The Australia Institute — Wikipédia

The Australia Institute
Histoire
Fondation
4 mai 1994[1]
Cadre
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Organisation
Site web

The Australia Institute est un think tank progressiste australien conduisant des recherches de politique publique portant sur un large éventail de questions économiques, sociales, environnementales et de transparence afin d’éclairer le débat public et d'apporter une plus grande responsabilité au processus démocratique.

The Australia Institute est basé à Canberra, capitale de l'Australie.

Positionnement[modifier | modifier le code]

The Australia Institute se décrit lui-même comme l'un des think tanks ayant le plus d'influence en Australie. Il se présente comme étant « déterminé à pousser le débat public au delà de la question simpliste de savoir si les marchés et le gouvernement ont les réponses aux questions les plus importantes. Quand le gouvernement doit-il intervenir sur les marchés ? Quand doit-il rester en retrait ? Et quand une régulation est nécessaire, quelle forme doit-elle prendre ? »[2].

The Australia Institute a été classé à gauche[3], indépendant[4], progressiste[5],[6] ou centriste[7].

Recherches[modifier | modifier le code]

Les chercheurs de The Australia Institute sont des commentateurs éminents sur les problèmes de politique publique, y compris les questions de changement climatique, d'énergie, de marché des émissions, de politique de taxations et d'inégalité.

Changement climatique et énergie[modifier | modifier le code]

The Australia Institute agit pour promouvoir des mesures de réduction du réchauffement climatique, et a été critique sur ce qu'il considère comme un manque d'action du gouvernement fédéral australien sur cette question. The Australia Institute a critiqué le refus du gouvernement de John Howard (1996-2007) de ratifier le protocole de Kyoto. Il affirme que l'ancien Premier ministre et plusieurs ministres majeurs de son gouvernement ont nié l'évidence scientifique du réchauffement climatique et que le secteur industriel de l'énergie a guidé la politique énergétique du gouvernement. Des comptes-rendus qui ont fuité de rencontres entre le Premier ministre, le ministre de l'énergie et des lobbyistes des énergies fossiles apporte une confirmation de ces affirmations[8],[9].

The Australia Institute a été actif pour promouvoir le développement d'énergies renouvelables, et d'autres mesures d'atténuation, et il a aussi mené de fortes campagnes contre l'industrie nucléaire en Australie[10].

The Australia Institute a critiqué le marché des droits à polluer mis en place par le gouvernement de Kevin Rudd (2007-2010), arguant que cette mesure s'est révélée inefficace pour prendre en compte les actions volontaires, et qu'elle a accordé des compensations excessives aux industries polluantes[11].

The Australia Institute a parlé positivement du mécanisme de taxe carbone instauré par le gouvernement de Julia Gillard (2010-2013), estimant que le fait de commencer par un prix fixe suivi par une transition vers un marché des émissions avait du sens, étant donné qu'il n'y avait pas de consensus sur le but à atteindre concernant les réductions des émissions[12].

En 2014, alors que le gouvernement de Tony Abbott (2013-2015) remettait en cause la taxe carbone, et menaçait de fermeture plusieurs structures gouvernementales telles que la Clean Energy Finance Corporation (en) et la Climate Change Authority, destinées à favoriser les sources d'énergie renouvelables, le directeur de la stratégie de The Australia Institute, Ben Oquist (en), s'est impliqué dans la décision du Parti unifié de Palmer de voter contre ces suppressions[13]. Oquist écrivit que The Australia Institute était déçu que la taxe carbone soit sur le point d'être annulée mais que le maintien de ces institutions, avec l'appui de l'ancien vice-président des États-Unis Al Gore, très impliqué dans la lutte contre le réchauffement climatique, avait évité un grand retour en arrière[14].

En 2017, The Australia Institute a souligné que les émissions de gaz à effet de serre avaient augmenté rapidement depuis la suppression de la taxe carbone, alors que l'économiste Matt Grudnoff critiquait la National Energy Guarantee (en) du gouvernement de Malcolm Turnbull (2015-2018), affirmant que cette politique énergétique aura probablement pour effet d'aggraver les émissions.

La même année, The Australia Institute prit en charge la propriété intellectuelle du Climate Institute (en) après sa fermeture et lança un programme Climat et énergie afin de poursuivre son travail[15],[16]. En 2018, The Australia Institute a produit son premier rapport sur le Climat de la Nation[17].

Centre for Future Work[modifier | modifier le code]

En 2016, The Australia Institute a mis en place le Centre for future work[18] afin de conduire et publier des recherches économiques sur le travail, l'emploi, le marché du travail et leur évolution future. Son premier directeur est l'économiste canadien Jim Stanford (en).

The Australia Institute de Tasmanie[modifier | modifier le code]

En 2017, The Australia Institute établit une antenne locale en Tasmanie[19].

Fonds[modifier | modifier le code]

The Australia Institute est un organisme indépendant recevant des fonds de donations individuelles[20] ou de la part de groupes philanthropiques, ainsi que des rémunérations pour ses travaux de recherche par des organisations professionnelles non gouvernementales[3].

The Australia Institute n'accepte pas de donations ou de demande de travaux de la part de partis politiques[2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Michael Kirby, « "Trash" fights back », sur www.tai.org, (consulté le )
  2. a et b (en) « About The Australia Institute », sur www.tai.org.au (consulté le )
  3. a et b (en) Brad Norington, « Think Tank Secrets », The Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Kara Vickery, « The Australia Institute wants the rich to pay capital gains tax on their family homes to help the Federal Budget », sur news.com.au, (consulté le )
  5. (en) Katharine Murphy, « Company tax cut inches closer with fourth crossbench vote », sur www.thegardian.com, (consulté le )
  6. (en) Stephanie Chalmers, « Strike action 'near extinct' as wages stagnate, think tank says », sur www.thegardian.com, (consulté le )
  7. (en) Clive Hamilton, « Climate policy's house of cards », sur www.smh.com.au, (consulté le )
  8. (en) The Australia Institute, « Notes of LETAG Meeting », sur www.tai.org.au, (consulté le )
  9. (en) The Australia Institute, « The Dirty Politics of Climate Change: Speech to the Climate Change and Business Conference, Hilton Hotel, Adelaide, 20 February 2006 », sur www.tai.org.au (consulté le )
  10. (en) Andrew Macintosh, « Siting Nuclear Power Plants in Australia - Where would they go? », sur www.tai.org.au, (consulté le )
  11. (en) Richard Denniss, « Fixing the Floor in the ETS », sur apo.org.au, (consulté le )
  12. (en) « Carbon price architecture looks good, but proof will come in construction », sur www.tai.org.au, (consulté le )
  13. (en) James Massola, Tom Arup and Heath Aston, « The four who brought together Clive Palmer and Al Gore », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )
  14. (en) « What to make of Palmer's gambit - A message from Ben Oquist », sur www.tai.org.au, (consulté le )
  15. (en) Mark Kenny, « Climate crunch: Australia to fail on Paris commitments without massive renewable switch », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )
  16. (en) Tom McIlroy, « Australia 'unfairly shirking global responsibilities' on climate change », sur Financial Review, (consulté le )
  17. (en) « Climate of the Nation report: climate change concern reaches five year high », sur www.tai.org.au, 12/09 /2018 (consulté le )
  18. « Centre for Future Work » (consulté le )
  19. (en) Carly Dolan, « The Australia Institute sets up shop in Tasmania », (consulté le )
  20. Environ 2 000 personnes font des dons à l'Institut. (en) « The Australia Institute Annual Report 2015-16 », sur www.tai.org.au (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]