Vilis Krištopans — Wikipédia

Vilis Krištopans, né le 13 juin 1954 dans l’oblast d’Omsk (URSS), est un homme d'État letton. Il est Premier ministre du 26 novembre 1998 au 16 juillet 1999.

Vilis Krištopans
Illustration.
Vilis Krištopans en 2022
Fonctions
Premier ministre de Lettonie

(7 mois et 20 jours)
Président Guntis Ulmanis

Vaira Vīķe-Freiberga

Prédécesseur Guntars Krasts
Successeur Andris Šķēle
Ministre des Transports de Lettonie

(1 an, 3 mois et 19 jours)
Président Guntis Ulmanis
Premier ministre Guntars Krasts
Prédécesseur Roberts Zīle
Successeur Anatolijs Gorbunovs
Ministre des Transports de Lettonie

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Président Guntis Ulmanis
Premier ministre Andris Šķēle
Prédécesseur Andris Gūtmanis
Successeur Roberts Zīle
Ministre du Revenu de l'État de Lettonie

(1 an, 1 mois et 7 jours)
Président Guntis Ulmanis
Premier ministre Valdis Birkavs
Prédécesseur fonction créée
Successeur Aija Poča
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance oblast d'Omsk (URSS)
Nationalité Letton
Parti politique Voie lettonne

Formation et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Vilis Krištopans nait dans l’oblast d’Omsk, alors situé dans la république socialiste fédérative soviétique de Russie, en URSS. Son père, victime des déportations soviétiques, a en effet été exilé en Sibérie en 1949[1].

Vilis Krištopans suit des études à la faculté d’architecture et de construction, une composante de l’Institut polytechnique de Riga[1]. Il entame également une carrière sportive comme joueur de basketball au sein du VEF Riga, comme joueur (1972-1981) puis comme entraîneur (1982-1989)[1]. Il devient par la suite homme d’affaires[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Membre du PCUS de 1980 à 1987, Vilis Krištopans adhère en 1993 au parti « Voie lettone » (LC), pour lequel il se présente la même année aux élections législatives et est élu[1]. Toujours en 1993, il devient ministre du Revenu de l'État au sein du gouvernement de Valdis Birkavs, un poste qu’il occupe jusqu’en septembre 1994[2]. Réélu député en 1995, il participe aux gouvernements d’Andris Šķēle en tant que ministre des Transports, de décembre 1995 à juillet 1997[3],[4]. Des soupçons de corruptions amènent un conflit entre le Premier ministre et Vilis Krištopans, qui siège alors au sein de conseils d’administration de plusieurs entreprises, dont LatRosTrans, une entreprise gérant un oléoduc russo-letton, et la société financière Interbaltija[5]. Vilis Krištopans démissionne mais récupère cependant le ministère des Transports sous le gouvernement de Guntars Krasts d’août 1997 à novembre 1998[6].

Il est réélu lors des élections législatives d’octobre 1998, qui voient la victoire du Parti populaire (TP). Celui-ci ne parvient pas à former une coalition de gouvernement, aussi c’est finalement une alliance rassemblant Voie lettone, Pour la patrie et la liberté/LNNK (TB/LNNK) et le Nouveau Parti (JP) qui arrive au pouvoir[7]. Le 26 novembre, Vilis Krištopans est choisi pour diriger le gouvernement[7]. Il parvient en outre à obtenir le soutien du Parti social-démocrate du travail letton en février 1999, en échange du ministère de l’Agriculture[8]. Au même moment, le 10 février, la Lettonie devient membre de l’Organisation mondiale du commerce[9].

Un mois plus tard, le gouvernement fait face à la tenue de la Journée du légionnaire, le 16 mars, qui célèbre la participation de volontaires lettons à la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. Les militaires et à leur famille se voient interdire de prendre part à l’événement[8]. Le gouvernement chute à la suite d'un accord de coopération signé entre TB/LNNK et le TP, et Vilis Krištopans cède sa place à Andra Šķēles le 12 juillet 1999[7]. En 2000 il démissionne de son poste de député[1].

Il fait toutefois un retour en politique en 2002, étant élu député sous l’étiquette de l’Union des Verts et des Paysans (ZZS)[10]. Il ne se représente pas à la fin de son mandat en 2006. En août 2021, il participe à la fondation du nouveau parti Lettonie d'abord[11], et est élu député sous cette étiquette en 2022[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (lv) « Krištopans startēs Zaļo sarakstā kā bezpartejiskais », sur Delfi, (consulté le )
  2. (lv) « Latvijas Republikas valdības sastāvs 1993.gada 3.augusts – 1994.gada 19.septembris », sur Gouvernement de la République de Lettonie (consulté le )
  3. (lv) « Latvijas Republikas valdības sastāvs 1995.gada 21.decembris – 1997.gada 13.februāris », sur Gouvernement de la République de Lettonie (consulté le )
  4. (lv) « Latvijas Republikas valdības sastāvs 1997.gada 13.februāris – 1997.gada 7.augusts », sur Gouvernement de la République de Lettonie (consulté le )
  5. (en) Agnia Grigas, The Politics of Energy and Memory between the Baltic States and Russia, Abingdon-on-Thames, Routledge, , 224 p., p. 114
  6. (lv) « Latvijas Republikas valdības sastāvs 1997.gada 7.augusts – 1998.gada 26.novembris », sur Gouvernement de la République de Lettonie (consulté le )
  7. a b et c (en) Janusz Bugajski, Political Parties of Eastern Europe: A Guide to Politics in the Post-Communist Era, Armonk et Londre, M.E. Sharpe, , 1055 p., p. 97
  8. a et b (en) Ian Jeffries, The Countries of the Former Soviet Union at the Turn of the Twenty-first Century: The Baltic and European States in Transition, Abingdon-on-Thames, Routledge, , 640 p., p. 194-195
  9. (en) Central and South-Eastern Europe 2004, Londres, Europa Publications, , 809 p., p. 351
  10. (lv) « 8. Saeimas vēlēšanas. Kopējie rezultāti. "Zaļo un Zemnieku savienība" », sur Commission centrale électorale de la République de Lettonie (consulté le )
  11. (lv) Māris Klūga, « Šlesera partijas «Latvija pirmajā vietā» Valsts prezidenta amata kandidāte būs Jūlija Stepaņenko », sur LSM, (consulté le )
  12. (lv) « 14. Saeima - Vilis Krištopans », sur Saeima (consulté le )