Vieil-Hesdin — Wikipédia

Vieil-Hesdin
Vieil-Hesdin
L'église Sainte-Marie-Madeleine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Montreuil
Intercommunalité Communauté de communes des 7 Vallées
Maire
Mandat
Christian Druelle
2020-2026
Code postal 62770
Code commune 62850
Démographie
Population
municipale
342 hab. (2021 en diminution de 7,57 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 21′ 30″ nord, 2° 05′ 59″ est
Altitude Min. 31 m
Max. 125 m
Superficie 9,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Hesdin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auxi-le-Château
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Vieil-Hesdin
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Vieil-Hesdin

Vieil-Hesdin est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

La commune fait partie de la communauté de communes des 7 Vallées qui regroupe 69 communes et compte 29 602 habitants en 2019.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 9,82 km2 ; son altitude varie de 31 à 125 mètres[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].

La commune est traversée par la Canche, cours d'eau naturel de 100,22 km, qui prend sa source dans la commune de Gouy-en-Ternois et se jette dans la Manche entre Étaples et Le Touquet-Paris-Plage[3].

Paysages[modifier | modifier le code]

La commune s'inscrit dans les « paysages du Ternois » tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[4].

Ces paysages, qui concernent 138 communes avec trois pôles d’attraction que sont Hesdin à l'ouest, Saint-Pol-sur-Ternoise à l’est et, dans une moindre mesure, Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d’eau : la Canche au Sud et la Ternoise au Nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre 150 et 160 m.

Le territoire d’une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud et d’Est en Ouest, est traversé par la D 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par la ligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l’absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural et une certaine qualité de paysage.

Au niveau de l’occupation des sols, les surfaces cultivées sont omniprésentes sur les plateaux, avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, et représentent près de 72 % de la surface totale de ces paysages du Ternois, les espaces artificialisés, cantonnés dans les fonds de vallée, représentent 13 % et les surfaces boisées, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, ne représentent que 6 %[5].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 839 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Humières à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,9 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 2[Note 2] :

  • la vallée de la Ternoise et ses versants de Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin et le vallon de Bergueneuse. La Ternoise, avec ses 25 km de vallée étroite, a des versants occupés par des bois, des pelouses, des prairies et des lisières arbustives, et son plateau limoneux est utilisé pour la culture. Le versant droit de la Ternoise est entaillé par de nombreuses vallées sèches drainant les collines crayeuses de l’Artois[12] ;
  • la haute vallée de la Canche et ses versants en amont de Sainte-Austreberthe qui se situe dans le pays du Ternois. Il offre un relief de coteau abrupt au Nord et des pentes douces au Sud. Le fond de vallée est constitué de pâturages et de zones de cultures. Les versants les plus pentus et inaccessibles accueillent des boisements[13].
Carte des ZNIEFF sur la commune.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vieil-Hesdin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Hesdin, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,4 %), prairies (26,8 %), forêts (5,8 %), zones urbanisées (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Hisdenne (857)[20], Hisdinium (1000)[21] ; Hesdin (1056)[20], Hesding (1079) ; Hesdin (1094) ; Hiding (1123) ; Hesdignum (1186) ; Hysdinium (1190) ; Hesdinum (1192) ; Hesdinum (XIIe siècle) ; Hesding (1215) ; Hesdyn (1237) ; Hydinum (1238) ; Hydinium (1243) ; Hedin (vers 1250) ; Hysdinum (1263) ; Hisdin (1273) ; Hesdig (1294) ; Edinum, Hedingnum (1294) ; Haisdin, Hasdin, Heding (1298) ; Hesdinc (1298) ; Heddin (1299) ; Exdinium (1299) ; Hidinc (1302) ; Hasding (1303) ; Haidin (1307) ; Hédin (1321) ; Haidinum (1322) ; Hesdigniacum, Hesdiniacum (1323) ; Hedinum (1325) ; Hisdig (1330) ; Hisdinium (1354) ; Haydin (XIVe siècle) ; Vetus Hesdinium (1681) ; Hesdinviel (1681) ; Hesdin-le-Viel (1720) ; Le-Viel-Hesdin (1761)[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune de Vieil-Hesdin s'élève à l'endroit où existait, au Moyen Âge, une ville nommée Hesdin.

Selon certains chercheurs, Hesdin exista dès l'époque romaine et fut la résidence d'Hélène (mère de Constantin) lorsqu'au IIIe siècle l'empereur Constance Chlore lui préféra (en la répudiant, si tant est qu'ils aient été mariés) Théodora, fille de Maximien Hercule. Hélène se serait retirée à Boulogne puis aurait fait construire en 292 un château qui allait donner naissance à Hesdin[22].

