Société suisse des employés de commerce — Wikipédia

(fr)Société suisse des employés de commerce (SEC Suisse)
(de) Kaufmännischer Verband Schweiz
(it) Società degli impiegati del commercio Svizzera (SIC Svizzera)

Cadre
Forme juridique Association d'employés
But Représentation politique et formation des employés de commerce
Zone d’influence Drapeau de la Suisse Suisse
Fondation
Fondation 1873
Identité
Siège Reitergasse 9, Zurich
Président Daniel Jositsch
Directeur général Sascha M. Burkhalter
Membres Environ 38 500 (2023)
Site web www.secsuisse.ch

La Société suisse des employés de commerce (SEC Suisse)[1] est l’association faîtière suisse des employés de commerce. Fondée en 1873[2], elle compte environ 38 500 membres.

Dans toute la Suisse, elle représente environ 700 000 employés issus du secteur bancaire et des assurances, du commerce de détail, de l'artisanat, de l'industrie, du trafic aérien et de la location de services dans près de 40 conventions collectives de travail régionales et nationales.

Elle compte plusieurs centres de formation et écoles (écoles professionnelles commerciales de base et de formation continue, Haute école d'économie de Zurich, Institut suisse d'économie d'entreprise) , et elle est responsable ou co-responsable de différents examens menant au brevet ou au diplôme fédéral.

Avec son alliance politique «la plateforme», elle représente plus de 88 000 employés.

Organisation[modifier | modifier le code]

Direction[modifier | modifier le code]

La direction de la Société suisse des employés de commerce (association faîtière) accomplit des tâches d'ordre supérieur au niveau national, notamment dans les domaines de la formation, du partenariat social, de la politique et de la communication. Elle se compose du CEO de la Société suisse des employés de commerce et des responsables de départements. Le CEO jusqu'en 2023 est Christian Zünd. Sascha M. Burkhalter lui succède le 1er janvier 2024[3].

Le secrétariat central de la Société suisse des employés de commerce est situé à Zurich. Un secrétariat romand est localisé à Neuchâtel.

Comité central[modifier | modifier le code]

Le comité central est responsable de la direction stratégique et de la coordination générale. Il est responsable des opérations supérieures de l'association et décide des activités commerciales. Il est composé du président de la Société suisse des employés de commerce, du délégué financier et de trois autres membres. Le président actuel est Daniel Jositsch[4].

Assemblée générale[modifier | modifier le code]

L'assemblée générale est l'organe suprême de la Société des employés de commerce et constitue son organe législatif. Elle se réunit au moins une fois par année. Elle est composée des présidents des sections et est dirigée par le président de la Société suisse des employés de commerce. Les membres du comité central et le CEO participent également à l'assemblée générale.

L’association est religieusement neutre, n’est affiliée à aucun parti politique et a une structure fédérale (régions/sections).

Sections[modifier | modifier le code]

La Société suisse des employés de commerce est représentée dans les trois régions linguistiques de la Suisse et se compose de 24 sections, réparties depuis janvier 2019 en sept régions (Deux Bâle ; Berne, Soleure, Argovie ; Lucerne ; Suisse orientale ; Suisse romande (Association romande des employés de commerce) ; Tessin ; Zurich), dirigées par les sections principales[5].

En Suisse romande, l'Association romande des employés de commerce[6] fédère en son sein toutes les sections cantonales de Suisse romande.

Historique[modifier | modifier le code]

Le 14 avril 1873 a vu la création de la Société suisse des jeunes commerçants (autrefois «Schweizerischer Kaufmännischer Verein» et «Schweizerischer Verein junger Kaufleute»), née du regroupement de sociétés locales de jeunes commerçants constituées dans les années 1860.

Dissiper les tensions sociales[modifier | modifier le code]

Dans cette période fondatrice, la société se distingue par une grande variété d’activités sociales et de communication : outre la constitution de nombreuses sections et clubs, les jalons les plus marquants sont la création d’un bureau de placement dans le domaine du commerce (1876), la gestion du bureau de vente officiel de la première exposition nationale suisse à Zurich ainsi que l’édition du « Journal suisse des commerçants » (1897).

Au tournant du siècle, le développement de la société a été marqué par la croissance économique et la différenciation fonctionnelle des groupes professionnels qui en a résulté. La stagnation économique provoquée par la Première Guerre mondiale (1914–1918) a généré un fort chômage. Dans un contexte de tensions sociales, la société a gardé ses distances face à la radicalisation du mouvement ouvrier, s’engageant en revanche pour la création de la Fédération des sociétés suisses d’employés (FSE). Les efforts de cette fédération permirent d’aboutir à la première convention collective de travail applicable à l’échelle suisse. Simultanément, il était décidé à une grande majorité d’autoriser l’admission dans les sections des femmes employées de commerce.

Revoir le système de prévoyance[modifier | modifier le code]

Au niveau politique, les employés ont choisi dès les années 1920 de suivre leur propre voie médiane entre la gauche et la droite. Parmi les principaux acquis sociaux de la société figurent l’introduction du congé le samedi après-midi, celle d’un fonds social qui devait constituer la base d’une future institution de prévoyance, celle d’une prévoyance invalidité et vieillesse ainsi que celle d’une caisse de chômage propre à l’association. Ces étapes partielles ont constitué des jalons importants sur la voie de l’introduction au niveau fédéral d’une assurance-vieillesse et survivants (AVS), qui sera adoptée dans les urnes le 6 juillet 1947 à une très large majorité – 80 % des votants, exclusivement des hommes à cette époque.

