Pensée de Rouen — Wikipédia

Viola hispida

Viola hispida
Description de cette image, également commentée ci-après
Pensée de Rouen.
Classification
Règne Plantae
Classe Magnoliopsida
Ordre Violales
Famille Violaceae
Genre Viola (genre végétal)

Espèce

Viola hispida
Lam., 1779

Classification phylogénétique

Ordre Malpighiales
Famille Violaceae

Synonymes

  • Mnemion hirsutum (Lam.) Spach[1]
  • Viola cryana Royer ex Gillot[1]
  • Viola gracilis subsp. cryana P.Fourn.[1]
  • Viola hispida subsp. cryana (Royer ex Gillot) P.Fourn.[1]
  • Viola kitaibeliana f. cryana (Royer ex Gillot) Rouy & Foucaud[1]
  • Viola rothomagensis Desf.[1]

Statut de conservation UICN

( CR )
CR B2b(iii,v)c(iv) :
En danger critique

La Pensée de Rouen (Viola hispida) est une plante herbacée vivace de la famille des Violacées. Elle est plus rarement appelée Violette de Rouen. Son ancien nom scientifique, Viola rothomagensis[2],[3], devait son nom à Rotomagus, le nom latin de la ville de Rouen.

C'est une espèce en danger critique d'extinction, dont la présence n'est plus recensée aujourd'hui que dans la vallée de Seine (bassin parisien et rouennais).

Elle aime les éboulis calcaires, les sols pauvres, la pénombre des sous-bois et l'humidité.

Description[modifier | modifier le code]

C'est une plante basse velue, aux feuilles ovales à base plutôt cordiforme, aux stipules palmatilobés, aux fleurs violettes ou jaunâtres.

Avec un système de racines chevelues, elle s'adapte aux mouvements du sol et capte l'humidité de celui-ci.

Elle fleurit au début du printemps et produit ses fruits, puis graines en été. Une relation mutualiste a été établie entre les fourmis et la violette de Rouen, dans le cadre de sa dissémination des graines[4].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

  • organes reproducteurs :
  • graine :
  • Habitat et répartition :
    • Habitat type : éboulis fins médioeuropéens, basophiles, planitiaires, héliophiles
    • Aire de répartition : endémique séquanien (endémique des falaises calcaires de la vallée de la Seine de la région de Rouen)

données d'après: Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

Une espèce en voie de disparition[modifier | modifier le code]

La Violette de Rouen, espèce protégée et en voie de disparition, fait l'objet de politiques de préservation. Elle est à l'origine de plusieurs actions de protection, et joue un rôle dans modification du projet de contournement routier de la ville de Rouen[5],[6].

Le Conservatoire d'Espaces Naturels de Haute-Normandie utilise le programme Life-Nature (un financement de l'Union Européenne) pour la conservation et la restauration de corridors écologiques favorables à la plante[4].

Espèce proche[modifier | modifier le code]

Charles Royer, botaniste de la Côte-d'Or du XIXe siècle, fait un rapprochement entre la Pensée de Rouen et la Violette de Cry, considérant celle-ci comme une variété glabre de Viola hispida[7],[8]. Elle est considérée comme éteinte depuis les années 1930[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 17 janvier 2020
  2. « Pourquoi le Viola Rothomagensis qui est une espèce Lamarckienne doit changer de nom »
  3. Les noms scientifiques d'espèces ne doivent pas être précédés d'un article, par conséquent le titre ci-dessus devrait être « Pourquoi Viola Rothomagensis qui est une espèce Lamarckienne doit changer de nom ».
  4. a et b Administrator, « Life », sur www.cren-haute-normandie.com (consulté le )
  5. « La Violette de Rouen fait échouer un projet de contournement routier dans l'Eure » (consulté le ).
  6. BFMTV, « Ségolène Royal valide la destruction de maisons pour préserver des violettes » (consulté le ).
  7. X. Guillot, « Notes sur le Viola cryana (Violette de Cry Ravin) », Bulletin de la Société botanique de France, vol. 25,‎ , p. 255-260 (lire en ligne)
  8. « Revue des plantes nouvelles pour la flore française », Le Naturaliste, vol. 1,‎ , p. 103 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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