Sommet France-Afrique — Wikipédia

Les sommets Afrique-France[1], appelés sommets France-Afrique jusqu'en 2010, sont des sommets internationaux organisés initialement à un rythme annuel entre responsables africains et français depuis 1973.

Ils seront fortement critiqués pour être une expression de la « Françafrique »[réf. nécessaire][non neutre].

Histoire[modifier | modifier le code]

Même si des rencontres entre les responsables africains et français ont eu lieu de manière informelle entre les indépendances et 1973, c'est à partir de cette année-là que des sommets franco-africains, initialement limités aux pays francophones, se tiennent plus régulièrement (annuellement de 1975 à 1989), alternativement en France et dans un pays d'Afrique.

No  Date Lieu Pays Président français Remarque
1 Élysée, Paris Drapeau de la France France Georges Pompidou Ce premier sommet se tient à l'initiative du président nigérien Hamani Diori, en présence de 10 délégations de pays africains dont les présidents de République Centrafricaine (Jean-Bedel Bokassa), de Côte d'Ivoire (Félix Houphouët-Boigny), du Gabon (Albert-Bernard Bongo), de Haute-Volta (Sangoulé Lamizana), du Niger (Hamani Diori), du Sénégal (Léopold Sédar Senghor) et de ministres du Congo-Brazzaville, du Dahomey, du Mali et du Togo[2].
2 Bangui Drapeau de la République centrafricaine République centrafricaine Valéry Giscard d'Estaing Ce sommet se tient en présence de nouveaux participants comme les présidents du Rwanda (Juvenal Habyarimana), du Burundi (Michel Micombero), ainsi que des délégations du Zaïre, de Maurice et des Seychelles.
3 Paris Drapeau de la France France Ce sommet est marqué par la participation des Comores récemment indépendantes et de pays lusophones (Cap-Vert, Guinée-Bissau, Sao Tomé-et-Principe).
4 Dakar Drapeau du Sénégal Sénégal Ce sommet voit la participation du Tchad, des Seychelles, et du Territoire français des Afars et des Issas à la veille de l'indépendance de Djibouti.
5 Paris Drapeau de la France France Ce sommet se tient en présence de Mobutu Sese Seko (Zaïre) et de Moktar Ould Daddah (Mauritanie)
6 Kigali Drapeau du Rwanda Rwanda Ce sommet voit la participation du Maroc et du Liberia.
7 Nice Drapeau de la France France
8 - Paris Drapeau de la France France François Mitterrand
9 - Kinshasa Drapeau de la république démocratique du Congo RD du Congo
10 - Vittel Drapeau de la France France
11 Bujumbura Drapeau du Burundi Burundi
12 Paris Drapeau de la France France
13 Lomé Drapeau du Togo Togo
14 Antibes Drapeau de la France France
15 Casablanca Drapeau du Maroc Maroc
16 - La Baule Drapeau de la France France « Conférence des chefs d'État d'Afrique et de France » où François Mitterrand prononce, le , le discours dit « de la Baule »[3] qui annonce le conditionnement de l'aide publique au développement à la démocratisation et à la bonne gouvernance.
17 Libreville Drapeau du Gabon Gabon
18 - Biarritz Drapeau de la France France
19 - Ouagadougou Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso Jacques Chirac Les thèmes abordés ont notamment été l'avenir du franc CFA dans la perspective de la monnaie unique européenne et les affrontements à Bangui. Le président français Jacques Chirac a prôné la bonne gouvernance nécessaire au développement du continent.
20 Paris Drapeau de la France France
21 Yaoundé Drapeau du Cameroun Cameroun
22 Paris Drapeau de la France France
23 Bamako Drapeau du Mali Mali
24 Cannes Drapeau de la France France
25 - Nice Drapeau de la France France Nicolas Sarkozy 52 pays sont invités[4],[1],[5].
26 - Paris Drapeau de la France France François Hollande « Sommet pour la paix et sécurité en Afrique »[6],[7]
27 - Bamako Drapeau du Mali Mali « Pour le partenariat, la paix et l'émergence »[8]
28 Montpellier Drapeau de la France France Emmanuel Macron « Nouveau sommet Afrique-France ». Emmanuel Macron n'a invité aucun chef d'État africain pour l'occasion, souhaitant privilégier le dialogue avec la société civile africaine[9]. À la suite de ce rassemblement, un Conseil pour le suivi des recommandations du nouveau sommet Afrique-France (CSRN), présidé par l'avocat camerounais Jacques Jonathan Nyemb, a été mis en place[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Philippe Bernard, « Le 25e sommet Afrique-France s'ouvre à Nice sous le signe du "renouveau" », Le Monde, (consulté le ).
  2. Patrick Poivre d'Arvor et Jean-Claude Mangeot - France Inter, « Inter actualités de 19h00 du 12 novembre 1973 », sur Institut national de l'audiovisuel, (consulté le ).
  3. « Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, sur la situation économique de l'Afrique, les possibilités d'aide des pays les plus riches et la position française en matière de coopération et d'aide financière, la Baule le  », sur vie-publique.fr (consulté le ).
  4. « De 1973 à 2010, les participants aux sommets France-Afrique : Cette année à Nice, 52 pays ont été invités pour le 25e sommet Afrique-France. », France 24, .
  5. « Spécial 25e sommet Afrique-France », RFI, .
  6. Alain Boinet, « Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique : incantation ou changement de cap ? », sur Grotius international, Médias & humanitaire, (consulté le ).
  7. « À quoi aura servi le sommet Afrique – France 2013 pour les peuples du continent ? », sur Makaila, (consulté le ).
  8. AFP, « Sommet Afrique-France à Bamako : sécurité, démocratie, développement », L'Express, .
  9. « 28e Sommet Afrique-France, une nouvelle formule », TV5 Monde (consulté le ).
  10. Marie-France Réveillard, « Jacques-Jonathan Nyemb: « L’Afrique doit pouvoir tracer sa propre voie » », La Tribune (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]