Wesley Snipes — Wikipédia

Wesley Snipes
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Wesley Snipes en 2018
Nom de naissance Wesley Trent Snipes
Naissance (61 ans)
Orlando (États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Acteur, producteur
Films notables The King of New York
Passager 57
Blade (saga)
US Marshals
Expendables 3

Wesley Snipes, né le à Orlando, en Floride (États-Unis), est un acteur et producteur américain.

Il commence sa carrière audiovisuelle dans le clip de la chanson Bad de Michael Jackson, réalisé par Martin Scorsese en 1987. Longtemps second rôle de luxe, il gagne en notoriété au début des années 1990 avec des films comme The King of New York, Mo' Better Blues, Jungle Fever et New Jack City, puis enchaine avec des films à succès comme Passager 57, L'Extrême Limite, Money Train, Les blancs ne savent pas sauter, U.S. Marshals, Meurtre à la Maison Blanche, Drop Zone, Un seul deviendra invincible et Demolition Man, avant de franchir encore une étape dans sa carrière en 1998 grâce au rôle de tueur de vampires de la saga Blade.

Il est ainsi considéré lors de cette décennie 1990 comme un spécialiste des films d'action, dans lesquels il peut d'ailleurs faire démonstration de ses aptitudes physiques et de sa maîtrise des arts martiaux : il est en effet 5e dan de karaté shotokan et 2e dan de hapkido. Toutefois, il a su aussi se distinguer dans des thrillers, comédies ou drames, donnant par exemple la réplique à Robert De Niro dans Le Fan ou à Sean Connery dans Soleil levant.

Dès 1991, il fonde sa propre société de production indépendante, Amen Ra Films, qui coproduit ensuite la série des Blade. Lorsque sa carrière commence à connaître un revers après le début des années 2000, une période où on ne le voit apparaître qu'une seule fois sur les écrans de cinéma américain pour Blade: Trinity en 2004. Il s'appuie en effet sur sa société de production pour se consacrer entièrement à la production de films destinés directement au marché de la vidéo. En 2010, il est condamné pour fraude fiscale et incarcéré le pour une durée de trois ans. Il est sorti de prison le [1]. En 2014, il joue dans le film d'action Expendables 3.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Né à Orlando en Floride, sa famille déménage ensuite alors qu'il est enfant dans le sud du Bronx, où il entre dans le lycée des arts d'interprétation Fiorello H. LaGuardia. À sa grande déception, sa mère décide de ramener la famille à Orlando où il doit terminer le lycée, créant cependant avec des amis le Struttin' Street Stuff, une compagnie ambulante de marionnettistes qui se produit dans des parcs et des écoles. En 1980, il termine le lycée et décide de revenir à New York pour poursuivre ses études dans la State University of New York à Purchase. Il y reçoit en 1985 un diplôme de Bachelor of Fine Arts et obtient ensuite plusieurs rôles dans des comédies musicales à Broadway.

Carrière d'acteur[modifier | modifier le code]

En 1985, vivant alors de petits boulots, il auditionne pour le film Wildcats de Warner Bros, avec Goldie Hawn, et arrive à y obtenir un rôle.

Il enchaîne en apparaissant dans la version longue du clip Bad en tant que chef du gang rival de celui de Michael Jackson puis dans le film Streets of Gold où il est remarqué par Spike Lee. Il renonce cependant au rôle que celui-ci lui propose dans Do the Right Thing pour préférer un rôle plus important dans Major League suivi par plusieurs succès au box-office. Le rendez-vous avec Lee n'est cependant que reporté, Snipes se rattrapant ensuite en tenant le rôle du saxophoniste de jazz Shadow Handerson dans Mo' Better Blues puis le rôle principal du drame romantique Jungle Fever.

Bien qu'apparaissant dans de nombreux films d'actions, il fait aussi dans la comédie avec Les blancs ne savent pas sauter, le drame The Waterdance, et ose même apparaître en drag queen aux côtés de Patrick Swayze et John Leguizamo dans le film de 1995 Extravagances. En 1997, il joue aussi dans le drame érotiquo-romantique Pour une nuit de Mike Figgis aux côtés de Nastassja Kinski, Kyle MacLachlan, Ming-Na Wen et Robert Downey Jr.. Sa performance dans ce film lui vaut la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise. C'est à ce jour, sa seule récompense cinématographique.

