Traité de Worms (1743) — Wikipédia

Le traité de Worms est un traité d'alliance signée le par l'Autriche de Marie-Thérèse, la Grande-Bretagne de George II et le royaume Sardaigne de Charles-Emmanuel III[1], dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche, commencée à la fin de 1740.

Contexte[modifier | modifier le code]

La guerre de Succession d'Autriche[modifier | modifier le code]

Elle éclate à la suite de l'avènement de Marie-Thérèse en 1740 à la tête des possessions patrimoniales de la maison de Habsbourg : archiduché d'Autriche, royaume de Hongrie, royaume de Bohême, etc.

Le conflit oppose d'abord la Prusse de Frédéric II et l'Autriche (première guerre de Silésie), puis interviennent la Bavière de Charles Albert, qui va se faire élire empereur (Charles VII), la France de Louis XV, ainsi que l'Espagne de Philippe V, dont le fils Charles est roi de Sicile (Sicile et Naples). La Grande-Bretagne se range au contraire aux côtés de l'Autriche, ainsi que les Provinces-Unies.

La convention de Turin (février 1742)[modifier | modifier le code]

L'arrivée en Italie du Nord, en 1741, de troupes espagnoles et siciliennes, qui visent principalement le Milanais, amène le roi de Sardaigne, qui règne non seulement sur la Sardaigne mais aussi sur le Piémont et la Savoie) à conclure avec l'Autriche la convention de Turin, signée le .

Succès autrichiens de 1742-1743[modifier | modifier le code]

En 1742-1743, l'Autriche réussit à faire la paix avec la Prusse (traité de Breslau), à soumettre la Bavière et à refouler les armées françaises d'abord de Bohême (reprise de Prague en ), puis hors d'Allemagne (bataille de Dettingen, ).

En Italie, la situation est moins favorable aux Autrichiens et à leurs alliés sardes.

Le traité de Worms[modifier | modifier le code]

Négociations et signature[modifier | modifier le code]

Contenu[modifier | modifier le code]

Le roi de Sardaigne renonce à toutes prétentions sur le Milanais (passé en 1713 de la domination espagnole à la domination autrichienne) et s'engage à soutenir l'Autriche avec 40 000 hommes et 5 000 chevaux.

Marie-Thérèse cède au roi de Sardaigne la ville de Plaisance et une partie du duché de Parme et Plaisance, le pays de Vigevano près de Pavie, la partie du comté d'Anghiera sur la rive ouest du Lac Majeur. Elle s'engage à maintenir 30 000 hommes en Italie, sous commandement sarde.

Le roi d'Angleterre s'engage à payer 200 000 livres sterling à la République de Gênes pour que celle-ci cède le marquisat de Finale au roi de Sardaigne ; à maintenir une escadre en Méditerranée ; à verser 200 000 livres sterling pour l'entretien de l'armée austro-sarde, à condition que de son côté la Sardaigne fournisse 45 000 hommes.

Suites[modifier | modifier le code]

En Angleterre, le traité est présenté à la chambre des Communes en et ratifié le 1er février.

Dans le camp adverse, la France et l'Espagne, qui ont toutes deux des rois de la famille de Bourbon, renforcent leur alliance en signant le second traité de l'Escorial () ; puis, au début de 1744, la France déclare formellement la guerre à l'Autriche (), alors que jusqu'à cette date, les troupes françaises opéraient en Allemagne et en Bohême sous couvert de la Bavière.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Abrégé historique et politique de l'Italie », sur Google Livres, .

Lien externe[modifier | modifier le code]

Lire le texte intégral du traité sur Google Livres.

Articles connexes[modifier | modifier le code]