Tamarix — Wikipédia

Tamaris

Tamarix (en français, les tamaris ou tamarix) est un genre d'arbustes ou de petits arbres qui appartient à la famille des Tamaricacées.

Description[modifier | modifier le code]

Ses fleurs printanières (mars-avril) forment de nombreux chatons de couleur rose ou blanchâtre. Ses petites feuilles alternes et écailleuses sont semblables à celles de certains conifères. Le fruit est une petite capsule triangulaire.

Répartition[modifier | modifier le code]

Il apparaît dans les régions méditerranéennes et sur la côte Atlantique, où il peut pousser spontanément ou être cultivé. On le retrouve ainsi fréquemment sur les littoraux et en bordure des cours d'eau[1].

Espèces[modifier | modifier le code]

Tamaris dans le village d'Ateybeh, dans la Province de Bouchehr, en Iran.
Tamaris sur le campus de l'Université de Haute Alsace.

Plante envahissante[modifier | modifier le code]

Plusieurs espèces de Tamaris (Tamarix parviflora, T. ramosissima, T. chinensis) ont été importés au XIXe siècle aux États-Unis pour leur beauté et leur capacité à fixer les berges et rivages. Elles sont devenues des plantes envahissantes en colonisant le Sud-Ouest des Etats-Unis au détriment de saules et de peupliers autochtones[2]. En concentrant le sel dans leurs racines et dans leurs feuilles, les Tamaris modifient la teneur en minéraux des sols, de sorte que les espèces indigènes sont éliminées[3]. Plus de 4 000 km2 ont ainsi été conquis et soumis à un risque d'incendie accru vu l'inflammabilité du Tamaris[2]. Des essais de lutte biologique contre le Tamaris par l'introduction de chrysomèles du genre Diorhabda ont montré une efficacité significative[4].

Horticulture[modifier | modifier le code]

Les espèces et cultivars suivants sont estimés en culture: T. hispida, T. juniperina, T. pentandra ( = T. hispida variété aestivalis), "Rubra", T. tetandra. Ils poussent jusqu'en Hollande et en Allemagne sur des sols sableux humifères et tolèrent une haute teneur en sel. La méthode de multiplication conseillée est la bouture de bois sec dès février[5].

Mythologie[modifier | modifier le code]

La manne des Hébreux ou du Sinaï[modifier | modifier le code]

Exsudat du tamaris (Tamarix mannifera) par suite de la piqûre de la cochenille Trabutina mannipara ou miellat issu de cet insecte, cette manne serait, pour certains auteurs, la manne de la Bible[6].

Le mythe d'Osiris[modifier | modifier le code]

Après l'assassinat du dieu Osiris par son grand frère Seth, jaloux, le coffre contenant le corps d'Osiris, porté par les courants se retrouve en Phénicie, à Byblos, où il vient s'encastrer dans le tronc d'un tamaris géant.

Toponymie[modifier | modifier le code]

La localité de Los Tamariscos en Argentine, dans la province de Chubut, tient son nom du tamarix.

Au Maroc, la ville de Tarfaya tire son nom de l'appellation locale du tamarix, tarf.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les Tamaris », Histoires de plantes Petites nouvelles du Jardin botanique, no 57,‎ , p. 1
  2. a et b (en) Jane Beitler, « Pinpointing an Invasive Plant’s Next Move », sur Earthdata, (consulté le )
  3. Wolfgang Nentwig et Jean-Pierre Airoldi, Espèces invasives: plantes, animaux et micro-organismes, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Le savoir suisse », (ISBN 978-2-88074-917-0)
  4. René F. H. Sforza, « Un arbuste invasif sous contrôle aux Etats-Unis », La Recherche,‎ , p. 81
  5. Gerd Krüssmann, Elise Hoyng et Michel Picard, La Pépinière, la Maison rustique, (ISBN 978-2-7066-0112-5)
  6. Pierre Jolivet, « Les Mannes : Entomologie et botanique », Publications de la Société Linnéenne de Lyon, vol. 49, no 9,‎ , p. 20.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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