1998 est un sommet dans sa carrière avec la sortie de Blade qui rapporte plus de 150 millions de dollars de recette. Il obtient alors son étoile sur le Hollywood Walk of Fame, et un doctorat honorifique décerné par son ancienne université Purchase.

En tant que producteur, il s'engage en produisant à travers sa société Black Dot Media, filiale spécialisée de Amen Ra Films, des documentaires sur des intellectuels africains et afro-caraïbéens ; le premier consacré à John Henrik Clarke est acclamé par le festival de Sundance et reçoit le grand prix du Urbanworld Film Festival de New York. Le résultat financier n'est cependant pas à la hauteur car Black Dot Media est assez rapidement arrêté.

En produisant pour le câble un documentaire sur les arts martiaux au vingtième siècle, The First Tribute to the Martial Arts Masters of the 20th Century, il y trouve un bien meilleur succès populaire.

Entre 2010 et 2011[précision nécessaire], il a annoncé qu'après avoir purgé sa peine, il souhaite renouer aussitôt avec le cinéma. Il est recruté par Stallone pour le rôle de "Doc" dans Expendables 3, qui sort en 2014. Au Comic-Con de San Diego en 2015, Wesley Snipes évoque la possibilité d'un 4e long métrage de la franchise Blade[2],[3],[4].

Depuis 2005, lors de la sortie de Tekken 5, Raven, un personnage du jeu est inspiré de l'acteur notamment sa coiffure dans Demolition Man, il sort son gimmick "I'll see you in hell" (Rendez-vous en enfer) du même film. Sa tenue est inspirée du personnage principal du film homonyme Blade.

Après sa sortie de prison pour fraude fiscale, Wesley Snipes fait son retour au cinéma en 2014 avec un second rôle, celui de Casanova "Caz" Phillips dans Brooklyn's Finest. La même année, il apparaît dans la suite The Expendables 3. Son jeu de rôle comique en tant que D'Urville Martin dans Dolemite Is My Name lui vaut des critiques très positives[5],[6].

Problèmes judiciaires[modifier | modifier le code]

Avec sa femme Nakyung "Nikki" Park à la Mostra de Venise 2009.

En 2004, le chanteur Christopher Williams, que la rumeur accuse d'avoir provoqué la surdité d'une oreille de Halle Berry en la frappant, affirme qu'en fait le vrai coupable serait Wesley Snipes. Aucune confirmation ni information n'est venue, et Halle Berry refuse toujours d'identifier le responsable de sa surdité[7].

Fausse accusation de paternité[modifier | modifier le code]

Toujours en 2004, il est accusé d'être le père d'un enfant qui aurait été conçu lors d'une visite dans une maison de passe en 2000[7]. Snipes nie et refuse de se soumettre à un test de paternité. L'accusation a fini par s'écrouler lorsqu'il s'est avéré que le tribunal n'avait pas pris en compte le manque de crédibilité des déclarations de l'accusatrice qui relèvent manifestement d'une fabulation pathologique.

Faux passeport sud-africain[modifier | modifier le code]

En 2005, il est détenu à l'aéroport international de Johannesburg pour avoir présenté un faux passeport sud-africain aux autorités douanières. Il déclare alors avoir obtenu ce document à travers un avocat américain et être prêt à coopérer avec les autorités pour éclaircir l'affaire. Il est finalement libéré et autorisé à revenir aux États-Unis avec son vrai passeport américain, en étant juste noté indésirable aux frontières sud-africaines. L'affaire déclenche une petite polémique en Afrique du Sud sur les raisons pour lesquelles il a été relâché aussi facilement, à savoir si le document ne serait pas un « vrai-faux » et si l'affaire n'a pas été enterrée pour protéger les autorités responsables. Par la suite, le département de l'intérieur sud-africain déclare dans un communiqué que cette procédure est normale[8].