Promouvoir la formation et l'apprentissage tout au long de la vie[modifier | modifier le code]

La politique de formation a toujours constitué un des champs d’activité privilégiés de la Société des employés de commerce. Inscrite dans les statuts fondateurs, la volonté de promouvoir la formation continue des employés de commerce a reçu une impulsion durable avec l’arrêté fédéral du 15 avril 1891 donnant accès aux subventions de la Confédération. Les deux principes définis à l’époque, à savoir l’orientation sur la pratique professionnelle et le système des petites classes, avaient quelque chose de visionnaire et montrent que le transfert dans le travail quotidien était déjà fermement inscrit dans l’ADN de la formation donnée aux employés de commerce.

En 1920, d’autres jalons déterminants pour la systématisation de la formation professionnelle ont été posés: l’introduction d’examens professionnels dans les domaines de la correspondance, de la banque et de la sténographie devait en particulier permettre aux adhérentes féminines de la société d’obtenir elles aussi des diplômes et ainsi de faire carrière.

Répondre aux défis dans la politique professionnelle[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de la croissance économique enregistrée depuis les années 1950, la Société des employés de commerce a enregistré une progression graduelle du nombre de ses membres qui a atteint son apogée en 1985 avec plus de 77 000 personnes.

outefois, des forces exogènes ont diamétralement contrecarré la poursuite de cette tendance, que ce soit parce que la spécialisation dans les professions commerciales (ère informatique) a rendu sa politique professionnelle moins adéquate, parce que ses principales offres en matière de politique sociale ont été étatisées (prévoyance professionnelle obligatoire - 1985) ou encore en raison de la globalisation des marchés et des fusions. Ces évolutions ont placé la société devant de nouveaux défis considérables.

Spécialiser les professions commerciales[modifier | modifier le code]

La différenciation des diplômes professionnels commerciaux (examens professionnels supérieurs, examens professionnels, examens propres à l’association) a été accompagnée par de nombreuses innovations dans le domaine de la formation.

1963 a vu la création de l’Institut suisse d’économie d’entreprise SIB, qui en 1968 a donné naissance à la Höhere Wirtschafts- und Verwaltungsschule. Cette école à plein temps a trouvé son pendant pour la formation en cours d’emploi avec la création de la Hochschule für Wirtschaft Zürich en 1986. Celle-ci est jusqu’à présent la seule haute école spécialisée privée de Suisse gérée par une association (en coopération avec la fondation Juventus Schulen). D’autres filiales telles qu’examen.ch, SIZ Certificat suisse en informatique, SKV Immobilien SA, le KV Bildungsgruppe Schweiz et les éditions SKV témoignent du large engagement de la Société suisse des employés de commerce dans le domaine de la formation professionnelle, un engagement qui connaît un nouveau point fort en 2023 avec la réforme de la formation commerciale initiale.

Raison d'être[modifier | modifier le code]

La Société suisse des employés de commerce accomplit des tâches au niveau national dans les domaines de la formation, du partenariat social et de la politique. Elle est particulièrement engagée dans les domaines de l'économie du sens[7], de la santé[8], des compétences du futur[9] et de l'égalité[10].

Alliance politique «la plateforme»[modifier | modifier le code]

La plateforme est l’alliance politique des associations d’employés et associations professionnelles indépendantes[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Société suisse des employés de commerce », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  2. « 150-ans », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  3. « News Detail », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  4. « News Detail », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  5. « Organisation », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  6. « Association romande », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  7. « Orientation stratégique et reconnaissance: les clefs de la réussite de l’économie du sens », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  8. « La santé sur le lieu de travail », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  9. « Compétences d’avenir: quels prérequis face à un avenir incertain? », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  10. « À savoir », sur www.secsuisse.ch (consulté le )
  11. « Page d'accueil – die plattform | la plateforme », sur die-plattform.ch (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Festschrift zum 125-Jahr-Jubiläum des Kaufmännischen Verbandes Zürich (KVZ) 1861–1986, Zürich 1986.
  • 125 Jahre SKV / 125 ans SSEC. Festschrift zum 125-Jahr-Jubiläum des Schweizerischen Kaufmännischen Verbandes / Plaquette commémorative du 125e anniversaire de la Societé Suisse des Employés de Commerce, Zürich 1998 (Context).
  • Catrina, Werner: Kämpfen, lernen, feiern. 50 Jahre Kaufmännischer Verband Zürich KVZ 1861–2011, Zürich 2011 (Orell Füssli).  
  • Ebnöther, Christoph: Kleine Geschichte der HWZ Hochschule für Wirtschaft Zürich. Festschrift zum 30-Jahr-Jubiläum 1986 – 2016 der Fachhochschule, Zürich 2016 (HWZ).
  • Der Schweizerische Kaufmännische Verein und seine Sektionen 1861–1914, Zürich 1914 (Verlag des Schweizerischen Kaufmännischen Vereins).
  • König, Mario / Siegrist, Hannes / Vetterli, Rudolph: Warten und Aufrücken. Die Angestellten in der Schweiz 1870–1950, Zürich 1985 (Chronos).
  • König, Mario: Die Angestellten zwischen Bürgertum und Arbeiterbewegung. Soziale Lage und Organisation der kaufmännischen Angestellten in der Schweiz 1914–1920, Zürich 1984 (Limmat Verlag).
  • Protokolle der Delegirten und der General-Versammlung, 13.–14.06.1874, Bern 1874 (Stämpflische Buchdruckerei).
  • Die Zukunft der Führung. 50 Jahre SIB Schweizerisches Institut für Betriebsökonomie (1963−2013), Zürich 2013 (GDI-Trendstudie).
  • Winkler, Walter: 100 Jahre Schweizerischer Kaufmännischer Verein, Zürich 1973 (Verlag des Schweizerischen Kaufmännischen Vereins).

Liens externes[modifier | modifier le code]