Stolberg — Wikipédia

Stolberg
Stolberg
Blason de Stolberg
Armoiries
Drapeau de Stolberg
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie Rhénanie-du-Nord-Westphalie
District
(Regierungsbezirk)
Cologne
Arrondissement
(Landkreis)
Région urbaine d'Aix-la-Chapelle
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Patrick Haas
Partis au pouvoir SPD
Code postal 52222, 52223, 52224
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
05 3 34 032
Indicatif téléphonique 02402, 02408 (Venwegen), 02409 (Gressenich, Werth, Schevenhütte)
Immatriculation AC
Démographie
Gentilé stolbergeois
Population 56 455 hab. ()
Densité 573 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 46′ nord, 6° 14′ est
Altitude 140 m
Superficie 9 850 ha = 98,5 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Voir sur la carte topographique d'Allemagne
Stolberg
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Voir sur la carte topographique de Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Stolberg
Liens
Site web www.stolberg.de
Stolberg, l'église catholique (Pfarrkirche Sankt Lucia) depuis l'Alten Markt

Stolberg est une commune de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne), située dans la région urbaine d'Aix-la-Chapelle dans le district de Cologne. Elle appartient à la circonscription judiciaire d'Eschweiler.

Géographie[modifier | modifier le code]

La ville se situe à 10 km à l'Est du centre d'Aix-la-Chapelle, à 14 km au sud d'Aldenhoven, à 55 km à l'ouest du centre-ville de Cologne.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Histoire[modifier | modifier le code]

Appartenances historiques

Blason du Duché de Juliers Duché de Juliers 1396-1797
Drapeau de la République cisrhénane République cisrhénane (Roer) 1797-1802
Drapeau de la France République française (Roer) 1802-1804
Drapeau de l'Empire français Empire français (Roer) 1804-1813
Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse (Province de Juliers-Clèves-Berg) 1815-1822
Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse (Province de Rhénanie) 1822-1918
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar 1918-1933
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand 1933-1945
Drapeau de l'Allemagne occupée Allemagne occupée 1945-1949
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1949-présent

Premières occupations humaines au néolithique.

Les Celtes s'y installent, et y exercent la métallurgie : le secteur est riche en minerais, surtout de fer ; l'énergie hydraulique de la rivière Vichtbach favorise son extraction.

Cette industrie perdure avec les Romains, puis très certainement avec les Francs, de même sous le Saint-Empire romain germanique, où s'ajoutent à partir du XVe siècle la fonte du cuivre, du plomb, de l'or, de l'argent.

En 1575 Stolberg devient aussi un des rares centres de production du laiton dans le monde. De nombreuses constructions, et des tombes bourgeoises au cimetière, témoignent encore de cet âge d'or du début de l'industrialisation.

Construction du château de la ville au XIIe siècle, le Burg Stolberg (à ne pas confondre avec le château de Stolberg, village dans le Harz).

Importante implantation luthérienne et calviniste à partir de 1647.

Après la seconde bataille d'Aldenhoven, les troupes françaises s'installent en ville, qui est incorporée au département de la Roer.

Après la conquête prussienne en , Stolberg fut rattachée au royaume de Prusse par le traité de Paris du , acte confirmé au Congrès de Vienne.

Reliée au réseau ferré allemand en 1841.

En 1888, un industriel nommé Moritz Kraus rachète le château féodal en ruine, y effectue d'importants travaux, et le donne à la municipalité en 1909.

Sous la république de Weimar, la ville est durement touchée par la "crise de 1920", et compte 1 800 chômeurs pour une population de 17 000 habitants.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'industrie métallurgique de la ville se tourna vers la production d'armements, employant 2 500 travailleurs forcés, dont 600 prisonniers de guerre (38 camps de travailleurs forcés et prisonniers de guerre dans toute la ville). La petite communauté juive de Stolberg disparaît[1].

Stolberg est occupée par les alliés le après de violents combats. Elle se trouve en zone d'occupation britannique, et, de 1948 jusqu'en 1995, accueille une partie des forces belges en Allemagne (FBA). Le camp « Reine Astrid » était situé dans la forêt Propsteierwald. Dans le cadre de l'OTAN, la Belgique s'était vue attribuer un corridor de 60 km de large en Allemagne visant à protéger son territoire national.

En 1972, un redécoupage communal fait de Stolberg, en termes de population, la deuxième commune de la région urbaine d'Aix-la-Chapelle, après Aix-la-Chapelle et juste avant Eschweiler.

Économie[modifier | modifier le code]

Depuis toujours, l'économie est plutôt axée sur la production de taille moyenne, tandis que dans les territoires regroupés dans cette commune en 1972, on pratique davantage l'agriculture et la sylviculture. Stolberg est, à côté de l'hypercentre d'Aix-la-Chapelle, la deuxième ville industrielle la plus importante de la région urbaine d'Aix-la-Chapelle.

Parmi les entreprises industrielles de Stolberg peuvent être cités :

  • la société Aurubis Stolberg GmbH & Co.
  • les usines Dalli en plus de Mäurer & Wirtz
  • la verrerie Saint-Gobain Glass Deutschland
  • la société Berzelius-Bleihütte Binsfeldhammer

Dalli est un fabricant de lessive, une activité liée aux origines de Mäurer & Wirtz, une savonnerie fondée en 1845 par Andreas August Wirtz à Stolberg. Une autre société issue de la savonnerie Mäurer & Wirtz, et détenue par la famille Wirtz, a été fondée en 1946 sous le nom de Chemie Grünenthal GmbH à Stolberg par cette famille d'entrepreneurs Wirtz. La gamme de produits des années d'après-guerre comprenait entre autres des désinfectants, des articles cosmétiques et des médicaments à base de plantes. Plus tard, la société fut rebaptisée Grünenthal GmbH et son siège fut transféré à Aix-la-Chapelle. La société Chemie Grünenthal de Stolberg a été à l'origine à d'un scandale de santé publique des années 1960, avec un de ses produits, le Contergan, ou Thalidomide, un tranquilisant commercialé à partir de 1957 en Belgique, Suède, Grande-Bretagne et États-Unis, mais qui provoquait aussi, en effet secondaire grave, des malformations congénitales et parfois des affections nerveuses[2].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Château fort (Stolberger Burg)
  • Église Ste-Luce (Katholische Kirche St. Lucia)
  • Temple protestant sur le Finkenberg (Evangelische Finkenbergkirche)
  • Cimetière des maîtres en laiton (Kupfermeisterfriedhof)
  • Hôtels particuliers des maîtres en laiton (Kupferhöfe)
  • Pharmacie historique de l'Aigle (Historische Adler-Apotheke)
  • Musée Zinkhütter Hof
  • Ruelle du vieux quartier de Breinig (Straßenzug Alt-Breinig)

Jumelages[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir sur internet le documentaire "Les juifs, le communisme, et la révolution russe de 1917", qui est une mise en images par Hervé Ryssen du dernier livre (censuré) d'Alexandre Soljenitsyne "Deux siècles ensemble", pour comprendre une partie des actes antisémites en Allemagne dans les années 1930
  2. Roland Delcour, « Les dirigeants de la firme qui fabriqua la Thalidomide vont être jugés à Aix-la-Chapelle », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]