The Spectator (1711) — Wikipédia

The Spectator
Image illustrative de l’article The Spectator (1711)
numéro du

Pays Royaume-Uni
Langue Anglais
Périodicité Quotidien
Date de fondation 1711
Date du dernier numéro 1712
Ville d’édition Londres

The Spectator est un journal quotidien de 1711-1712 fondé en Grande-Bretagne par Joseph Addison et Richard Steele, qui avaient fait connaissance à Charterhouse School. Eustace Budgell, un cousin d'Addison, y contribua également.

Histoire[modifier | modifier le code]

Richard Steele crée en 1709 un premier journal appelé le Tatler, qui dure à peine deux ans et auquel collabore aussi Joseph Addison. En , ce premier journal s'arrête. Richard Steele et Joseph Addison décident de lancer un nouveau journal, The Spectator, moins ouvertement whig[1]. Ce journal est diffusé en deux séries successives : la première du au , la seconde, du au de la même année[1].

Chaque numéro du Spectator comprend à peu près 2500 mots. La première série compte 555 numéros. Le journal recommence à paraître en 1714, sans Steele, au rythme de trois parutions par semaine durant six mois.

En dépit d'un modeste tirage d'environ 3 000 exemplaires, The Spectator connaît un grand succès. Addison estime que chaque numéro est lu par 60 000 Londoniens, soit le dixième de la population de la capitale à cette époque. « . Au café, dans les salons, à la sortie des temples, on lit partout le Spectator »[1]. Les recueils sous forme de volumes sont constamment réédités au cours des XVIIIe et XIXe siècles, et traduits en français. Les sept premiers volumes correspondent à la première série publiée, le huitième volume à la seconde série.

C'est dans The Spectator qu'est créé un personnage de fiction populaire en Grande-Bretagne : sir Roger de Coverley (en), gentilhomme du temps de la reine Anne, « plus digne d'affection que d'estime » selon ses auteurs. Ce personnage fictif est un vieux gentleman de la campagne, décrit comme aimable mais quelque peu ridicule, une façon pour les auteurs de The Spectator de faire cataloguer des idées comme inoffensives mais idiotes. Son nom est aussi celui d'une danse traditionnelle.

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Brian McCrea, Addison and Steele Are Dead
  • C. S. Lewis, « Addison » in Eighteenth Century English Literature: Modern Essays in Criticism, ed. James Clifford.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Premier volume d'une réédition de 1788.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]