Théodore Steeg — Wikipédia

Théodore Steeg
Illustration.
Théodore Steeg en 1926.
Fonctions
Ministre d'État

(26 jours)
Président du Conseil Léon Blum
Gouvernement Léon Blum II
Prédécesseur André Tardieu
Successeur Pierre Laval
Ministre des Colonies

(1 mois et 23 jours)
Président Albert Lebrun
Président du Conseil Camille Chautemps
Gouvernement Chautemps IV
Prédécesseur François Piétri
Successeur Paul Reynaud
Président du Conseil des ministres français

(1 mois et 9 jours)
Président Gaston Doumergue
Gouvernement Steeg
Législature XIVe
Prédécesseur André Tardieu
Successeur Pierre Laval
Ministre de la Justice, Garde des sceaux

(8 jours)
Président Gaston Doumergue
Président du Conseil Camille Chautemps
Gouvernement Chautemps I
Prédécesseur Lucien Hubert
Successeur Raoul Péret

(7 mois et 24 jours)
Président Gaston Doumergue
Président du Conseil Paul Painlevé
Gouvernement Painlevé II
Prédécesseur René Renoult
Successeur Anatole de Monzie
Gouverneur général d'Algérie

(3 ans, 8 mois et 20 jours)
Prédécesseur Jean-Baptiste Abel
Successeur Henri Dubief
Ministre de l'Intérieur

(11 mois et 27 jours)
Président Raymond Poincaré
Paul Deschanel
Alexandre Millerand
Gouvernement Millerand I et II
Leygues
Prédécesseur Jules Pams
Successeur Pierre Marraud

(2 mois et 15 jours)
Président Raymond Poincaré
Gouvernement Ribot V
Painlevé I
Prédécesseur Louis Malvy
Successeur Jules Pams

(1 an et 7 jours)
Président Armand Fallières
Président du Conseil Raymond Poincaré
Gouvernement Poincaré I
Prédécesseur Joseph Caillaux
Successeur Aristide Briand
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts

(5 mois et 12 jours)
Président Raymond Poincaré
Président du Conseil Alexandre Ribot
Gouvernement Ribot V
Prédécesseur René Viviani
Successeur Daniel Vincent

(2 mois et 1 jour)
Président Armand Fallières

Raymond Poincaré

Président du Conseil Aristide Briand
Gouvernement Briand III et IV
Prédécesseur Gabriel Guist'hau
Successeur Louis Barthou

(10 mois et 12 jours)
Président Armand Fallières
Gouvernement Monis
Caillaux
Prédécesseur Maurice-Louis Faure
Successeur Gabriel Guist'hau
Sénateur

(26 ans, 3 mois et 11 jours)
Élection 29 mars 1914
Réélection 11 janvier 1920
9 janvier 1927
14 janvier 1936
Circonscription Seine
Groupe politique GD
Député

(9 ans, 8 mois et 3 jours)
Élection 24 juillet 1904
Réélection 6 mai 1906
24 avril 1910
Circonscription Seine
Groupe politique GRS (1904-1910)
RRS (1910-1914)
Biographie
Nom de naissance Jules Joseph Théodore Steeg
Date de naissance
Lieu de naissance Libourne (France)
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Sépulture Cimetière du Montparnasse
Nationalité Française
Parti politique Parti radical
Profession Professeur de philosophie
Présidents du Conseil des ministres français

Théodore Steeg, né le à Libourne (Gironde) et mort le à Paris, est un homme politique et administrateur colonial français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Théodore Steeg.

Théodore Steeg nait dans une famille protestante et bourgeoise. Il est le fils de Jules Steeg (1836-1898), pasteur à Libourne, député de la Gironde et directeur de l’école normale supérieure de Fontenay-aux-Roses[1], et de Zoé Tuyès (1840-1925). Il suit ses études d'abord au collège de Libourne, puis au lycée Henri-IV. Bachelier, il s'inscrit à La Sorbonne et obtient en 1890 une licence de droit et une de lettres. Professeur à l'École alsacienne de 1892 à 1894, il est, après son succès à l'agrégation de philosophie (il est classé premier, en 1895), nommé en province (Vannes, puis Niort) avant de revenir à Paris, au lycée Charlemagne. Il épouse en 1894 Ewaldine Bonet-Maury (1872-1959) au temple protestant de l'Oratoire du Louvre à Paris. Ils ont trois enfants dont Juliette, épouse de Paul Cabouat[2].

