Tataki (média) — Wikipédia

Logo de Tataki

Tataki est un média en ligne suisse, créé en 2017 par la Radio télévision suisse. C'est un pure player qui propose des productions d'orientation « sociétale » et « pop culture », à destination d'un public de 15 à 25 ans.

Le média est présent principalement sur les réseaux sociaux et sur le site de la RTS.

Historique[modifier | modifier le code]

Tataki est lancé le 21 septembre 2017 sur les réseaux sociaux Facebook, YouTube et Instagram[1].

La RTS cherche via ce nouveau média à atteindre le public 15-25 ans, peu touché par les médias audiovisuels[2]. Tataki veut proposer une « offre complémentaire »[3] dans l'idée que « donner la parole aux gens qui ont le même âge que le public est nécessaire »[1]. À cette époque, plusieurs médias de service public se lancent pour les mêmes raisons en France avec France.tv Slash et en Belgique avec Tarmac [4].

Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]

En 2023, les contenus de Tataki s’articulent autour de 3 axes : société, culture urbaine et pop culture/divertissement[1]. Les productions incluent ainsi des reportages[5], des interviews, des vlogs, des analyses, de même que des jeux et des billets d'humeur[6].

Sur YouTube, Tataki propose des reportages sociétaux avec différents formats. Ainsi, « Immersion », est présenté par Sacha Porchet, qui part à la rencontre d'activités ou communautés atypiques[7],[8]. « YaDébat », est quant à elle une émission de débat animée par Mélissa Afsin, avec des thèmes touchant les jeunes suisses[9]. La série « Mon Pays » s'intéresse elle aux jeunes vivants dans des zones de conflits[10]

Sur Tiktok, Tataki propose des décryptages humoristiques de phénomènes pop-culture, écrits et joués par Diana Janeiro et Géo Cadiias[2].

Sur Instagram, Tataki développe différentes productions photos et vidéos en lien avec la culture urbaine, principalement en Suisse[réf. souhaitée].

Évènements[modifier | modifier le code]

Tataki organise des concerts gratuits[11],[12].

Le média a également mis en place des « Tataki Awards » chaque année depuis 2018, une récompense qui « consacre un jeune artiste suisse de la nouvelle génération. » [13]. Le prix 2023 est remis à Nnavy[14],[15].

Audience[modifier | modifier le code]

En 2022, Tataki atteint environ 2 millions d'abonnés toutes plateformes confondues[3], dont 1,4 million sur TikTok, ce qui en fait le canal le plus suivi de la SSR sur Internet[16].

Toutefois, seulement environ 7 % du public touché sur TikTok est effectivement en Suisse, le reste des 93 % venant de la sphère francophone[16].

Critique[modifier | modifier le code]

En tant que média présent uniquement sur Internet, les détracteurs de Tataki lui reprochent de concurrencer les médias traditionnels en dépassant sa mission de service public[17], voire de dépenser l'argent de la redevance audiovisuelle pour un public qui n'est dans une écrasante majorité pas suisse[18].

Le contenu produit fait l'objet de nombreux reproches, notamment qu'il ne remplit pas sa mission de service public[16], qu'il prend son public-cible pour des « abrutis analphabètes »[19], voire qu'il est régressif ou scatologique[16],[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Sarah Berclaz, « #MDW19 Création – La RTS séduit toujours plus les jeunes avec Tataki – Le Meilleur du Web », sur lemeilleurduweb.ch, (consulté le )
  2. a et b Jade Albasini, « Créateurs de contenus vs médias traditionnels: comment les jeunes de 15-25 ans s'informent-ils? » Accès libre, sur L'Illustré, (consulté le )
  3. a et b « 5 ans de Tataki: Une recette bien snackée ! » Accès libre, sur rts.ch, (consulté le )
  4. « Tarmac, la nouvelle offre digitale hip-hop de la RTBF » Accès payant, sur L'Écho (consulté le )
  5. Jade Albasini, « Tataki: «Notre première mission, c’est d’être utiles» », L'Illustré,‎ (lire en ligne Accès libre)
  6. Malick Touré-Reinhard, « Tataki, le média pop culture de la RTS a-t-il réussi son pari ? », sur Slash Média, (consulté le )
  7. Julienne Farine, «Je me suis rarement senti aussi peu jugé», sur 20 minutes, (consulté le )
  8. Julienne Farine, « Sacha Porchet craignait de voir des morts » Accès libre, sur 20 minutes, (consulté le )
  9. Julienne Farine, « Mélissa Afsin célèbre les 5 ans de Tataki », sur 20 minutes, (consulté le )
  10. « Sur Tataki (RTS), la série « Mon pays » fait dialoguer jeunes de Suisse et d'ailleurs », sur Les MFP, (consulté le )
  11. Doreen Enssle, « Tataki et le rappeur Slimka seront de passage à La Chaux-de-Fonds » Accès libre, sur ArcInfo, (consulté le )
  12. Alexandre Caporal, « Du hip-hop dans les quartiers : La bête de scène Slimka rassasie la jeunesse de Bellevaux », sur 24 heures, (consulté le )
  13. « Nnavy élue révélation musicale romande de l'année 2023 lors des Tataki Awards », sur rts.ch, (consulté le )
  14. « Tataki Awards: Nnavy remporte la victoire de la finale », sur 20 minutes, (consulté le )
  15. Robin Jaques, « À l’Usine à gaz, la jeunesse romande a élu sa révélation musicale de l’année » Accès payant, La Côte, (consulté le )
  16. a b c et d (de) Adriel Monostori, « ‹ Hat sie in sein Bett gesch***? › : SRG bespasst junge Franzosen auf Tiktok » [« ‹ Elle a chié dans son lit ? › : La SSR amuse les jeunes Français sur Tiktok »], 20 Minutes,‎ (lire en ligne Accès libre)
  17. (de) Christof Vuille, « Halbierungsinitiative: Streit um SRG-Aktivitäten auf Tiktok & Co. », sur 20 Minuten, (consulté le )
  18. a et b Antoine Hürlimann, « La prose pipi-caca de Tataki fait grincer des dents », sur Blick, (consulté le )
  19. Antoine Thibaut, « Comment la RTS se moque des jeunes », sur Bon pour la tête, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]