Troïka (Tunisie) — Wikipédia

Troïka (Tunisie)
Présentation
Fondation 22 novembre 2011
Disparition 20 novembre 2014
(2 ans, 11 mois et 29 jours)
Partis politiques membres Ennahdha
CPR
Ettakatol

La troïka est un gouvernement de coalition tunisien, dirigé par Hamadi Jebali puis Ali Larayedh et rassemblant trois partis politiques représentés à l'assemblée constituante dans le but de former une majorité stable.

Historique[modifier | modifier le code]

Dirigeants de la troïka, de gauche à droite : Rached Ghannouchi et le chef du gouvernement Hamadi Jebali (Ennahdha), le président de la République Moncef Marzouki (CPR) et le président de l'assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar (Ettakatol).
Trois présidents lors de la cérémonie de signature de la nouvelle Constitution, de droite à gauche : le chef du gouvernement Ali Larayedh, le président de la République Moncef Marzouki et le président de l'assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar.

Parti possédant le plus de sièges à l'assemblée, Ennahdha demande au Congrès pour la République (CPR), à Ettakatol et au Parti démocrate progressiste (PDP) de le rejoindre afin de former une coalition sous la houlette de son candidat à la tête du gouvernement, Hamadi Jebali. Le CPR et Ettakatol décide d'en faire partie, alors que le PDP décide de se rallier à l'opposition.

Après la conclusion d'un accord, Mustapha Ben Jaafar est élu président de l'assemblée et Moncef Marzouki président de la République ; ce dernier charge ensuite Jebali de former un gouvernement. Il est remplacé par celui d'Ali Larayedh en mars 2013.


Gouvernement de coalition tunisien désigné au début du mandat de l'Assemblée constituante (2011)

Chef du gouvernement
Hamadi Jebali
 
Président de la République
Moncef Marzouki
 
Président de l'Assemblée constituante
Mustapha Ben Jaafar
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ennahdha
 
Congrès pour
la République
 
Ettakatol
 
 


Le poids de la troïka au sein de l'assemblée passe progressivement de 63,59 % des sièges à 52,53 % après l'enregistrement de plusieurs démissions.

En janvier 2014, à la suite d'un accord sur la Constitution, la troïka cède sa place à un gouvernement de technocrates mené par Mehdi Jomaa, jusqu'alors ministre de l'Industrie, mais conserve sa majorité à l'assemblée.

Partis membres[modifier | modifier le code]

Présidences[modifier | modifier le code]

Gouvernements[modifier | modifier le code]

1er troïka : gouvernement Hamadi Jebali[modifier | modifier le code]

  • Ennahdha : 89 constituants, seize ministres (31 en tout) et un secrétaire d'État (onze en tout) ;
  • CPR : 29 constituants (dont quatorze quittent le parti), quatre ministres (31 en tout) et deux secrétaires d'État (onze en tout) ;
  • Ettakatol : vingt constituants (dont sept quittent le parti), cinq ministres (31 en tout) et deux secrétaires d'État (onze en tout).

2e troïka : gouvernement Ali Larayedh[modifier | modifier le code]

  • Ennahdha : 90 constituants, dix ministres (28 en tout) et un secrétaire d'État (dix en tout) ;
  • CPR : quatorze constituants, trois ministres (28 en tout) et aucun secrétaire d'État (dix en tout) ;
  • Ettakatol : treize constituants, trois ministres (28 en tout) et un secrétaire d'État (dix en tout).

3e troïka : gouvernement Mehdi Jomaa (indépendant)[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ar) Fethi Lissir, L'État des amateurs : deux ans de pouvoirs de la troïka en Tunisie, Tunis, Éditions Med Ali, , 484 p..