Vicky Krieps — Wikipédia

Vicky Krieps
Description de cette image, également commentée ci-après
Vicky Krieps à la Berlinale 2018.
Naissance (40 ans)
Luxembourg (Luxembourg)
Nationalité Drapeau du Luxembourg Luxembourgeoise
Drapeau de l'Allemagne Allemande
Profession Actrice
Films notables Le Jeune Karl Marx
Phantom Thread
Corsage
Serre moi fort
Les Trois Mousquetaires
Site internet http://www.vickykrieps.com/

Vicky Krieps, née le à Luxembourg, est une actrice germano-luxembourgeoise[1].

Sa carrière cinématographique démarre en 2009. Elle joue en allemand, en français et en anglais. Elle interprète notamment Jenny Marx dans Le Jeune Karl Marx (2017) de Raoul Peck, Alma Elson dans Phantom Thread (2017) de Paul Thomas Anderson, Sissi dans Corsage (2022) de Marie Kreutzer et la reine Anne d'Autriche — l'épouse de Louis XIII — dans Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan et Milady (2023) de Martin Bourboulon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle naît à Luxembourg, d'une mère allemande et d'un père luxembourgeois. Ce père, issu d'une famille d’avocats luxembourgeois, a créé une petite entreprise qui acquiert de vieilles copies d'anciens films européens en noir et blanc, les restaure et les revend ensuite. C'est la vision d'un de ces films, La Belle et la Bête, de Jean Cocteau, qui est, dit-elle, à l'origine de son intérêt pour le cinéma[2]. Son père, Bob Krieps, a été le premier conseiller du ministère de la Culture de Luxembourg entre 2010 et 2016 [3], a participé à la création de la Sacem Luxembourg et l'a dirigé jusqu'en septembre 2010[4],[5],[6], et l'ancien président du Film Fund Luxembourg[7],[8]. Plusieurs films avec l'actrice ont été financés par le Film Fund Luxembourg[9], organisme officiel placé sous la tutelle du ministre chargé de l'audiovisuel et du ministre chargé de la culture, qui met en œuvre la politique globale de soutien de l'État Luxembourgeois aux productions audiovisuelles[10],[11],[12]. Son grand-père paternel, Robert Krieps, était un ancien résistant et homme politique luxembourgeois[13], lui-même fils du député Adolphe Krieps. Elle suit une formation au lycée de garçons à Luxembourg. Elle parle l'allemand, le français, le luxembourgeois et l'anglais[2]. Par la suite, elle étudie à la Haute École d'art de Zurich en Suisse[14].

À 20 ans, elle part pour l’Afrique du Sud travailler dans l'humanitaire pour des enfants séropositifs dans un township. Elle y rencontre une femme sangoma et traverse avec elle l'Afrique de l'Est : le Mozambique, la Tanzanie, jusqu'au Kenya[2].

Elle débute quelques années plus tard un parcours d'actrice, dans des films luxembourgeois, belges, européens, puis américains. Elle vit à Berlin. Un des rôles qui ont renforcé sa notoriété est son interprétation d'Alma Elson, un des personnages principaux de Phantom Thread, film dramatique britannico-américain écrit et réalisé par Paul Thomas Anderson sorti en 2017[2],[15]. En 2021, elle est présente au Festival de Cannes pour le film de Mia Hansen-Løve, Bergman Island, présenté en compétition officielle, où elle interprète là encore un des rôles principaux[2],[15]. Elle confirme son statut d'actrice dramatique avec ses rôles dans les films Serre-moi fort de Mathieu Amalric pour lequel elle est nommée au César de la meilleure actrice puis avec Plus que jamais, qui signe sa seconde collaboration avec la réalisatrice allemande Emily Atef après un petit rôle dans Trois Jours à Quiberon sorti en 2018.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Vicky Krieps est en couple avec l'acteur allemand Jonas Laux (de)[16]. Ils sont parents de deux enfants, une fille, née en 2011, et un fils, né en 2015. Ils vivent ensemble à Berlin[16],[17],[18].

Krieps a déclaré à propos du Mouvement #MeToo, dans une interview pour le magazine américain Variety en 2018 : « C'est peut-être très européen, mais je vois toujours les deux côtés. Je suis vraiment désolée pour les personnes qui ont été harcelées, mais je suis aussi très désolée pour les personnes qui ont vécu une vie où ils ont harcelé des gens. Vous ne pouvez pas me dire qu'aucune de ces personnes n'est vraiment heureuse, c'est plus comme une maladie. »[19]

En avril 2021, Krieps faisait partie de la polémique campagne #allesdichtmachen (« fermez tout »), qui mettait en vedette 50 acteurs germanophones se moquant des mesures de protection de l'Allemagne contre le COVID 19[20]. Dans sa vidéo, elle dit, entre autres, que jouer l'a aidée à gérer sa peur des gens : « Pendant ce temps, nous avons tous appris à quel point il est bon de s'évader enfin. S'aliéner, ne pas toujours devoir laisser les autres s'approcher de soi. Surtout, vous ne savez pas si les gens que vous rencontrez sont lavés. »[20]. La campagne a été très critiquée en Allemagne comme étant « insipide » ou « digne de grincer des dents »[21], mais elle a également reçu le soutien de membres de l'extrême droite et de négationnistes du COVID[22], qui se réjouissaient de trouver des documents soutenant leur propre critique de la gestion de la pandémie par les autorités[21].