Cette origine ne paraît pas totalement sûre. En revanche la ville médiévale de Hesdin, probablement préexistante en tant que bourgade, prit de l'ampleur au VIe siècle en 561, avec la naissance du comté d'Hesdin : un comte de Boulogne dénommé Robert aurait partagé le comté de Thérouanne pour créer le comté d'Hesdin et constituer la dot de sa fille Robresse lorsqu'elle épousa le comte de Vermandois[23] (il faut néanmoins relever que tant l'histoire des comtes de Boulogne que celle des comtes de Vermandois sont mal connues avant le IXe siècle et par conséquent il en va de même pour leurs actions supposées).

Les comtes d'Hesdin furent de puissants seigneurs mais ils ne purent empêcher la destruction de la cité à la suite des invasions normandes[23].

Le comte de Flandres Baudouin VI fit réparer le château en 1067 et créa un ensemble parc-château remarquable qui rendirent le site apprécié par de nombreux puissants pendant des siècles[23].

À cette époque, un habitant du Vieil-Hesdin se distingua par son action aux côtés de Guillaume le Conquérant. Arnoul d'Hesdin possédait plusieurs biens dont un moulin, deux brasseries, des terres. Il vendit le tout à des moines, fit confirmer la vente par Enguerrand comte d'Hesdin et s'équipa pour rejoindre Guillaume qu'il accompagna soit lors de sa première expédition en Angleterre en 1066, soit lors d'un aller et retour de Guillaume entre la Normandie et l'Angleterre. Lors de l'établissement du Grand Terrier d'Angleterre, (sorte de recensement des terres), de 1080 à 1086, il apparait comme un riche possesseur de vastes domaines énumérés dans le Domesday Book, avec bétail, fermiers, régisseurs, prairies, forêts, reçus de Guillaume pour le récompenser, et semble-t-il, confisqués à un noble saxon du nom d'Edric. Un autre Arnoul d'Hesdin fit parler de lui un peu plus tard dans les années 1130-1140, en tant que chevalier belliqueux et téméraire qui s'opposa à Étienne de Blois, roi d'Angleterre à cette époque, fut fait prisonnier et dut sans doute acquitter une rançon, car en 1141, il est témoin d'une charte souscrite par la reine Mathilde (Mathilde de Boulogne), créant Miles de Gloucester 1er comte de Hereford[24],[25].

En 1086, Engelbert (« Enguerrand »), 8e comte d'Hesdin, donne l'église d'Hesdin à l'abbaye d'Anchin[26].

En 1119 le domaine fut confisqué par le comte de Flandres Charles Ier de Flandres à la suite de la révolte du comte d'Hesdin Gauthier[23].

En 1180, Hesdin fit partie de la dot d'Isabelle de Hainaut, dot constituée par son oncle le comte de Flandres Philippe d'Alsace, lors du mariage d'Isabelle avec le roi de France Philippe Auguste. Cette dot va constituer la base d'une nouvelle province, l'Artois[23].

Le domaine d'Hesdin restera rattaché à la couronne de France jusqu'en 1237, date à laquelle Saint Louis donna l'Artois à son frère Robert Ier d'Artois, la province d'Artois connaitra dès lors une vie autonome[23]. L'histoire d'Hesdin devient celle des comtes d'Artois jusqu'en 1330, date à laquelle l'Artois devient une possession des Ducs de Bourgogne[27].

La ville d'Hesdin était peuplée, active et riche, dominée par un château fort des puissants ducs de Bourgogne, cousins des rois de France. Les ducs de Bourgogne aimaient beaucoup leur château d'Hesdin. Ils y séjournaient souvent et y recevaient ambassadeurs et visiteurs illustres. Leur demeure, superbement décorée, était remplie d'objets d'art. Jusqu'au début du XVIe siècle, c'était l'une des villes les plus importantes de l'Artois[28].

À partir de la fin du XVe siècle, Hesdin se retrouva au cœur des luttes entre le royaume de France et la maison de Bourgogne, puis d'Autriche. Elle fut plusieurs fois attaquée, assiégée, partiellement détruite, prise par un camp puis reprise par l'autre[29]. Cette période troublée annonçait la catastrophe à venir.

Revenue à la Couronne de France, la ville fut assiégée en 1553 par les troupes impériales. Prise, elle fut entièrement rasée. Charles Quint fonda une ville nouvelle nommée Hesdinfert, devenue l'Hesdin actuelle, à cinq kilomètres de là sur des marécages asséchés.

Le couvent des Sœurs Noires avait été partiellement préservé de la destruction de la ville. Les religieuses s'y maintinrent. Au milieu du XVIIIe siècle, le couvent fut reconstruit et modernisé. Le bâtiment actuel est tout ce qu'il reste des constructions de ce nouveau couvent.

