ennemi à la baïonnette, et après une lutte de quatre heures, il le culbute et fait 10 000 prisonniers et s’empare de 8 pièces de canon.

Le 2 pluviôse an VII (), il prend le commandement de la division du général Macdonald, qui, après une suite de mésintelligences entre lui et Championnet, avait donné sa démission après la capitulation de Capoue. Le 5 du même mois, il combat à la prise de Naples, et il commande cette ville pendant quelques mois.

De retour en France an l’an VIII, il est employé dans la 12e division militaire, et le 19 frimaire an XII (), il est fait chevalier de la Légion d’honneur, et commandeur de l’ordre le 25 prairial an XII ().

En 1808, il est créé baron de l’Empire, et il est employé à l’armée d’Espagne, comme commandant de Valladolid. Appelé à la Grande Armée, il est nommé gouverneur de Stettin en 1813, place qu’il défend avec le plus grand honneur, et qui se rend le , après neuf mois de siège. Le , le roi Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis. Pendant les Cent-Jours, il commande la place de Nantes. Il est mis à la retraite en 1815, lors de la Seconde restauration.

Il meurt le à Andrésy où il est enterré au côté de son compagnon d'armes le général comte Louis Lepic.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]