Quand Vicky Krieps a été interrogée sur Instagram au sujet de l'agresseur présumé à l'affiche de son film Corsage qui a été maintenu dans la distribution même après que la réalisatrice Marie Kreutzer a été prévenue à ce sujet[23], Krieps, qui est également la productrice déléguée du film[24], a déclaré : « Alors, un film féministe réalisé par deux femmes devrait être jeté à cause de la mauvaise conduite d'un collègue masculin ? (Deuxième question) À qui exactement cela fait-il du mal ? »[25] L'affaire est devenue publique en Autriche en juin 2022, lorsque la réalisatrice autrichienne Katharina Mückstein a partagé une publication Instagram qui a suscité beaucoup d'attention dans les médias et a déclenché une nouvelle vague du Mouvement #MeToo en Autriche[23].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Années 2010[modifier | modifier le code]

Années 2020[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Série télévisée[modifier | modifier le code]

Documentaire[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « Star der Leinwand: Vicky Krieps », sur rheinpfalz.de
  2. a b c d et e Laurent Carpentier, « Cannes 2021 : Vicky Krieps, Européenne avant tout », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. RTL, « Vicky Krieps, rebelle d'une dynastie d'exception », sur 5minutes.rtl.lu,
  4. « Historique de la SACEM - Sacem », sur www.sacem.lu (consulté le )
  5. « Start from scratch », sur land.lu,
  6. « Marc Nickts remplace Bob Krieps à la Sacem », sur paperjam.lu (consulté le )
  7. (de) « Bob Krieps neuer Präsident des Luxemburger Filmfonds », sur wort.lu,
  8. « Année 2013 fructueuse: Le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle dresse son bilan », sur Film Fund Luxembourg,
  9. « Vicky Krieps », sur Film Fund Luxembourg
  10. (de) « Film Fund Luxembourg - Mission », sur Film Fund Luxembourg (consulté le )
  11. « Le système luxembourgeois d'aide à la production audiovisuelle », sur forum.lu,
  12. « Luxembourg Film Fund », sur luxembourg.public.lu
  13. (en) Bernard, « Vicky.Krieps », sur www.vickykrieps.com (consulté le ).
  14. « Theater der Künste  » Archiv  » Vicky Krieps », sur www.theaterderkuenste.ch (consulté le ).
  15. a et b Sandra Onana, « Vicky Krieps, comme un charme », Libération,‎ (lire en ligne).
  16. a et b « 'I'm lucky: the right things have always come my way' », sur Belfast Telegraph, .
  17. Kate Kellaway, « Actor Vicky Krieps: ‘I spent a whole day staring into greenery to avoid Daniel Day-Lewis’ », sur The Guardian, .
  18. Oliver Grady, « Vicky Krieps: 'I wanted to disappear and pretend none of it happened' », sur The Sunday Times, .
  19. (en) Andrew Barker, « Vicky Krieps on ‘Phantom Thread,’ Her Future, Her Influences, and #MeToo », sur Variety, .
  20. a et b (de) « Vicky Krieps protestiert gegen Lockdown-Politik » [« Vicky Krieps proteste contre la politique de confinement »], sur L'Essentiel, .
  21. a et b (en) Elizabeth Grenier, « German actors' COVID videos spark controversy », sur Deutsche Welle, .
  22. (en) Scott Roxborough, « Right-Wing Politicians Cheer German Actors’ Attack on Corona Measures », sur The Hollywood Reporter, .
  23. a et b (de) Stefan Grissemann, « #MeToo in der heimischen Filmbranche: „Diese Schweine stellen“ » [« #MeToo dans l'industrie cinématographique nationale : "Ces cochons demandent" »], sur Profil.at, .
  24. « Corsage, Long-métrage cinéma, 2021-2022 », sur Crew United.
  25. (en) « Vicky Krieps' statement about the abuser in the cast of her film Corsage. Instagram, 9 January 2023. » [archive du ], sur Imgur (consulté le ).
  26. Sorj Chalandon, « Douleurs primaires », Le Canard enchaîné, no 5385,‎ , p. 7 (ISSN 0008-5405).

Liens externes[modifier | modifier le code]