Tchoukotka — Wikipédia

District autonome de Tchoukotka
(ru) Чукотский автономный округ
(ckt) Чукоткакэн автономныкэн округ
Blason de District autonome de Tchoukotka
Armoiries de la Tchoukotka
Drapeau de District autonome de Tchoukotka
Drapeau de la Tchoukotka
Tchoukotka
Ours sur l'île Wrangel.
Administration
Pays Drapeau de la Russie Russie
Région économique Extrême-Orient
District fédéral Extrême-oriental
Statut politique District autonome
Création 10 décembre 1930
Capitale Anadyr
Gouverneur Vladislav Kouznetsov (ER)
Démographie
Population 50 040 hab. (2022)
Densité 0,07 hab./km2
Géographie
Coordonnées 66° 15′ 10″ nord, 172° 00′ 04″ est
Superficie 721 481 km2
Autres informations
Langue(s) officielle(s) Russe, tchouktche
Fuseau horaire UTC+12
Code OKATO 77
Code ISO 3166 RU-CHU
Hymne
Immatriculation 87
Localisation
Localisation de District autonome de Tchoukotka
Liens
Site web чукотка.рф

La Tchoukotka (russe : Чукотка), officiellement le district autonome de Tchoukotka[a], est un sujet fédéral de Russie. Elle a le statut de district autonome et son centre administratif est la ville d'Anadyr. Rosstat lui attribue le code 77, et son code d'immatriculation est 83. Les langues officielles sont le russe et le tchouktche.

Sujet fédéral le plus oriental de Russie et région la plus orientale d'Eurasie, il est situé dans l'Extrême-Orient russe et partage une frontière avec la Iakoutie à l'ouest, l'oblast de Magadan au sud-ouest et le kraï du Kamtchatka au sud, ainsi qu'une frontière maritime sur le détroit de Béring avec l'État américain de l'Alaska à l'est. Son peuplement commence pendant l'âge de la pierre lorsque le pont terrestre de la Béringie existait, celui qui permit le premier peuplement de l'Amérique. La mer recouvre ensuite la région et les habitants changent leurs habitudes de chasses alors que les derniers mammouths disparaissent sur l'île Wrangel. Jusqu'au début du XVIIe siècle, plusieurs tribus vivent sur le territoire, avec les Tchouktches, les Yupiks sibériens, les Youkaguirs, les Koriaks, les Tchouvanes et Évènes. Au milieu du XVIIe siècle arrivent les premiers russes, et Anadyr est fondée en 1652. La colonisation russe se révèle difficile, avec des conflits armés entre les autochtones et les Cosaques. En 1778, un traité de paix est signé et la région est annexée à l'Empire russe. La collectivisation forcée a lieu au début de la période soviétique, et pendant la Seconde Guerre mondiale, elle était une étape sur l'Aslib permettant la connection aérienne entre les alliés. En 1992, la région s'est séparée de l'oblast de Magadan, devenant un sujet de plein exercice.

En 2023, sa population s'élevait à 50 228 habitants, soit le deuxième le moins peuplé derrière la Nénétsie, alors qu'il est la 7e plus grande de Russie en superficie. Le principal secteur économique est l'exploitation minière et d'hydrocarbures, avec du pétrole, du gaz naturel, du charbon, de l'or et du tungstène entre autres, tandis que la construction et le secteur public génèrent une part importante de l'économie. Toutefois, la région reste très bien préservée tant les activités humaines sont faibles. L'île Wrangel est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, et elle possède le parc national de Béringie ainsi que le cratère Elguyguytguyne parmi d'autres en aires protégées.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Carte topographique de la Tchoukotka.

Couvrant une superficie de 721 481 km2[1], le district autonome est une fois et demi plus grand que la France métropolitaine. Le district est un des 89 sujets de la fédération de Russie[b], et se situe en Extrême-Orient russe, dans la région arctique. Il compose 4,2 % du territoire de la Russie et 11,7 % du district fédéral d'Extrême-Orient[2]. La Tchoukotka est la région la plus orientale de Russie. La province borde à l'ouest la république de Sakha et au sud-ouest l'oblast de Magadan et le kraï du Kamtchatka (Koriakie)[3].

La région est baignée par la mer de Sibérie orientale, la mer des Tchouktches et la mer de Béring et est séparée du continent américain par le détroit de Béring. De l'autre côté du détroit se trouve l'Alaska des États-Unis[3]. Ainsi, il se trouve à la convergence des océans Arctique et Pacifique[2].

La Tchoukotka a comme point le plus méridional le cap Rubicon, au 62e parallèle nord, tandis que le point le plus septentrional est le cap Chelagski, au 70e parallèle nord. Sur la rive gauche du cours inférieur du fleuve Omolon se trouve le point le plus occidental au 158e méridien est. Le cap Dejnev est, au 170e méridien est, la pointe la plus orientale de la Tchoukotka, de la Russie et de toute l'Eurasie. La majeure partie du territoire est située dans l'hémisphère oriental, et le reste dans l'hémisphère occidental. Environ la moitié de son territoire se situe au-delà du cercle polaire arctique[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le lac d'El'gygytgyn est situé dans le centre de la Tchoukotka.

Climat[modifier | modifier le code]

Le cap Navarine.