Il quitte l'enseignement en 1904 et s'inscrit l'année suivante au barreau de Paris.

Il s'engage en politique à la fin des années 1890, fondant en 1897 l'Union populaire, dont le membre le plus connu est Ferdinand Buisson.

Élu député de la Seine (XIVe arrondissement de Paris) à l'occasion d'une partielle, en , il siège alors avec les radicaux-socialistes. Il est réélu en 1906 et 1910.

Le , il devient l'un des secrétaires du comité exécutif du Parti républicain, radical et radical-socialiste (PRRRS)[3].

Ses premiers pas de député sont remarqués tant il s'investit sur les questions relatives à l'enfance et à l'éducation. En 1907, il est d'ailleurs rapporteur du budget de l'Instruction publique.

Il est nommé ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 1 au dans le gouvernement Ernest Monis[4], puis le gouvernement Joseph Caillaux. Il entame alors une carrière ministérielle assez typique de la Troisième République. Il sera à plusieurs reprises ministre de l'Instruction publique, de l'Intérieur et de la Justice.

À l'occasion d'une partielle, en , il abandonne ensuite son siège de député pour siéger au Palais du Luxembourg, élu sénateur de la Seine et siégeant au groupe de la Gauche démocratique. Il est réélu en 1920, puis à nouveau en 1927 et 1936.

Après la Guerre, il fait un passage remarqué au ministère de l'Intérieur, essentiellement consacré au rétablissement des moyens des communes, dont l'état financier était préoccupant. Il est ensuite élu président de la commission d'administration générale, départementale et communale, avant d'être nommé en gouverneur général de l'Algérie.

Nommé ministre de la Justice en , il est chargé en octobre de gérer la fin de la guerre du Rif, en tant que commissaire résident général au Maroc, poste qu'il occupa jusqu'en 1928.

Président de la commission sénatoriale des Colonies à son retour en France métropolitaine, il fit un passage dans le très bref cabinet Chautemps (février-), puis fut nommé président du Conseil en décembre. Son gouvernement, constitué de radicaux et d'hommes de la droite républicaine, ne dura guère : il fut renversé au bout de 40 jours, en janvier 1931, au sujet de sa politique agricole.

Solidement accroché à la présidence de la commission des colonies, il ne retrouva de responsabilités ministérielles que pour une courte période, de janvier à , étant successivement ministre des Colonies du quatrième gouvernement de Camille Chautemps, puis ministre d'État dans l'éphémère gouvernement que Léon Blum tente de constituer après l'échec du Front populaire.

Il est président de La Jeunesse au plein air de 1938 à sa mort.

En 1940, il s'abstient sur le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

À la Libération, il fut le premier président du Parti radical reconstruit, mais céda la place à Édouard Herriot dès 1945, avant de se retirer définitivement de la vie politique.

Il meurt à son domicile, 89 avenue Denfert-Rochereau, le 19 décembre 1950[5]. Il est inhumé avec son père au cimetière du Montparnasse (petit cimetière, 17e division)[6].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au Parlement[modifier | modifier le code]

  • Député de la Seine de 1906 à 1914
  • Sénateur de la Seine de 1914 à 1940

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

  • Gouverneur général de l'Algérie de 1921 à 1925
  • Résident général au Maroc de 1925 à 1929

Décorations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lucien Carrive, « Jules Steeg », dans André Encrevé (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN 2701012619), p. 468.
  2. Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, vol. II : Dictionnaire biographique, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 55), , 639 p. (ISBN 2-85944-433-5), p. 548.
  3. Bulletin du Parti républicain radical et radical-socialiste : organe officiel du comité exécutif, 29 décembre 1905, p. 2.
  4. C'est dans ce cadre qu'il a à traiter du vol de la Joconde, voir « La "Joconde" n'a pas reparu : Déclarations du Ministre des Beaux-Arts », Le Matin,‎ (lire en ligne).
  5. Son acte de décès (no  4584) dans les registres de décès du 14e arrondissement de Paris pour l'année 1950.
  6. Jean-Pierre Ariey-Jouglard, Le cimetière Montparnasse. Dictionnaire biographique de personnalités enterrées au cimetière, Paris, Editions Christian, , 673 p. (ISBN 978-2-86496-182-6), p. 469

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernements en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
  • Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2001.
  • « Théodore Steeg », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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