Verts australiens — Wikipédia

Verts australiens
(en) Australian Greens
Image illustrative de l’article Verts australiens
Logotype officiel.
Présentation
Chef Adam Bandt
Fondation 1992
Siège Hobart Place à Canberra
Deputy Leader Larissa Waters
Nick McKim
Positionnement Gauche
Idéologie Écologie politique
Affiliation internationale Les Verts mondiaux
Fédération des Verts d'Asie et du Pacifique
Couleurs Vert
Site web greens.org.au
Représentation
Députés
4  /  151
Sénateurs
12  /  76

Les Verts australiens (en anglais : Australian Greens, simplement The Greens ou GRN[1]) est un parti politique écologiste australien de gauche. Il s'est créé en 1992 et forme aujourd'hui une confédération de huit partis d'états et de territoires. En dehors de l'environnement, les quatre valeurs principales du mouvement sont : la durabilité, la justice sociale, la démocratie participative et le pacifisme[2].

Philosophie politique[modifier | modifier le code]

Parti écologiste de gauche, le parti est aujourd'hui connu aussi bien pour ses positions contre les guerres en Irak et Afghanistan que pour sa demande de justice sociale[3].

Il est opposé à l'alliance militaire entre l'Australie et les États-Unis, ainsi qu'à la déréglementation des lois sur le travail. Le parti est opposé à l'utilisation de l'énergie nucléaire et des combustibles fossiles ; il soutient le développement de l'énergie renouvelable (excepté la construction de barrages pour l'énergie hydroélectrique) et propose des taxes sur le carbone. Le parti demande la dépénalisation de l'utilisation de drogues, l'autorisation de l'euthanasie et du mariage homosexuel.

Alors qu'il critique généralement les interventions militaires américaines, le parti a encouragé l'intervention militaire au Timor oriental en 1999. Le parti critique également le gouvernement de la Chine à propos des droits de l'Homme - particulièrement au Tibet[4].

Le parti soutient des politiques socialistes : il est anti-privatisation des entreprises publiques et propose l'augmentation de la taxe sur les profits des groupes miniers, et du taux maximum de l'impôt sur le revenu[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les sections locales du parti ont diverses origines – notamment les premiers mouvements environnementalistes australiens et la formation de l'United Tasmania Group (UTG), un des premiers partis écologistes au monde[6], mais aussi le mouvement pour le Désarmement nucléaire et les sections de la gauche industrielle de la Nouvelle-Galles du Sud. L'UTG a le premier présenté des candidats aux élections tasmaniennes de 1972. La coordination entre les groupes environnementalistes s'est réalisée dans les années 1980 à la suite de plusieurs manifestations, en particulier lors d'une des campagnes écologiques les plus importantes d'Australie, qui s'opposait à la construction d'un barrage sur le fleuve Gordon qui aurait entraîné la submersion du lac Pedder. Parmi les personnages clés de ces campagnes, on peut citer l'ancien chef du parti, Bob Brown, et la dirigeante actuelle, Christine Milne, qui est allée disputer et gagner des sièges au Parlement de Tasmanie, et qui a ensuite formé les Tasmanian Greens.

Le parti est fondé après une campagne contre la construction de barrages hydroélectriques en Tasmanie dans les années 1980. Le déclin du Parti démocrate australien (un parti social-libéral de la classe moyenne) coïncide avec la croissance des Verts australiens entre 2001 et 2007. Aux élections sénatoriales de 2007, le parti compte cinq sénateurs au Parlement d'Australie et obtient environ 9 % des voix. En , les Verts en Tasmanie ont conclu un accord de quasi-coalition avec le Parti travailliste de Tasmanie. Des Verts ont ainsi obtenu des ministères dans un gouvernement pour la première fois dans l'histoire de l'Australie[7].

Les Greens Western Australia d'Australie-Occidentale gagnèrent leur premier siège au Sénat grâce à la militante antinucléaire Jo Vallentine en 1990. Bob Brown entra au Sénat en 1996, et les sénateurs verts se sont maintenus depuis à la chambre haute. Le parti obtint brièvement un siège à la Chambre des représentants aux élections partielles de 2002, mais il n'a pu gagner de siège à une élection générale depuis lors. Le nombre de ses représentants élus au parlement fédéral s'est accru. Actuellement le parti des verts compte neuf sénateurs, un député à la chambre basse du Parlement d'Australie, vingt-quatre représentants élus aux parlements des états et des territoires, plus de cent conseillers locaux[8], et selon Bob Brown près de 10 000 adhérents[9].

