Vol Garuda Indonesia 200 — Wikipédia

Vol Garuda Indonesia 200
PK-GZC, le Boeing 737-400 de Garuda, ici photographié à Singapour en 2005, 2 ans avant l'accident
PK-GZC, le Boeing 737-400 de Garuda, ici photographié à Singapour en 2005, 2 ans avant l'accident
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeSortie de piste
CausesMauvaise configuration pour l'atterrissage, erreur de pilotage, mauvaise formation de l'équipage
SiteAéroport Adisutjipto, à Yogyakarta, en Indonésie
Coordonnées 7° 47′ 19″ sud, 110° 25′ 11″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBoeing 737-497
CompagnieGaruda Indonesia
No  d'identificationPK-GZC
Lieu d'origineAéroport international Soekarno-Hatta, à Jakarta, en Indonésie
Lieu de destinationAéroport Adisutjipto, à Yogyakarta, en Indonésie
PhaseAtterrissage
Passagers133
Équipage7
Morts21
Blessés121
Survivants119

Géolocalisation sur la carte : Indonésie
(Voir situation sur carte : Indonésie)
Vol Garuda Indonesia 200

Le , le vol Garuda Indonesia 200, un vol intérieur régulier, assuré par un Boeing 737-400 de la compagnie Garuda Indonesia et reliant l'aéroport international Soekarno-Hatta, à Jakarta, et l'aéroport Adisutjipto, à Yogyakarta, subit une violente sortie de piste lors de l'atterrissage, avant de finir sa course dans un rizière et de prendre feu, causant la mort de 21 des 140 passagers et membres d'équipage à bord.

À l'époque, il s'agit du cinquième accident aérien grave impliquant un Boeing 737, survenue en Indonésie en moins de six mois.

Avion et équipage[modifier | modifier le code]

L'appareil impliqué est un Boeing 737-497, immatriculé PK-GZC. Il a effectué son premier vol en 1992. Cet avion appartient à GE Capital Aviation Services, qui a déjà été loué à de nombreuses compagnies aériennes avant que Garuda Indonesia ne le loue en 2002. Il cumulé plus de 35 200 heures de vol et 37 300 cycles de vol (décollages/atterrissages) depuis son premier vol en 1992.

Le commandant de bord est Muhammad Marwoto Komar, 44 ans, qui travaille pour Garuda Indonesia depuis plus de 21 ans. Il totalise 13 421 heures de vol, dont 3 703 heures sur Boeing 737. Le copilote est Gagam Saman Rohmana, 30 ans, qui travaille pour la compagnie aérienne depuis trois ans et totalise 1 528 heures de vol, dont 1 353 sur 737.

Accident[modifier | modifier le code]

Vers 7h00, heure locale, le commandant de bord a tenté d'atterrir à l'aéroport Adisutjipto, à Yogyakarta, malgré une approche non stabilisée en raison d'une vitesse excessive et d'une descente trop raide, et sans prendre en compte les avertissements du copilote et de l'avertisseur de proximité du sol (GPWS).

Le vol 200 a atterri à 860 mètres (2 820 pieds) au-delà du seuil de piste, à une vitesse de 221 nœuds (409 km/h), soit 87 nœuds (161 km/h) de plus que la vitesse normale d'atterrissage. L'avion se pose sur la piste avec une telle force qu'il rebondit à deux reprises, brisant alors le train d'atterrissage avant. 

Le 737 a finalement dépassé l'extrémité de la piste, a traversé la clôture en périphérie de l'aéroport, a été gravement endommagé en traversant une route à proximité et s'est finalement arrêté dans une rizière voisine.

Un violent incendie alimenté par le carburant fuyant des réservoirs a ensuite fait rage, auquel les véhicules de lutte anti-incendie de l'aéroport n'ont pas pu accéder. Alors que la plupart des passagers ont pu s'échapper, 20 d'entre eux ainsi qu'un membre d'équipage ont péri.

Enquête[modifier | modifier le code]

L'enquête a établi que les causes principales de l'accident sont une vitesse d'atterrissage beaucoup trop élevée, supérieure à 400 km/h, et une position des volets insuffisamment sortis, de 5° seulement au lieu des 40° requis pour un atterrissage standard.

Il a également était établi que le commandant a été victime d'un « effet tunnel » lors de la phase d'approche, en étant si concentré sur la descente de son appareil qu'il en a oublié les alarmes lui indiquant la mauvaise configuration de l'avion pour l'atterrissage, ainsi que les avertissements du copilote, qui a suggéré à 2 reprise d'effectuer une remise de gaz.

Le manque de formation des pilotes de la compagnie aérienne a été également mis en cause ; le copilote n'ayant pas repris le contrôle de l'appareil dans ces circonstances, comme l'exige pourtant la politique de la compagnie aérienne.

Conséquences[modifier | modifier le code]

À la suite du crash du vol 200, l'Union européenne (UE) a interdit à toutes les compagnies aériennes indonésiennes de voler vers l'espace aérien européen. L'interdiction a été un moment décisif pour Garuda Indonesia, conduisant à des réformes généralisées au sein de la compagnie aérienne pour améliorer à la fois ses normes de sécurité et de service.

Médias[modifier | modifier le code]

L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série télé Air Crash nommé « Terrible conclusion » (saison 15 - épisode 8).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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