Valentine Strasser — Wikipédia

Valentine Strasser
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil suprême d'État de la République de Sierra Leone[N 1]
(chef de l'État)

(3 ans, 8 mois et 16 jours)
Vice-président Solomon Musa (en)
Chef du Conseil des secrétaires d'État John Benjamin
Julius Maada Bio
Akim A. Gibril
Prédécesseur Yahya Kanu (en) (président du Conseil provisoire national de défense)
Successeur Julius Maada Bio
Biographie
Nom de naissance Valentine Esegragbo Melvine Strasser
Date de naissance (56 ans)
Lieu de naissance Freetown (Sierra Leone)
Nationalité sierra-léonaise
Profession militaire

Valentine Strasser
Chefs d'État sierra-léonais

Valentine Strasser (né le ) est un ancien militaire, chef de l'État sierra-léonais de 1992 à 1996, à la suite d'un coup d'État, durant la guerre civile.

Biographie[modifier | modifier le code]

Président[modifier | modifier le code]

Capitaine au sein de l'armée régulière de Sierra Leone, il prend le pouvoir à la suite d'un coup d'État le qui renverse le président Joseph Momoh. Il fonde avec un groupe d'officiers le Conseil national provisoire de gouvernement (NPRC), déclare l'état d'urgence et suspend certaines dispositions de la Constitution. À 25 ans, il est le plus jeune chef d'État du monde.

Le , à la suite d'une tentative de coup d'État contre lui, il fait exécuter 26 militaires soupçonnés de rébellion.

À la suite de pressions internationales, il annonce, en octobre 1993, l'organisation d'élections pour la fin de 1995.

Pour faire face aux attaques du groupe armé RUF, il fait appel aux Gurkhas, des auxiliaires asiatiques de l'armée britannique, à la société de sécurité sud-africaine Executive Outcomes, ainsi qu'aux Kamajors, des chasseurs locaux.

Le , une nouvelle tentative de coup d'État est déjouée alors qu'il se trouve à l'étranger.

L'exil[modifier | modifier le code]

Le , son vice-président, Julius Maada Bio, organise un coup d'État, l'écarte du pouvoir et l'envoie en exil.

Il reçoit une bourse de l'ONU pour suivre des études de droit à l'université de Warwick à Coventry en Angleterre, mais il abandonne un an plus tard. À partir de 2000, il est au chômage en Angleterre, où sa demande d'asile est rejetée. Il se voit ensuite refuser l'entrée en Gambie et retourne finalement en Sierra Leone.

En 2010, il est présent à Touba, la ville sainte du mouridisme au Sénégal, où il erre dans les rues[1], atteint de démence[réf. nécessaire]. En 2012, il est retrouvé à Freetown alors qu'il vit en état de vagabondage, aux crochets de sa mère et vivotant d'une très faible allocation versée par l'État sierraléonais[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Président du Conseil national de défense provisoire du au .

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]