Les températures varient de −35 à −15 °C en janvier et de +5 à +14 °C en juillet avec beaucoup de vent sur les côtes et peu de précipitations (200 à 400 mm par an). La période végétative est courte, seulement 80 à 100 jours par an. De nombreux records climatiques ont été enregistrés en Tchoukotka : heures d'ensoleillement minimales, bilan radiatif le plus bas pour ces latitudes, vitesse annuelle moyenne maximale du vent et fréquence des ouragans et des tempêtes en Russie (cap Navarine)[4].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Route dans le raïon de Bilibino.

Fin 2022, selon Rosstat, la longueur totale des voies publiques dans le district est de 2 251,6 km, dont 23,5 km de routes d'importance fédérale, 1 909,7 km de routes d'importance régionale et 318,4 km de routes d'importance locale. La longueur des routes à revêtement dur est de 926,6 km (41,2 % du total), tandis que la densité des voies publiques est de 1,3 km / 10 000 km dans l'oblast[5].

Le plus grand projet dans le domaine du développement des infrastructures de transport est la construction de la route d'Anadyr, censée reliée à terme la R504 par Omsouktchan et Omolon à Anadyr, avec des auxiliaires vers Bilibino et Egvekinot. D'une longueur totale de 2300 km et d'un coût estimé en 2018 de plus de 150 milliards de roubles, elle permettra, une fois achevée, de désenclaver la région, pour l'instant non-reliée au réseau routier russe[6].

Le district ne possède pas de voies ferrées[7].

Répartition des terres[modifier | modifier le code]

La répartion des terres selon le rapport d'État « Sur l'état et la protection de l'environnement de la fédération de Russie en 2022 » du ministère des ressources naturelles et de l'environnement russe est, selon les catégories du code foncier russe, la suivante[1]:

Répartition des terres selon les catégories du code foncier russe en 2022[1]:
Répartition 2022
(km2)
2022
(%)
Terres agricoles 393 485 54,5
Terres des localités 463 0,1
Terres d'industrie et autres fins spéciales 1 827 0,2
Terres de territoires et des objets protégés 7 956 1,1
Terres du fonds forestier 276 206 38,3
Terres du fonds aquatique 0 0,0
Terres de réserve 41 547 5,8
Total 721 481 100

Histoire[modifier | modifier le code]

Âge de la pierre[modifier | modifier le code]

Pétroglyphes de Pegtymel.

Les premiers habitants arrivent dans la Tchoukotka durant l'âge de la pierre en provenance d'Asie centrale et orientale. À cette époque, la mer n'a pas encore séparé l'Alaska de la Sibérie et une région aujourd'hui engloutie, la Béringie, unit les deux continents[8]. La mer la recouvre il y a environ 10 000 ans. C'est à cette période que le climat commence à se réchauffer et que les habitants doivent passer de la chasse aux mammouths à l'élevage du renne et à la chasse aux mammifères marins. Les restes de nombreux anciens camps ont été retrouvés[9].

Avant l'arrivée des colons russes au début du XVIIe siècle, les Tchouktches et les Yupiks sibériens vivent sur les côtes, tandis que l'intérieur des terres — essentiellement le long des rivières — est peuplé par les Youkaguirs et que les Koriaks habitent sur la côte sud-est. D'autres peuples — Tchouvanes et Évènes — vivent également dans la région[9].

La conquête russe[modifier | modifier le code]

L'expédition de Semion Dejnev par Klavdi Lebedev, 1884.

En 1644, les cosaques atteignent le fleuve Kolyma et Mikhaïl Stadoukhine, le chef de l'expédition, donne une description des Tchouktches[10]. À la fin des années 1640, Simon Dejnev mène plusieurs expéditions à l'est de la Kolyma[11]. La forteresse d'Anadyr, l'actuelle capitale de la Tchoukotka, est fondée en 1652 comme ostrog[12]. La forteresse est menacée d'abandon jusqu'à la découverte du Kamtchatka, à la fin du siècle. Anadyr devient alors la base de départ des expéditions vers cette région.

En 1725, Pierre le Grand envoie Vitus Béring en exploration au Kamtchatka et[13], dans le même temps, envoie une expédition militaire pour soumettre les Tchouktches. Le détachement russe mené par Afanassi Chestakov est battu[14]. Il faut attendre février 1731 pour qu'un détachement de cosaques, accompagné de troupes auxiliaires de Koriaks et Youkaguirs, parvienne à vaincre la résistance tchouktche. Une partie de ces derniers accepte alors de payer le tribut à l'Empire russe[15]. Le 14 mars 1747 toutefois, un détachement russe qui doit soumettre l'ensemble des Tchouktches est à nouveau battu[16]. Ces deux dernières attaques ont été menées par l'ancien adjoint de Chestakov, le major Dmitri Pavloutski, qui est tué lors de la deuxième[12]. Le gouvernement russe change alors de tactique et invite les Tchouktches à devenir citoyens de l'Empire, tandis que l'ostrog d'Anadyr est évacué et détruit en 1771[17]. Un traité de paix est signé en 1778[18],[19].

Entre 1821 et 1825, Ferdinand von Wrangel et Fiodor Matiouchkine entreprennent une expédition d'exploration sur les côtes de Sibérie orientale et le long de certaines rivières. L'île Wrangel porte désormais le nom du premier d'entre eux. En 1828, c'est au tour de l'expédition de Friedrich von Lütke (1826-1829) d'explorer la région.

