Simonetta Sommaruga — Wikipédia

Simonetta Sommaruga
Illustration.
Portrait officiel, 2022.
Fonctions
Conseillère fédérale
Élection 22 septembre 2010
Réélection 14 décembre 2011
9 décembre 2015
11 décembre 2019
Département DETEC (2019-22)
DFJP (2010-18)
Prédécesseur Moritz Leuenberger
Successeur Élisabeth Baume-Schneider
Présidente de la Confédération suisse
Réélection 11 décembre 2019
Élection 3 décembre 2014
Conseillère aux États
Élection 19 octobre 2003
Réélection 21 octobre 2007
Législature 47e et 48e
Successeur Adrian Amstutz
Conseillère nationale
Législature 46e
Biographie
Nom de naissance Simonetta Myriam Sommaruga
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Zoug
Nationalité Suisse
Parti politique PS
Conjoint Lukas Hartmann
Diplômée de Conservatoire de Lucerne
Profession Pianiste

Simonetta Sommaruga, née le à Zoug (originaire de Lugano et d'Eggiwil), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

Ancienne députée du canton de Berne au Conseil national et au Conseil des États, elle exerce la fonction de conseillère fédérale entre 2010 et 2022, à la tête du Département fédéral de justice et police (DFJP) puis du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) de 2019 à 2022. Elle est présidente de la Confédération suisse en 2015 et 2020.

Biographie[modifier | modifier le code]

Simonetta Sommaruga naît le à Zoug. Elle est originaire de Lugano, dans le canton du Tessin, et d'Eggiwil, dans le canton de Berne[1]. Son père, Marco Sommaruga, vient du Tessin et occupe un poste de directeur à la Lonza, tandis que sa mère tient le foyer. Le diplomate Cornelio Sommaruga, ancien président du Comité international de la Croix-Rouge, est un parent éloigné[2].

Elle grandit avec deux frères et une sœur à Sins dans le canton d'Argovie. Elle fréquente le gymnase d'Immensee dans le canton de Schwyz et y obtient sa maturité en 1980. Elle suit ensuite des cours de piano à Lucerne, où elle obtient son diplôme d'enseignante en 1983, avant de se perfectionner à San Francisco et à Rome jusqu'en 1984. De 1988 à 1991, elle étudie parallèlement à son activité d'enseignante de piano au conservatoire de Lucerne et de concertiste l'anglais et l'espagnol à l'Université de Fribourg. Elle n'y achève qu'une demi-licence[2].

Elle est directrice de la Stiftung für Konsumentenschutz (Fondation pour la protection des consommateurs) de 1993 à 1999, poste qui contribue à la faire connaître en Suisse alémanique. Elle est ensuite présidente de la Fondation pour la protection des consommateurs de 2000 à 2010 et de l'organisation d'entraide Swissaid de 2003 à 2008.

Elle est mariée à l'écrivain Lukas Hartmann et vit à Köniz. Elle parle couramment l'allemand, le français et l’italien[réf. souhaitée].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Elle siège à l'exécutif de la commune de Köniz entre et . Elle est élue au Conseil national en 1999 et au Conseil des États en 2003[1].

Le , elle annonce sa candidature au Conseil fédéral afin de succéder à Moritz Leuenberger[3]. Le groupe socialiste de l'Assemblée fédérale la retient sur le ticket officiel avec Jacqueline Fehr[4]. Elle est élue le au quatrième tour de scrutin[5], devenant le 113e membre du Conseil fédéral de l'histoire[6]. Le , elle se voit attribuer le Département fédéral de justice et police[7].

Le Conseil fédéral que Simonetta Sommaruga préside en 2015.

Le , elle est élue présidente de la Confédération pour l'année 2015[8]. Elle est de nouveau réélue au premier tour avec 182 voix sur 221 bulletins valables lors de l'élection au Conseil fédéral du [9].

En , elle défend la révision de la loi sur l'asile permettant d'exproprier afin de construire des centres pour requérants d'asile[10].

Le , le Conseil fédéral procède à une redistribution des départements en son sein, à la suite de l'élection de deux nouvelles ministres le . Simonetta Sommaruga quitte à cette occasion le DFJP, que reprend la nouvelle conseillère fédérale Karin Keller-Sutter (PLR), pour diriger le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication.

Le , elle est réélue conseillère fédérale par l'Assemblée fédérale avec 192 voix. Elle est également élue pour un second mandat à la présidence de la Confédération pour l’année 2020, avec 186 voix sur 200 valables.

Fin de mandat[modifier | modifier le code]

Le , elle annonce sa démission du Conseil fédéral pour la fin de l'année. Elle indique que cette décision est intervenue plus tôt que prévu, en raison de l'attaque cérébrale dont a été récemment victime son mari[11].

