Solonte — Wikipédia

Solonte
Σολόεις
Image illustrative de l’article Solonte
Panorama de Solonte
Localisation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Coordonnées 38° 04′ 27″ nord, 13° 32′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Solonte
Géolocalisation sur la carte : Sicile
(Voir situation sur carte : Sicile)
Solonte
Histoire
Époque Civilisation carthaginoise, Rome antique

Solonte était une ancienne cité de Sicile, l'un des trois principaux établissements phéniciens dans l'île, située sur la côte nord, à environ 18 km de l'actuelle Palerme. La ville est située à 200 m au-dessus du niveau de la mer. L'archéologie témoigne que la cité a sans doute fait l'objet d'un déplacement lors de son histoire.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Grecs font dériver le toponyme de Solous, tué par Héraclès après un vol, alors qu'il pourrait s'agir d'un nom sémitique, signifiant la Roche, même si le nom phénicien connu est Kfr (village), ou originaire de Méditerranée orientale[1].

Riche cité commerçante phénicienne, elle est détruite par Denys l’Ancien en -397, la cité renaît sur le monte Catalfano. Romaine à partir du IIIe siècle av. J.-C., elle conserve sa prospère et une culture punique[2].

Archéologie[modifier | modifier le code]

Les fouilles du Monte Catalfano ont permis de dégager les vestiges d'une cité punico-hellénistique, datés des IVe siècle av. J.-C. au IIe siècle. La ville apparaît bâtie sur un mode orthogonal de type hippodamien, avec des maisons et un théâtre helléniques, mais des sépultures puniques[2].

En revanche, la localisation de la Solonte préhellénique n'est pas connue avec précision. Elle est parfois identifiée à Pizzo Cannita (Misilmeri) ou Monte Porcara (Bagheria)[1]. Aujourd'hui, le croisement des indices archéologiques, topographiques et toponymiques oriente les archéologues vers une localisation archaïque sur le promontoire de Solanto (Santa Flavia) et le plateau de San Cristoforo, à proximité desquels a été retrouvée une nécropole phénico-punique composée de tombes à hypogée datées du VIe siècle av. J.-C.[3].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gérard Capdeville, « Héraclès et ses hôtes », Le mythe grec dans l’Italie antique. Fonction et image, Publications de l'École Française de Rome, 1999, p. 29-99.
  2. a et b Pierre Lévêque, « Les villes élymes et puniques de l’Ouest », La Sicile, Presses Universitaires de France, 1989, pp. 101-120.
  3. Krings, Véronique., La civilisation phénicienne et punique : manuel de recherche, Leiden/New-York/Köln, E.J. Brill, , 923 p. (ISBN 90-04-10068-7 et 978-90-04-10068-8, OCLC 31376448, lire en ligne), p. 682