Tibériade — Wikipédia

Tibériade
(he) טבריה
Blason de Tibériade
Héraldique
Tibériade
Vue aérienne de Tibériade.
Administration
Pays Drapeau d’Israël Israël
District District nord
Maire Ron Cobi (en)
Démographie
Population 44 234 hab. (2018[1])
Densité 4 145 hab./km2
Géographie
Coordonnées 32° 47′ 20″ nord, 35° 31′ 20″ est
Superficie 1 067,1 ha = 10,671 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Israël
Voir sur la carte topographique d'Israël
Tibériade
Géolocalisation sur la carte : Israël
Voir sur la carte administrative d'Israël
Tibériade
Liens
Site web http://www.tiberias.muni.il

Tibériade [en hébreu טבריה (Tverya), en arabe طبرية (Tabarīya), en latin Tiberias, en grec ancien Τιβεριάς (Tiberias)], est la capitale de la Galilée, dans le nord d'Israël. C'est une ville historique et touristique réputée. La cité antique est située dans la partie sud de l'agglomération d'aujourd'hui.

Géographie[modifier | modifier le code]

Bâtie sur la rive ouest du lac de Tibériade, la ville est aujourd'hui une station balnéaire forte de 40 000 habitants, réputée pour ses sources chaudes et à effets thérapeutiques, où il pleut moins de 50 jours par an et où la température est en moyenne de 20 degrés C. en hiver.

Histoire[modifier | modifier le code]

Construite vers 26 apr. J.-C. par Hérode Antipas, un fils d'Hérode le Grand, la ville doit son nom à l'empereur Tibère.

Après la destruction du Temple de Jérusalem, le foyer de la vie spirituelle juive se transporte vers le nord et Tibériade devient la capitale d'Israël et le centre des études rabbiniques. La ville est aussi un ancien évêché. Elle est mentionnée dans le Nouveau testament, notamment en Jean 6:23.

La ville est prospère jusqu'au XIe siècle, puis pâlit à l'époque des croisés.

Rabbi Akiva, rabbin martyr au nom de la Torah, ayant vécu au Ier siècle, est l'un des grands sages reposant à Tibériade[2]. Le rabbin Moïse Maïmonide y est également enterré, aux côtés de son père Maïmon ben Yossef HaDayan. Les traditions talmudiques assignent à Tibériade et à Safed une sainteté qui rivalise avec celle de Jérusalem. Selon elles, le Messie sortira du lac de Génézareth, à Tibériade, et établira le siège de son empire à Safed.

Tibériade est ensuite remise aux Juifs, à Joseph Nassi, duc de Naxos, et doña Gracia Nasi, par Soliman le Magnifique. Après la mort de Joseph Nassi en 1579, le marrane Alvaro Mendes, redevenu en 1585 à Istanbul Salomon ben Yaïsh, obtient cette concession avec le titre de duc de Mytilène, et tente de la faire vivre avec l'aide de l'Angleterre, mais la ville déclinera jusqu'au XVIIIe siècle[3].

En 1886, la ville compte 3 500 habitants selon Pierre Auguste Raboisson, « dont 2 500 Juifs, venus un peu de partout, mais principalement du nord de l'Afrique, de l'Espagne et de la Russie »[4].

Le 2 octobre 1938, a lieu. le massacre de Tibériade par des Arabes s'opposant aux mandataires britanniques et à l'immigration juive.

La population arabe de Tibériade est évacuée sous la protection militaire britannique, le .

Démographie[modifier | modifier le code]

Redbelly tilapia (Tilapia zillii; « Poisson de Saint-Pierre ») servi dans un restaurant de Tiberias/Tibériade.

Selon le Bureau central des statistiques (CBS), en , 41 700 habitants vivaient à Tibériade. Selon CBS, en , la ville était classée 5 sur 10 sur l’échelle socio-économique. Le salaire mensuel moyen d’un employé pour l’année 2009 était de 4 845 NIS.

Presque toute la population est juive à l’époque moderne. Parmi les Juifs, beaucoup sont Mizrahim et Sépharades.

Population de Tibériade
1922 2 543
1931 3 220
1946 11 810
1948 5 500
1955 16 800
1961 20 800
1972 23 700
1983 28 200
1995 35 700
2005 40 000
2010 41 300
2015 42 600

Jumelages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (he) 44,234 - (2018) תושבים מספר [PDF], odata.org.il, p. 3.
  2. « Lieux Saints d’Israël - Le Tombeau de Rabbi Akiva », sur Torah-Box (consulté le ).
  3. L'expulsion Des Juifs de Provence Et de L'Europe Méditerranéenne (XVe-XVIe Siècles), Danièle Iancu, 2005
  4. Pierre Auguste Raboisson, En Orient; récits et notes d'un voyage en Palestine et en Syrie par l'Égypte et le Sinaï, 2de partie, Paris : Librairie catholique de l'oeuvre de Saint-Paul, 1886, p. 275 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean De Fraine, Nouvel atlas historique et culturel de la Bible, Paris, 1961.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]