Lors de sa dernière séance au gouvernement, elle propose de désigner le secrétaire général de son département, Matthias Raumsauer, comme représentant de la Confédération au sein du conseil d'administration de Swisscom à la place de Renzo Simoni, à qui elle fait part de « remontrances quant à sa défense des intérêts de la Confédération », relayées par le président dudit conseil d'administration dans une lettre[12]. Celui-ci, tout comme le chef du Département fédéral des finances Ueli Maurer, défendant toutefois le maintien de M. Simoni à son poste jusqu'à la fin de son mandat et les résistances au sein du DETEC étant fortes, elle retire sa proposition[13],[14].

Positionnement politique et bilan[modifier | modifier le code]

Elle appartient à l'aile centriste de son parti[15].

Elle connaît deux échecs marquants au cours de son mandat au gouvernement : l'acceptation de l'initiative populaire « Contre l'immigration de masse » en et le rejet en votation de la révision de la loi sur le CO2 en 2021, jugée trop compliquée et punitive. Elle réussit en revanche à réviser la loi sur l'asile, révision qui permet une accélération des procédures, à moderniser le droit de la famille et à promouvoir l'égalité salariale entre hommes et femmes[15],[16].

L'image de la bise appuyée que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker lui fait en 2015, lors de sa première année présidentielle, à la suite d'une rencontre sur les relations bilatérales est largement commentée et même utilisée par l'UDC en campagne électorale dans le canton de Zurich[17],[18],[19],[20],[21],[22]. Lors de sa seconde année présidentielle, elle fait un déplacement remarqué en sur la ligne de front du Donbass[15],[16]. Ses vœux de Nouvel An depuis la boulangerie de son quartier marquent également les esprits[15],[16],[23], jusqu'en France[24],[25],[26],[27].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Simonetta Sommaruga » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b « Biographie de Simonetta Sommaruga », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse. (réf. 15.07.2010).
  2. a et b « Simonetta Sommaruga - Munzinger Biographie », sur www.munzinger.de (consulté le )
  3. « La socialiste bernoise Simonetta Sommaruga est candidate à la succession de Moritz Leuenberger », tsrinfo.ch, 11 août 2010
  4. « Élection au Conseil fédéral : le groupe socialiste propose les candidatures de Simonetta Sommaruga et Jacqueline Fehr », Parti socialiste suisse, 3 septembre 2010
  5. « Démission des conseillers fédéraux Moritz Leuenberger et Hans-Rudolf Merz - Élection des successeurs », sur parlement.ch (consulté le )
  6. Agence télégraphique suisse, « Sommaruga ou le choix de la concordance », sur 20 minutes, (consulté le )
  7. Yves Petignat, « La grande rocade », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  8. « Élue avec brio, Simonetta Sommaruga plaide la concordance », 24heures.ch, 3 décembre 2014.
  9. Bilan.ch, « Les six conseillers fédéraux sortants réélus », sur bilan.ch, (consulté le ).
  10. ats/nxp, « Asile: expropriation seulement en dernier recours », sur tdg.ch, (consulté le ).
  11. « Simonetta Sommaruga annonce sa démission du Conseil fédéral pour la fin de l'année », sur rts.ch (consulté le ).
  12. « Changements au conseil d’administration et à la direction de Swisscom », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  13. Vincent Nicolet, « Sur le départ, Simonetta Sommaruga souhaiterait placer son secrétaire général à la tête de Swisscom », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  14. « Comment Sommaruga a tenté de placer un fidèle à un poste qui rapporte gros », sur watson.ch/fr (consulté le )
  15. a b c et d Vincent Bourquin, « Simonetta Sommaruga, un départ dans la tristesse », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  16. a b et c Michel Guillaume, « Simonetta Sommaruga, une conseillère fédérale populaire, mais souvent désavouée », Le Temps,‎ , p. 8 (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  17. « Une bise mais toujours des désaccords entre Sommaruga et Juncker », sur rts.ch, (consulté le )
  18. « Sommaruga/Juncker: une bise qui fait parler d'elle », sur www.laliberte.ch, (consulté le )
  19. rok/jt, « L'UDC se moque du bisou de Juncker », sur 20 minutes, (consulté le )
  20. (de) Agence télégraphique suisse, « Der Kuss-Schnappschuss von Sommaruga », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  21. (de) Remo Hess, « Schweiz-EU - Jean-Claude Juncker und die Schweiz: Es begann mit einem Kuss », sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
  22. (de) « Der Kuss des Anstosses - Was sagt Frau Bundesrätin heute zum Juncker-Bild? », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  23. « Simonetta Sommaruga, le pain comme emblème du monde », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  24. Lucie Monnat, « Les vœux de Sommaruga s'attirent des moqueries teintées d'envie » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  25. Erwan Alix, « La présidente de la Confédération suisse présente ses vœux depuis sa boulangerie préférée », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  26. « Quand les Français nous envient Simonetta Sommaruga », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  27. Olivia Leray, « On ne pouvait pas le rater. Les meilleurs vœux pour 2020 sont attribués à la Suisse », sur Franceinfo, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]