Après la vente de l'Alaska aux États-Unis, en 1867[20], des Américains commencent à venir en Tchoukotka pour chasser et commercer avec les indigènes. Les Russes ne tardent pas à réagir et mettent en place, en 1883, des patrouilles côtières chargées d'arrêter les navires américains et de confisquer leurs biens[21]. Le 9 juillet 1888, la région administrative d'Anadyr est créée[22], dépendant de l'oblast de Primorié, et, en 1909, deux ouïezds sont créés au sein de cette région : l'ouîezd d'Anadyr et celui de Tchoukotka[23].

Période soviétique[modifier | modifier le code]

Membres de l'expédition de l'île Wrangel en 1921 : Ada Blackjack, Allan Crawford, Lorne Knight, Fred Maurer, Milton Galle, and Victoria le chat.

À partir de 1919, la région est soumise à la collectivisation et les autochtones à une sédentarisation forcée durant la période soviétique.

Lorsque l'Allemagne nazie attaque l'Union soviétique en 1941[24], tout est fait pour que la production d'étain puisse commencer aussi rapidement que possible en Tchoukotka. C'est le début de l'industrie minière dans la province, industrie qui va devenir sa base économique. C'est également pendant la guerre que des géologues découvrent d'importantes réserves d'or qui seront exploitées dès les années 1950. En 1942, deux aérodromes (Ouelkal et Markovo) sont aménagés pour permettre aux Américains de rejoindre Krasnoïarsk depuis Fairbanks, en Alaska[24].

La Tchoukotka post-soviétique[modifier | modifier le code]

Depuis 1977, la Tchoukotka était un okroug (district) autonome au sein de l'oblast de Magadan. En 1991, elle fait sécession pour devenir un sujet de la fédération de Russie à part entière, et obtient le statut le . Cette décision est confirmée par la Cour constitutionnelle de Russie en 1993[25].

Le pouvoir est exercé par le gouverneur qui contrôle aussi les médias locaux. Le parlement local ne joue qu'un rôle de « chambre d'enregistrement » des décisions du gouverneur. Le pouvoir central, à Moscou, ne s'intéresse que très peu à la région[26].

En 2000, le milliardaire russe Roman Abramovitch est élu gouverneur de la région. Il est ensuite confirmé pour un second mandat par le président russe Vladimir Poutine. Abramovitch a versé plusieurs milliards de roubles pour améliorer l'infrastructure et aider la population locale, faisant même venir des administrateurs de ses sociétés pour moderniser et gérer les équipements et l'administration. Certaines sources estiment qu'il a versé entre 150 et 200 millions de dollars par an depuis son élection en 2000. L'argent versé par le milliardaire a ainsi permis de doubler le PIB de la région et de tripler voire plus le revenu des habitants[27]. Il a proposé sa démission mais le président Poutine l'a refusée. Le , sa démission du poste de gouverneur de la Tchoukotka est acceptée par le président Dmitri Medvedev[28].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Autorités[modifier | modifier le code]

Vladislav Kouznetsov, gouverneur depuis 2023.

Le sujet possède son propre gouverneur ainsi que son propre organe législatif, la douma du district autonome de Tchoukotka, les deux avec un mandat de 5 ans. Actuellement, c'est le seul district autonome qui ne fait pas partie d'un autre sujet de la fédération de Russie.

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e % 4e %
Présidentielle 2012[29] ER 72.64 KPRF 9.04 SE 7.53 LDPR 7.18 Victoire au premier tour
Gouvernorale 2013[30] ER 79,84 LDPR 9,80 SRZP 7,43 Victoire au premier tour
Législatives 2016[31],[32] ER 58,80 LDPR 17,34 KPRF 7,76 SRZP 3,13 Tour unique
Législatives régionale 2016[33] ER 61,66 LDPR 19,68 KPRF 8,79 SRZP 5,44 Tour unique
Présidentielle 2018[34] ER 82.31 LDPR 7.31 KPRF 5.86 GRANI 1.30 Victoire au premier tour
Gouvernorale 2018[35] ER 57,83 LDPR 18,46 KPRF 12,24 SRZP 7,19 Victoire au premier tour
Législatives 2021[36] ER 46,71 LDPR 15,16 KPRF 12,49 SRZP 6,26 Tour unique
Législatives régionale 2021[37] ER 44,86 LDPR 22,20 KPRF 15,91 NL 12,26 Tour unique
Gouvernorale 2023[38],[39] ER 72,34 LDPR 15,84 KPRF 5,23 SRZP 4,14 Victoire au premier tour
Présidentielle 2024[40] ER 90.49 LDPR 3.03 NL 2.92 KPRF 2.30 Victoire au premier tour

Divisions administratives[modifier | modifier le code]

Carte des subdivisions administratives de la Tchoukotka.

La Tchoukotka compte 6 raïons et un okroug urbain.