À l'élection fédérale de 2010, les Verts progressent au Sénat en obtenant 13 % des suffrages (plus de 1,6 million de voix), une première pour un parti australien minoritaire. Ils obtiennent un siège supplémentaire de sénateur dans chacun des six États, ce qui leur fait un total de neuf sièges sénatoriaux, leur permettant d'être les seuls à pouvoir agir sur l'équilibre des forces au Parlement[10]. Ils gagnent aussi leur premier siège à la Chambre des représentants grâce à l'élection d'Adam Bandt, qui est un des crossbenchers à apporter son soutien au gouvernement travailliste minoritaire de Julia Gillard[11]. Cependant, le , le parti a annoncé la fin de cette alliance au niveau fédéral[12]. Les Verts soutiennent toujours le gouvernement minoritaire à l'assemblée législative de l'ACT et au gouvernement de Tasmanie.

Chefs du parti[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Chambre des représentants[modifier | modifier le code]

Année Voix % Rang Sièges Gouvernement
1993 196 702 1,9 5e
0  /  147
Extra-parlementaire
1996 188 994 1,7 5e
0  /  148
Extra-parlementaire
1998 238 035 2,1 6e
0  /  148
Extra-parlementaire
2001 569 074 5,0 5e
0  /  150
Extra-parlementaire
2004 841 734 7,2 3e
0  /  150
Extra-parlementaire
2007 967 789 7,8 3e
0  /  150
Extra-parlementaire
2010 1 458 998 11,7 3e
1  /  150
soutien à Gillard II
2013 1 116 918 8,65 3e
1  /  150
Opposition
2016 1 385 651 10,23 3e
1  /  150
Opposition
2019 1 482 923 10,40 3e
1  /  151
Opposition
2022 1 795 985 12,25 3e
4  /  151
Opposition

Sénat[modifier | modifier le code]

Année Voix % Rang Sièges Gouvernement
1990 201 618 2,0 5e
0  /  40
Opposition
1993 263 106 2,5 5e
0  /  40
Opposition
1996 180 404 1,7 5e
0  /  40
Opposition
1998 244 165 2,2 6e
1  /  40
Opposition
2001 574 543 4,9 5e
2  /  40
Opposition
2004 916 431 7,7 3e
2  /  40
Opposition
2007 1 144 751 9,0 3e
3  /  40
Opposition
2010 1 667 315 13,1 3e
6  /  40
soutien à Gillard II
2013 1 159 588 8,65 3e
4  /  40
Opposition
2016 1 159 588 8,33 3e
9  /  76
Opposition
2019 1 488 427 10,19 3e
6  /  40
Opposition
2022 1 903 403 12,60 3e
6  /  40
Opposition

Représentation au Parlement fédéral[modifier | modifier le code]

Sénateur Bob Brown au rassemblement au sujet du Changement climatique à Melbourne, le 5 juillet 2008.

Anciens élus[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Commission électorale australienne, « Political party name abbreviations & codes, demographic ratings and seat status », sur aec.gov.au (consulté le )
  2. (en) « The Australian Greens Party », sur The Monthly, (consulté le )
  3. « greens.org.au/policies/snappie… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. « bob-brown.greensmps.org.au/tax… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  5. Peter Hartcher, « The Greens are actually more like tomatoes - red all over », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )
  6. « About Us », Global Greens (consulté le )
  7. (en) « New Cabinet makes history », sur ABC News, (consulté le )
  8. « Greens celebrate 40 years of movement », ABC News, Australian Broadcasting Corporation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Ashley Hall, « Bob Brown outlines Greens plans for Senate power », PM, Australian Broadcasting Corporation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « 2010 election Senate seats », ABC, (consulté le )
  11. Matthew Liddy, « Australia's hung Parliament explained: ABC 23 August 2010 » [archive du ], Abc.net.au, (consulté le )
  12. « Milne blasts Labor on miners, environment », Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]