Fiscalité[modifier | modifier le code]

En octobre 2006, un mandat est lancé contre lui à la suite d'une plainte pour fraude fiscale déposée par le fisc américain, l'Internal Revenue Service. L'IRS l'accuse d'avoir déposé de fausses déclarations pour obtenir 4 millions de dollars de remboursement en 1996, puis 7,3 millions en 1997, et de ne pas avoir déclaré ses impôts pour les années 1999 à 2004. Cumulés, les divers chefs d'accusation de l'IRS pourraient lui valoir 16 années de prison, en plus d'amendes considérables.

L'accusation porte également contre son conseiller fiscal, Douglas P. Rosile, Sr. L'IRS lui avait déjà interdit en 2002 toute activité dans le conseil fiscal, à la suite de la découverte de fausses déclarations concernant 174 de ses clients dans 34 États, pour un montant total supérieur à 29 millions de dollars.

L'IRS accuse en particulier Snipes de s'être adressé à des conseillers fiscaux déjà connus pour de fausses déclarations, concluant un accord avec la firme American Rights Litigators où 20 % des sommes économisées devaient leur être reversées.

L'acteur est alors en tournage en Namibie, où il n'existe aucun accord d'extradition avec les États-Unis. Il revient aux États-Unis le par un vol privé atterrissant à l'aéroport d'Orlando et se rend aux autorités. Il plaide alors non coupable et obtient sa libération contre le paiement d'une caution d'un million de dollars. Bien que son procès soit prévu pour le , la Cour l'autorise à retourner en Afrique pour y terminer le tournage.

Sur cette affaire, il se déclare victime d'un acharnement injuste des procureurs et des services fiscaux.

Il a été condamné en avril 2008 par la justice de Floride à trois années de prison ferme pour fraude fiscale s'élevant à 38 millions de dollars[9], jugement dont il a fait appel. Le , ce jugement est confirmé par la cour d'appel américaine, il est écroué le jeudi et libéré le .

Filmographie[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Wesley Snipes en , à l'avant-première française de Expendables 3.
Années 1980[modifier | modifier le code]
Années 1990[modifier | modifier le code]
Années 2000[modifier | modifier le code]
Années 2010[modifier | modifier le code]
Années 2020[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Clip[modifier | modifier le code]

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

  • 1994 : Demolition Man : Simon Phoenix (voix)
  • 2011 : Julius Styles: The International : Julius Styles (voix)

Producteur / producteur délégué[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Voix françaises[modifier | modifier le code]

En France, Thierry Desroses[10] est la voix française régulière de Wesley Snipes. Jacques Martial l'a également doublé à six reprises.

Au Québec, Jean-Luc Montminy est la voix québécoise régulière de l'acteur[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Wesley Snipes sort de prison le 6 avril 2013, Associated Press, ABC News, wesley-snipes-leaves-pa-prison-tax-sentence.
  2. (en) [vidéo] The Player: Wesley Snipes, Philip Winchester Interview - Comic-Con 2015 sur YouTube
  3. (en) [vidéo] Snipes "In Talks" With Marvel About Blade Reboot - IGN News sur YouTube
  4. (en) Rachel Gebreyes, « Wesley Snipes Says 'There's Possibility' For Another 'Blade' Film », Huffington Post,
  5. (en-US) Facebook et Twitter, « Wesley Snipes breaks out in 'Dolemite' as a working actor turned blaxploitation director », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  6. (en-US) « Wesley Snipes scored the biggest laughs in Dolemite Is My Name », sur The A.V. Club (consulté le )
  7. a et b : Wesley Snipes condamné à trois ans de prison ferme
  8. home-affairs.pwv.gov.za
  9. Actualité sur Allociné
  10. a b c d et e « Comédiens ayant doublé Wesley Snipes en France » sur RS Doublage, le 26 mai 2015, m-à-j le 1er avril 2016.
  11. a b c et d « Comédiens ayant doublé Wesley Snipes au Québec » sur Doublage.qc
  12. Carton du doublage français télévisuel.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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