Les Sœurs Noires de Vieil-Hesdin se consacraient aux malades, aux pauvres et à l'enseignement de quelques enfants.

Lors de la Révolution française de 1789, le couvent fut confisqué comme bien national. Il était alors entouré de terres qui furent loties et vendues. Les dépendances qui entouraient le couvent : chapelle, bâtiments de ferme, brasserie, etc. furent détruites. La construction restante représente vraisemblablement le logement réservé aux malades et aux religieuses.

L'ancien couvent a connu, depuis la Révolution, plusieurs propriétaires. Il avait été très endommagé à l’intérieur lors de la Seconde Guerre mondiale. Sa restauration complète était pratiquement terminée lorsqu’officiellement un court-circuit dû à la tempête provoqua un grave incendie qui le ravagea dans la nuit du mercredi des Cendres du .

Officieusement, le mauvais entretien d'une des cheminées et son allumage lors de la tempête serait à l'origine de l'incendie du château. Heureusement, les murs et la voûte du cloître, bien que touchés, n'ont pas été détruits. La maison a donc été de nouveau restaurée mais boiseries et parquets anciens ont été perdus à jamais.

Le village de Vieil-Hesdin conserve quelques vestiges de l'ancienne ville d'Hesdin : les ruines du château (non visitables) et les restes des anciens remparts et des fossés.

L'université de Boston (États-Unis) a consacré plusieurs groupes de recherches sur l'histoire de Vieil-Hesdin, travaux diffusés dans la plupart des universités américaines[30].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]

La commune est membre de la communauté de communes des 7 Vallées.

Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée au canton d'Auxi-le-Château.

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 23 novembre 2011[31] Maurice Decoster   Mort en cours de mandat
9 février 2012[32] décembre 2016[33] Jean-Paul Sailly[34] SE Retraité de La Poste
Mort en cours de mandat
mars 2017[35] 2020 Gérard Boniface   Agriculteur retraité
25 mai 2020 En cours
(au 11 avril 2022)
Christian Druelle   Professeur, profession scientifique[36],[37]

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Espaces publics[modifier | modifier le code]

La commune fait partie des villages labellisés Village Patrimoine[38], qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].

En 2021, la commune comptait 342 habitants[Note 5], en diminution de 7,57 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
482560558496507530526566592
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
556566540558521497454474494
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
437420413377399374387388381
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
338338371362364364366367376
2018 2021 - - - - - - -
345342-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 178 hommes pour 167 femmes, soit un taux de 51,59 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
0,6 
7,9 
75-89 ans
9,6 
25,3 
60-74 ans
25,7 
20,8 
45-59 ans
16,2 
18,0 
30-44 ans
18,0 
10,7 
15-29 ans
12,0 
16,9 
0-14 ans
18,0 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[43]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments historiques[modifier | modifier le code]

  • L’ancien couvent des Sœurs Noires, actuellement château. Les façades et toitures ainsi que la galerie du cloître font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le , et le parc avec ses deux potagers, le mur de clôture et les bâtiments des communs avec le pigeonnier font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [44]. Agnés de La Couture fonde ce couvent de sœurs noires à Vieil-Hesdin au XIVe siècle vers 1344[45].
  • Le château d'Estruval. Les façades et toitures du château et des deux pigeonniers, ainsi que le sol de la cour ; les façades et toitures des bâtiments de la ferme, ainsi que le sol de la cour ; le parc du château ; l'allée de tilleuls menant au château et l'allée de hêtres pourpres, dite « route de Thérouanne » font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [46]. Sous Louis XIV, la demeure est transmise, par mariage, au gouverneur d'Hesdin, qui réalise une allée de tilleuls, deux pavillons d'entrée et des haras détruits lors d'un incendie pendant la Révolution française. Elle est reconstruite à l'identique par le nouveau propriétaire. Le château d'Estruval est la propriété de la famille Le Gentil depuis 1880[47].

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le Manoir Marceau. Cette gentilhommière est la demeure de l'artiste et maitre verrier, Émilie Delattre Marceau, autrefois connue sous le nom de « maison Dacquin ».
  • Le monument aux morts[48].
  • L’église Sainte-Marie-Madeleine.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Colette de Corbie : fondatrice du couvent au Moyen Âge.
  • Ambroise Paré : chirurgien du Roi, appelé « le Père de la chirurgie moderne », fait prisonnier lors du siège de 1553.
  • Charles Ier d'Albret, tué lors de la bataille d'Azincourt, a été inhumé à Vieil-Hesdin.
  • Eustache d'Oignies : seigneur de Gruson et d'Anstaing, général d'infanterie, gouverneur d’Ostende, puis d’Hesdin[49].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Vieil-Hesdin