Subdivision Nom russe Code

OKATO

Population

(2021)

Superficie

(milliers de km²)

Centre administratif
Raïons administratifs
1 Raïon d'Anadyr Анадырский район 77 203 8161 287 508,40 Anadyr
2 Raïon de Bilibino Билибинский район 77 209 7418 174 651,96 Bilibino
3 Raïon d'Ilioutine Иультинский район 77 215 4835 136 644,24 Egvekinot
4 Raïon de Providenia Провиденский район 77 220 3707 27 285,68 Providenia
5 Raïon de Tchaoun Чаунский район 77 230 4776 67 091,41 Pevek
6 Raïon de Tchoukotka Чукотский район 77 233 4995 30 247,13 Lavrentia
Okroug urbain
7 Anadyr 60,34 13 598 77 401

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Anadyr, capitale de la Tchoukotka.

Au , la population s'élève à 47 800 personnes, dont 14 800 personnes en milieu rural. La densité de population du district est de 0,1 hab./km2[41]. C'est le sujet de plein exercice le moins peuplé de Russie, la Nénétsie appartenant à l'oblast d'Arkhangelsk[3].

Recensements (*) ou estimations de la population[42],[43]:

Évolution démographique
1926 1939 1950 1959* 1970* 1975 1979* 1985 1989* 1990
13 00021 00024 00046 689101 184124 000132 859155 000157 528156 000
1992 1994 1996 1998 2000 2001 2002* 2003 2005 2006
146 000113 00091 00081 00072 20068 90053 82453 80050 70050 500
2007 2008 2010* 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
50 50050 30050 52650 50051 00050 80050 60050 50050 20049 800
2018 2019 2020 2021 2022 - - - - -
49 30049 70050 28849 52750 040-----

La population a fortement chuté depuis la fin de la période soviétique.

Année Fécondité Fécondité urbaine Fécondité rurale
1990 2,09 1,82 2,88
1991 1,94 1,59 3,12
1992 1,80 1,44 3,23
1993 1,59 1,21 3,02
1994 1,68 1,29 3,15
1995 1,49 1,16 2,64
1996 1,59 1,25 2,61
1997 1,48 1,15 2,38
1998 1,66 1,28 2,65
1999 1,41 1,13 2,05
2000 1,58 1,23 2,36
2001 1,78 1,38 2,63
2002 1,70 1,29 2,52
2003 1,78 1,43 2,43
2004 1,99 1,57 2,75
2005 1,91 1,53 2,56
2006 1,78 1,54 2,23
2007 1,83 1,59 2,22
2008 1,75 1,46 2,23
2009 1,67 1,49 1,90
2010 1,89 1,70 2,18
2011 1,81 1,52 2,25
2012 1,97 1,65 2,51
2013 1,91 1,56 2,59
2014 2,04 1,59 3,15
2015 2,10 1,64 3,92
2016 2,11 1,62 5,23
2017 2,08 1,62 6,08
2018 2,02 1,50 6,65
2019 1,68 1,16 5,56

Principales villes[modifier | modifier le code]

Ouelen, localité la plus orientale de Tchoukotka, de Russie, et d'Eurasie.

Le district autonome de Tchoukotka compte trois villes (marquées dans le tableau avec un astérisque) et dix-huit communes urbaines.

Nom Nom russe Raïon Population
(1/01/2021)
Aliskerovo Алискерово Bilibino 0
Anadyr* Анадырь pas de raïon 15 240
Beringovski Беринговский Anadyr 801
Bilibino* Билибино Bilibino 5 717
Bystry Быстрый Tchaoun -
Chakhtiorski Шахтёрский Anadyr 0
Dalny Дальний Bilibino
Egvekinot Эгвекинот Ioultin 3 138
Ioujni Южный Tchaoun -
Komsomolski Комсомольский Tchaoun 0
Leningradski Ленинградский Ioultin 0
Mys Chmidta Мыс Шмидта Ioultin 124
Ougolnye Kopi Угольные Копи Anadyr 3 919
Otrojni Отрожный Anadyr -
Pevek* Певек Tchaoun 4 513
Providenia Провидения Provideniya 2 141
Vesenny Весенний Bilibino

Les habitants des communes urbaines d'Aliskerovo (Алискерово), Vstretchny (Встречный), Baranikha (Бараниха), Valkoumeï (Валькумей) et Krasnoarmeïski (Красноармейский) ont quitté leurs communes qui sont devenues des villes fantômes. Parmi les villages de Tchoukotka figure Ryrkaypiy, un village côtier.

Composition ethnique[modifier | modifier le code]

Une grande partie des Russes et des Ukrainiens qui étaient venus s'établir dans la région durant l'après-guerre sont repartis, comme le montre le tableau ci-dessous.

Recensement 1939 Recensement 1959 Recensement 1970 Recensement 1979 Recensement 1989 Recensement 2002 Recensement 2010
Tchouktches 12 111 (56,2 %) 9 975 (21,4 %) 11 001 (10,9 %) 11 292 (8,1 %) 11 914 (7,3 %) 12 622 (23,5 %) 12 772 (26,7 %)
Tchouvanes 944 (0,6 %) 951 (1,8 %) 897 (1,9 %)
Inuits 800 (3,7 %) 1 064 (2,3 %) 1 149 (1,1 %) 1 278 (0,9 %) 1 452 (0,9 %) 1 534 (2,9 %) 1 529 (3,2 %)
Évènes 817 (3,8 %) 820 (1,8 %) 1 061 (1,0 %) 969 (0,7 %) 1 336 (0,8 %) 1 407 (2,6 %) 1 392 (2,9 %)
Russes 5 183 (24,1 %) 28 318 (60,7 %) 70 531 (69,7 %) 96 424 (68,9 %) 108 297 (66,1 %) 27 918 (51,9 %) 25 068 (52,5 %)
Ukrainiens 571 (2,7 %) 3 543 (7,6 %) 10 393 (10,3 %) 20 122 (14,4 %) 27 600 (16,8 %) 4 960 (9,2 %) 2 869 (6,0 %)
Autres 2 055 (9,5 %) 2 969 (6,4 %) 7 049 (7,0 %) 9 859 (7,0 %) 12 391 (7,6 %) 4 432 (8,2 %) 2 961 (6,2 %)

