Timbre d'usage courant — Wikipédia

Les timbres d'usage courant sont des timbres-poste imprimés en très grande quantité et qui servent à affranchir la plus grande partie du courrier.

Ils sont opposés aux timbres commémoratifs (ou « beaux timbres »), dont les timbres d'usage courant se distinguent souvent par le graphisme. Le très grand tirage de ces derniers conduit souvent à des figurés allégoriques, officiels et manquant de variété puisque les destinataires voient toujours le même timbre.

Conditionnement[modifier | modifier le code]

Utilisés par un très grand nombre de personnes, ce sont les timbres d'usage courant qui ont bénéficié en premier des nouveaux conditionnements imaginés par les administrations postales :

Symbolique[modifier | modifier le code]

Le premier timbre d'usage courant (1840).

Les États se sont servis des séries de timbres d'usage courant pour illustrer leurs symboles nationaux.

Dans les monarchies, l'effigie du souverain figure sur les timbres d'usage courant. Par exemple, actuellement, Élisabeth II au Royaume-Uni ou Albert II en Belgique.

Les dictatures font apparaître, parfois, le portrait de leur dirigeant. Durant le Troisième Reich, Adolf Hitler sert de sujet aux timbres d'usage courant allemands, mais aussi des territoires sous protectorat comme la Bohême-Moravie par exemple. Cette inspiration se perpétue en République fédérale d'Allemagne où les portraits des Présidents de la République en fonction (Theodor Heuss, Gustav Heinemann) ornent les enveloppes. Elle cesse à la fin des années 1970 avec l'arrivée au pouvoir de Karl Carstens.

Pourtant fondée sur le culte de la personnalité, l'URSS n'utilisa jamais les effigies de Staline, Khrouchtchev ou Brejnev pour ses timbres d'usage courant. Seule celle de Lénine le fut, mais après sa mort.

Aux États-Unis et au Canada, c'est le drapeau qui figure.

En France, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'est Marianne, une allégorie de la République qui illustre ces timbres, avec toutefois l'intermède des Sabines entre les années 1977 et 1981. À partir du président Valéry Giscard d'Estaing, la série d'usage courant est renouvelée environ une fois par mandat présidentiel.