Les armes de Vieil-Hesdin se blasonnent ainsi :

parti d’or et de gueules à deux étoiles en chef de l'un en l'autre.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
  2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Canche (E54-003-) » (consulté le )
  4. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  5. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages du Ternois », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Vieil-Hesdin et Humières », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Humieres_sapc » (commune de Humières) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Humieres_sapc » (commune de Humières) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. « ZNIEFF 310007268 - La vallée de la Ternoise et ses versants de Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin et le vallon de Bergueneuse », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  13. « ZNIEFF 310007267 - La haute vallée de la Canche et ses versants en amont de Sainte-Austreberthe », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  14. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Hesdin », sur insee.fr (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. a et b Toponymie générale de la France, tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre.
  21. a et b Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 384.
  22. Jules Lion cité dans la bibliographie page 6
  23. a b c d e et f « L'histoire de l'ancienne Hesdin Les premiers siècles »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Association des amis du site historique du vieil Hesdin.org.
  24. J. Balteau, « Arnoul d'Hesdin », dans Dictionnaire de Biographie française, Tome III, 1939, Paris, Letouzey et Ané
  25. Arnoul d'Hesdin fait l'objet d'un article dans Wikipedia en anglais : intitulé Ernulf_de_Hesdin
  26. Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome I Année 1086
  27. « L'histoire de l'ancienne Hesdin La ville sous la domination des comtes d'Artois »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur levieilhesdin.org.
  28. « L'histoire de l'ancienne Hesdin La ville sous la domination des maisons de Bourgogne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur levieilhesdin.org.
  29. « L'histoire de l'ancienne Hesdin sceau Charles Quint Le dernier siècle d'Hesdin »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur levieilhesdin.org.
  30. source : site de l'Association des Amis du site historique du Vieil-Hesdin
  31. « Décès de trois maires et d'un ancien maire : En ce dernier trimestre de 2011, quatre figures du Ternois nous ont quitté », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. « Vieil-Hesdin : après deux ans de mandat, Jean-Paul Sailly repart en campagne », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Comme l'a rappelé Jean-Paul Sailly : « Il n’y a que deux ans que je suis maire. J’étais le 1er adjoint de Maurice Decoster qui est décédé en novembre 2011. Dès le mois de décembre 2011 j’ai pris la relève avant d’être élu maire le 9 février 2012. » »

    .
  33. Aline Chartrel, « Le maire Jean-Paul Sailly est décédé mardi », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne) « Triste nouvelle pour les habitants du village. Jean-Paul Sailly, maire en exercice – depuis 2012 et le décès de son prédécesseur Maurice Decoster dont il était le premier adjoint – est décédé . Il avait 73 ans. De lui, tous retiendront son engagement à la fois municipal et associatif, puisqu’il était par ailleurs et depuis vingt-huit ans le président de l’Union sportive de Vieil-Hesdin, le club de foot ».
  34. « Projet des maires à Viel-Hesdin - À défaut de carte communale, Jean-Paul Sailly voudrait voir aboutir le PLUI : Comme avec le Bilan des maires avant les élections, « La Voix du Nord » lance une nouvelle série consacrée aux Projets des maires. À Vieil-Hesdin, Jean-Paul Sailly, qui a succédé à Maurice Decoster (décédé en 2012), entame son premier mandat », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. Mauricette Faÿ, « Vieil-Hesdin : Gérard Boniface accède au poste de maire », Le Journal de Montreuil,‎ (lire en ligne).
  36. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
  37. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  38. Mauricette Faÿ, « Ils sont devenus Villages Patrimoine au cœur des 7 Vallées », sur nordlittoral.fr, (consulté le ).
  39. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  40. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Vieil-Hesdin (62850) », (consulté le ).
  43. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
  44. « Ancien couvent des Sœurs Noires », notice no PA00108437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  45. Charles Antoine FROMENTIN, Hesdin. Étude historique (293-1865)., (lire en ligne), Hesdin avait aussi un couvent de Cordeliers dont nous ne pouvons préciser la fondation un couvent de Clarisses dont nous avons parlé en son temps et une communauté de Sœurs noires. La fondation des Sœurs noires s'il faut en croire Hennebert due à Agnès de La Couture remonterait au XIVe siècle la noble dame aurait fait venir pour cela en 1344 des religieuses d'Abbeville et de Saint-Omer. Au temps de sainte Colette les sœurs noires avaient embrassé la règle du tiers ordre de Saint François.
  46. « Château d'Estruval », notice no PA62000038, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  47. Philippe Pauchet, « vu du ciel », La Voix du Nord,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  48. « Le monument aux morts de la commune », sur le site de l’université de Lille (consulté le ).
  49. « Histoire de Gruson - Chapitre 4 : La Seigneurie de Gruson », sur paroisse.emmanuel.free.fr (consulté le ).