Éducation[modifier | modifier le code]

En 2018, la Tchoukotka possède 14 institutions d'enseignement préscolaire, 41 établissements d'enseignement général (dont 30 établissements ont des groupes préscolaires dans leur structure), 14 organismes d'enseignement complémentaire, 4 établissements secondaire professionnel, 1 établissement professionnel supplémentaire et 1 établissement (branche) d'enseignement supérieur[44].

Santé[modifier | modifier le code]

En 2017, la Tchoukotka possédait 42 établissements médicaux. Sur toutes les localités de la Tchoukotka, seuls les villages de Tavaïvaam et de Mys Schmidt n'avaient pas d'établissements médicaux, utilisant les infrastructures de leurs villages voisins[45].

Environnement[modifier | modifier le code]

Faune et flore[modifier | modifier le code]

Vue aérienne du nord de la Tchoukotka entièrement gelé

La Tchoukotka compte trois écosystèmes différents : le désert arctique au nord, la toundra alpestre ou arctique qui constitue la plus grande partie du paysage (toundra côtière tchouktche), mais aussi la taïga dans les vallées les plus importantes. Du fait du climat et des vents arctiques, cette dernière est seulement composée de petits mélèzes, pins, bouleaux, peupliers et saules.

On distingue en revanche 900 espèces de plantes dont 400 de lichens et de mousses. La région abrite également de nombreuses espèces de mammifères, environ 220 espèces d'oiseaux et de nombreuses sortes d'insectes.

La superficie totale des terres sur lesquelles se trouvent des forêts est en 2022 de 27 713,6 mille hectares[1].

Aires protégées[modifier | modifier le code]

Fin 2022, la superficie des aires protégées d'importance régionale et locale a augmenté de 65 861 hectares par rapport à 2021 et s'élève à 770 728 hectares, tandis que la superficie des aires protégées d'importance fédérale s'élève à 827 300 hectares[1].

Pollution[modifier | modifier le code]

Le volume total des émissions de polluants atmosphériques en 2022 s'élevait à 20,5 milliers de tonnes, soit une augmentaion de 8,5 % par rapport à 2021. Les émissions du transport routier se sont élevées à 1,1 millier de tonnes, soit 10,0 % de plus par rapport à 2021 et 3,8 fois moins par rapport au niveau de 2013. Les émissions des sources fixes se sont élevées à 19,4 milliers de tonnes, augmentant de 9,0 % par rapport aux indicateurs de 2021, et mais diminuant de 5,8 % par rapport à 2013[46].

Économie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

En 2021, le produit intérieur brut du district s'élevait à 136,2 milliards de roubles, soit le 16e des 85 sujets russes[c], compris entre Sébastopol au-dessus et la Karatchaïévo-Tcherkessie en-dessous. Le PIB par habitant était lui de 2 734 900 roubles[46],[47].

Répartition du produit intérieur brut par secteur économique en 2022 (aux pris courants, en millions de roubles)[48]:
Répartition 2016 2022 %
Agriculture, foresterie, chasse, pêche et pisciculture 746,8 1,0 2 932,1 2,1
Exploitation minière 33 318,4 46,3 41 987,8 29,7
Industries manufacturières 304,6 0,4 357,5 0,3
Fourniture d'électricité, de gaz et de vapeur; climatisation 6 958,7 9,6 19 007,0 13,5
Approvisionnement en eau; évacuation de l'eau,

organisation de la collecte et de l'élimination des déchets, activités de lutte contre la pollution

637,5 0,9 728,7 0,5
Construction 4 149,8 5,7 26 664,3 18,9
Commerce de gros et de détail; réparation de véhicules et de motos 3 233,4 4,5 8 262,2 5,9
Transport et stockage 2 660,4 3,7 5 177,8 3,7
Hôtellerie et restauration 133,7 0,2 1 162,6 0,8
Information et communications 582,2 0,8 695,2 0,5
Activités financières et d'assurance 37,6 0,1 24,7 0,0
Activités immobilières 712,4 1,0 1 983,0 1,4
Activités professionnelles, scientifiques et techniques 307,5 0,4 1 426,7 1,0
Activités administratives et services complémentaires associés 250,1 0,3 579,4 0,4
Administration publique et armée ; sécurité sociale 10 675,7 14,8 17 116,1 12,1
Éducation 3 066,2 4,2 5 875,5 4,2
Services de santé et services sociaux 3 568,9 4,9 4 675,3 3,3
Activités culturelles, sportives, de loisirs et de divertissement 628,5 0,9 1 600,7 1,1
Prestation d'autres types de services 201,7 0,3 785,5 0,6
Total 72 174,1 100 141 042,1 100

Emplois[modifier | modifier le code]

Répartition des emplois par secteur économique en janvier 2024[49]:
Répartition Dec. 2023 %
Agriculture, foresterie, chasse, pêche et pisciculture 1 124
Exploitation minière 6 229
Industries manufacturières 398
Fourniture d'électricité, de gaz et de vapeur; climatisation 3 579
Approvisionnement en eau; évacuation de l'eau,

organisation de la collecte et de l'élimination des déchets, activités de lutte contre la pollution

334
Construction 2 349
Commerce de gros et de détail; réparation de véhicules et de motos 1 466
Transport et stockage 3 102
Hôtellerie et restauration 613
Information et communications 317
Activités financières et d'assurance 363
Activités immobilières 580
Activités professionnelles, scientifiques et techniques 686
Activités administratives et services complémentaires associés 388
Administration publique et armée ; sécurité sociale 3 953
Éducation 2 819
Services de santé et services sociaux 1 980
Activités culturelles, sportives, de loisirs et de divertissement 424
Prestation d'autres types de services 79
Total 30 783 100

Entreprises[modifier | modifier le code]

Répartition des entreprises par secteur économique,au [50]:
Répartition 2018 % 2024 %
Agriculture, foresterie, chasse, pêche et pisciculture 100 129
Exploitation minière 46 49
Industries manufacturières 30 45
Fourniture d'électricité, de gaz et de vapeur; climatisation 29 33
Approvisionnement en eau; évacuation de l'eau,

organisation de la collecte et de l'élimination des déchets, activités de lutte contre la pollution

13 15
Construction 68 79
Commerce de gros et de détail; réparation de véhicules et de motos 132 122
Transport et stockage 72 87
Hôtellerie et restauration 18 26
Information et communications 25 28
Activités financières et d'assurance 28 22
Activités immobilières 32 26
Activités professionnelles, scientifiques et techniques 62 56
Activités administratives et services complémentaires associés 17 22
Administration publique et armée ; sécurité sociale 155 149
Éducation 80 78
Services de santé et services sociaux 36 30
Activités culturelles, sportives, de loisirs et de divertissement 34 43
Prestation d'autres types de services 98 110
Total 1075 1149

Secteur primaire[modifier | modifier le code]

La majeure partie de la population a toutefois une vie rurale, vivant de l'élevage de rennes, de la chasse ou de la pêche. La population urbaine est employée dans l'industrie minière ou dans la fonction publique.

La nourriture de la population indigène est constituée à plus de 50 % de mammifères marins (baleine grise, baleine boréale et cachalot, notamment). La pêche est donc une activité économique importante. Les conventions de la Commission baleinière internationale autorisent la pêche de 140 baleines grises par année aux indigènes de la Tchoukotka[51].

Énergie[modifier | modifier le code]

Centrale nucléaire de Bilibino.

Fin 2019, quatre grandes centrales thermiques, deux centrales nucléaires (la centrale nucléaire de Bilibino et l'Akademik Lomonosov), une centrale éolienne et plus de 40 centrales diesel d'une capacité totale de 328,71 MW étaient exploitées sur le territoire du district autonome de Tchoukotka. En 2018, les infrastructures ont produit 700 millions de kWh d'électricité[52].

Secteur minier[modifier | modifier le code]

L'exploitation de l'or, qui constitue l'une des principales activités économiques de la région, a commencé en 1955. Le niveau maximal de production a été atteint en 1974 avec une production de plus de 36 tonnes. La production a fortement chuté dans les années 1990 et est désormais stable à environ 5 tonnes par année. L'exploitation des mines d'or est partagée désormais en un peu plus d'une vingtaine de compagnies[53].

La Tchoukotka possède de grandes réserves de pétrole, de gaz naturel, de charbon, d'or et de tungstène. La région dispose de réserves de quatre autres métaux non ferreux : l'argent, le tungstène, l'étain et le cuivre. La production d'argent est d'environ 12 tonnes par année (2004), extrait principalement à Valounistoïe. Le tungstène et l'étain ne sont, eux, plus exploités. La production de tungstène, qui a duré de 1958 à 1992, a permis d'extraire environ 90 000 tonnes de minerai. Celle d'étain, qui a duré de 1941 à 1992, a produit plus de 200 000 tonnes de minerai. La montée des prix de ce minerai pourrait rendre rentable une reprise de la production en Tchoukotka[53]. Enfin, la région dispose de réserves de cuivre qui n'ont encore jamais été exploitées[53].

Deux mines de charbon sont également exploitées en Tchoukotka actuellement, pour une production annuelle de 634 100 tonnes en 2005. Il s'agit des mines de Boukhta Ougolnaïa et d'Anadyrskoïe[54].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le district autonome de Tchoukotka compte en 2024 selon le Comité pour la protection des objets du patrimoine culturel du district autonome de Tchoukotka 80 objets patrimoniaux culturels inscrits au registre d'État unifié, ainsi que 252 objets identifiés[d]. Les objets du registre se répartissent entre 67 objets d'importance fédérale et 13 objets d'importance régionale. Par subdivsion, peu importe si inscrits au registre ou non, il y a 2 objets à Anadyr, 81 objets dans le raïon d'Anadyr, 61 objets dans le raïon de Bilibino, 51 objets dans le raïon d'Ilioutine, 54 objets dans le raïon de Providenia, 17 objets dans le raïon de Tchaoun et 66 objets dans le raïon de Tchoukotka[55].

Institutions culturelles[modifier | modifier le code]

La Tchoukotka possède en 2018 44 institutions culturelles et de loisirs, 44 bibliothèques, ainsi que 8 musées[56].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En tchouktche : Чукоткакэн автономныкэн округ, Chukotkakėn avtonomnykėn okrug, [tɕukotˈkaken aβtonomˈnəken ˈokɹuɣ] ; en russe : Чуко́тский автоно́мный о́круг, Tchoukotski avtonomny okroug.
  2. Nombre d'après les revendications russes. Il comprend l'annexion de la Crimée à la Russie à la suite du référendum de 2014, non reconnu par la majeure partie de la communauté internationale, ainsi que le rattachement à la Russie à la suite des référendums de 2022, eux aussi non reconnus par la majeure partie de la communauté internationale.
  3. Nombre d'après les revendications russes en 2021. Il comprend l'annexion de la Crimée à la Russie à la suite du référendum de 2014, non reconnu par la majeure partie de la communauté internationale, mais non pas le rattachement à la Russie à la suite des référendums de 2022, eux aussi non reconnus par la majeure partie de la communauté internationale.
  4. C'est-à-dire en attente de classement.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Ministère des ressources naturelles et de l'environnement de la fédération de Russie et Université d'État Lomonossov de Moscou 2023, p. 564.
  2. a b et c « Общие сведения », sur xn--80atapud1a.xn--p1ai (consulté le )
  3. a b et c Gouvernement de la Tchoukotka 2018, p. 3.
  4. (ru) « Отделение в Чукотском автономном округе », sur Русское географическое общество (consulté le )
  5. (ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, Longueur des routes publiques par sujet de la fédération de Russie pour 2022, Moscou, (lire en ligne)
  6. Gouvernement de la Tchoukotka 2018, p. 41.
  7. (ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, Longueur d'exploitation et densité des voies ferrées publiques, Moscou, (lire en ligne)
  8. Une analyse de dents bouscule une théorie répandue sur l'origine des Amérindiens
  9. a et b « История Чукотки », sur xn--80atapud1a.xn--p1ai (consulté le )
  10. Dikov 1989, p. 68.
  11. Dikov 1989, p. 69-71.
  12. a et b Dikov 1989, p. 454.
  13. Dikov 1989, p. 80.
  14. Yves Gauthier et Antoine Garcia, L'exploration de la Sibérie, Actes Sud, 1996, p. 191
  15. Dikov 1989, p. 81.
  16. Dikov 1989, p. 83.
  17. Dikov 1989, p. 85.
  18. Dikov 1989, p. 86.
  19. Dikov 1989, p. 455.
  20. Dikov 1989, p. 102.
  21. Dikov 1989, p. 116-117.
  22. Dikov 1989, p. 117.
  23. Dikov 1989, p. 129.
  24. a et b Dikov 1989, p. 459.
  25. « Общие сведения », sur xn--80atapud1a.xn--p1ai (consulté le )
  26. [PDF] Zoïa Tagryn'a-Weinstein et Charles Weinstein, « Les Russes et la Tchoukotka », Slavica Occitania, vol. 8,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  27. « La Tchoukotka de Roman Abramovitch : un modèle d’État idéal », sur RIA Novosti (consulté le )
  28. « Tchoukotka : Medvedev a accepté la démission d'Abramovitch », sur RIA Novosti (consulté le )
  29. (ru) Commission électorale centrale de la fédération de Russie, « Tableau récapitulatif des résultats des votes : Élections du Président de la fédération de Russie : Date du vote : 04/03/2012 », sur web.archive.org, (consulté le ).
  30. « Сведения о проводящихся выборах и референдумах », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  31. (ru) « Élections à la Douma d'État - 2016 » [« Выборы в Госдуму — 2016 »], RIA Novosti,‎ (lire en ligne)
  32. (ru) Commission électorale centrale de la fédération de Russie, « Tableau sommaire des résultats des élections pour la circonscription électorale fédérale : Élections des députés à la Douma d'État de l'Assemblée fédérale de la fédération de Russie de la septième législature » [« Date de vote : 18/09/2016 »]
  33. « Центральная избирательная комиссия Российской Федерации », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  34. (ru) Commission électorale centrale de la fédération de Russie, « Tableau récapitulatif des résultats des élections : Élections du Président de la fédération de Russie : Date de vote : 18/03/2018 », sur web.archive.org, (consulté le )
  35. « Сведения о проводящихся выборах и референдумах », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  36. (ru) Commission électorale centrale de la fédération de Russie, « Élections des députés à la Douma d'État de l'Assemblée fédérale de la fédération de Russie de la huitième législature : Date de vote : 19/09/2021 », sur web.archive.org, (consulté le )
  37. « Сведения о проводящихся выборах и референдумах », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  38. http://www.chukot.vybory.izbirkom.ru/region/region/chukot?action=show&root=1&tvd=2872000466771&vrn=2872000466767&region=87&global=&sub_region=0&prver=0&pronetvd=null&vibid=2872000466771&type=234
  39. (en) « Избирком признал Владислава Кузнецова победителем губернаторских выборов », sur prochukotku.ru (consulté le )
  40. (ru) « Résultats des élections présidentielles russes » [« Итоги выборов президента России »], RIA Novosti,‎ (lire en ligne)
  41. Ministère des ressources naturelles et de l'environnement de la fédération de Russie et Université d'État Lomonossov de Moscou 2023, p. 518.
  42. (ru) « Le premier recensement général de la population de l'Empire russe en 1897 . La population réelle dans les provinces, les raïons, les villes de l'Empire russe (sans la Finlande) », sur demoscope.ru (consulté le )(ru) « Recensement de la population de toute l'Union de 1926. Population des territoires, ASSR, provinces et raïons de la RSFSR selon l'état matrimonial, le sexe et l'âge », sur demoscope.ru (consulté le )(ru) « Recensement de la population de toute l'Union de 1959 - La population réelle des villes et autres agglomérations, districts, centres régionaux et grandes agglomérations rurales au 15 janvier 1959 dans les républiques, territoires et régions de la RSFSR », sur demoscope.ru (consulté le )(ru) « Recensement de la population de toute l'Union de 1970 - La population réelle des villes et autres agglomérations, districts, centres régionaux et grandes agglomérations rurales au 15 janvier 1970 dans les républiques, territoires et régions de la RSFSR * », sur demoscope.ru (consulté le )(ru) « Recensement de la population de toute l'Union de 1979 - La population réelle des villes et autres agglomérations, districts, centres régionaux et grandes agglomérations rurales au 15 janvier 1979 dans les républiques, territoires et régions de la RSFSR * », sur demoscope.ru (consulté le )(ru) « Recensement de la population de toute l'Union de 1989 Population de l'URSS, de la RSFSR et de ses unités territoriales par sexe », sur demoscope.ru (consulté le )(ru) « Recensement panrusse de la population 2002 Population de la Russie et de ses unités territoriales par sexe », sur demoscope.ru (consulté le )(ru) « Recensement panrusse de la population 2010 Population de la Russie et de ses unités territoriales par sexe », sur demoscope.ru (consulté le )(ru) Tableau 5. Population de la Russie, districts fédéraux, entités constitutives de la fédération de Russie, districts urbains, districts municipaux, districts municipaux, agglomérations urbaines et rurales, agglomérations urbaines, agglomérations rurales de 3 000 habitants ou plus. Résultats du recensement panrusse de la population 2020-2021 (lire en ligne [xlsx]).
  43. (ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur web.archive.org(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur web.archive.org(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur web.archive.org(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur web.archive.org(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur web.archive.org(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur web.archive.org(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur web.archive.org(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur web.archive.org(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au  » [rar], sur rosstat.gov.ru(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population permanente de la fédération de Russie par municipalités au (en tenant compte des résultats du recensement panrusse de la population de 2020) » (consulté le )(ru) Service fédéral des statistiques de l'État russe, « Population permanente de la fédération de Russie par municipalités au (en tenant compte des résultats du recensement panrusse de la population de 2020) » (consulté le )
  44. Gouvernement de la Tchoukotka 2018, p. 19-20.
  45. Gouvernement de la Tchoukotka 2018, p. 18.
  46. a et b Ministère des ressources naturelles et de l'environnement de la fédération de Russie et Université d'État Lomonossov de Moscou 2023, p. 563.
  47. (en) Service fédéral des statistiques de l'État russe, Gross regional product by constituent entities of the Russian Federation (gross value added at basic prices), (lire en ligne [xlsx])
  48. (ru) Département du Service fédéral des statistiques du kraï de Khabarovsk, de l'oblast de Magadan, de l'oblast autonome juive et du district autonome de Tchoukotka, Prodit intérieur brut par secteurs économiques dans le district autonome de Tchoukotka de 2016 à 2022*(aux prix actuels, millions de roubles), Khabarovsk, Rosstat, (présentation en ligne, lire en ligne [xlsx])
  49. (ru) Département du Service fédéral des statistiques du kraï de Khabarovsk, de l'oblast de Magadan, de l'oblast autonome juive et du district autonome de Tchoukotka, Nombre moyen d'employés des organisations par type d'activité économique en 2024, Khabarovsk, (présentation en ligne, lire en ligne [xlsx])
  50. (ru) Département du Service fédéral des statistiques du kraï de Khabarovsk, de l'oblast de Magadan, de l'oblast autonome juive et du district autonome de Tchoukotka, Nombre d'entités commerciales dans le district autonome de Tchoukotka (depuis 2018), Khabarovsk, (présentation en ligne, lire en ligne [xlsx])
  51. (en) site officiel de la région, consulté en .
  52. http://xn--80atapud1a.xn--xnp1ai-xg0c/upload/iblock/693/6936015a20167720718bced71a8de739.doc
  53. a b et c (en) site officiel de la province, consulté en .
  54. (en) site officiel de la province, consulté en .
  55. (ru) Comité pour la protection des objets du patrimoine culturel du district autonome de Tchoukotka, Сводный перечень памятников истории и культуры, выявленных объектов ку [« Liste consolidée des monuments historiques et culturels, objets du patrimoine culturel identifiés sur le territoire du district autonome de Tchoukotka »],‎ , 37 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
  56. Gouvernement de la Tchoukotka 2018, p. 21.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

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