Wilbur Ross — Wikipédia

Wilbur Ross
Illustration.
Wilbur Ross en .
Fonctions
14e secrétaire au Commerce des États-Unis

(3 ans, 10 mois et 24 jours)
Président Donald Trump
Gouvernement Administration Trump
Prédécesseur Penny Pritzker
Successeur Wynn Coggins (intérim)
Gina Raimondo
Biographie
Nom de naissance Wilbur Louis Ross, Jr.
Date de naissance (86 ans)
Lieu de naissance Weehawken (New Jersey, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate (avant 2016)
Parti républicain (depuis 2016)
Profession Homme d'affaires

Wilbur Ross
Secrétaires au Commerce des États-Unis

Wilbur Louis Ross, Jr., né le à Weehawken, est un investisseur, banquier et homme politique américain indépendant. Il est secrétaire au Commerce de 2017 à 2021 sous la présidence de Donald Trump.

Biographie[modifier | modifier le code]

Wilbur Ross est diplômé de Yale et de la Harvard Business School[1].

Surnommé le « roi de la faillite » en raison des nombreux rachats d'entreprises en difficulté, revendues un bon prix après restructurations et licenciements[2], sa fortune est estimée à 3 milliards de dollars en 2016[3].

En 2014, il a conduit un groupe d'investisseurs dans une reprise de la Bank of Cyprus, une institution financière en difficulté[4].

De gauche à droite : le directeur par intérim de la Minority Business Development Agency (en) Chris Garcia (en), Donald Trump et Wilbur Ross, en novembre 2017.

Il est nommé fin 2016 par Donald Trump pour occuper le poste de secrétaire au Commerce des États-Unis durant sa présidence[5]. Le New York Times indique alors que cette nomination a généré des « inquiétudes », en raison de la proximité supposée entre Wilbur Ross et les services secrets russes. En effet, lors de l'acquisition de parts de la Bank Of Cyprus, Wilbur Ross avait côtoyé plusieurs Russes (dont le vice-président de la banque) qui avaient pour certains travaillé avec Vladimir Poutine au QG du KGB à Leningrad[6]. Malgré ces soupçons, il est confirmé par le Sénat le .

En , il est chargé par le président de mener une enquête pour savoir si les importations étrangères d'acier plombent ou non l'industrie sidérurgique américaine et détruit des emplois nationaux[7]. Début , Donald Trump annonce qu'il va promulguer une taxe douanière de 25 % sur l'acier et de 10 % sur l'aluminium, afin de protéger les emplois américains[8]. Des négociations ont cependant lieu avec certains pays jugés amis afin d'être exemptés.

Groupe Bilderberg[modifier | modifier le code]

Il participe à la réunion du Groupe Bilderberg de 2017[9],[10].

Paradis fiscaux et liens offshore[modifier | modifier le code]

Il est cité en 2017 dans l'affaire des « Paradise Papers » pour avoir « secrètement conservé »[11], après sa nomination comme secrétaire au Commerce des États-Unis malgré sa promesse de tout vendre, neuf sociétés dans des paradis fiscaux (îles Caïmans, îles Marshall, etc.).

L'une d'entre elles, Navigator Holdings Ltd, qui opère dans le fret maritime, compte parmi ses principaux clients une entreprise russe dont les actionnaires sont réputés proches de Vladimir Poutine (le principal actionnaire est le beau-fils de Poutine ; le second, Guennadi Timtchenko, a été sanctionné par le Trésor américain après la crise de Crimée), ce qui occasionne des soupçons de conflit d'intérêts[12],[13].

Wilbur Ross fait partie des conseillers, donateurs et membres du cabinet de Donald Trump, repéré par l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) comme hommes d'affaires proches alliés de Trump à Wall Street, et comme bénéficiant des réseaux de paradis fiscaux[14]. Les autres conseillers et/ou donateurs auxquels Donald Trump est également redevable, et qu'il a souvent appelé voire nommé près de lui durant son mandat de président, et étant dans ce cas sont Stephen Schwarzman, Rex Tillerson, les frères Koch, Paul E. Singer, Sheldon G. Adelson, Steve Wynn, Thomas J. Barrack Jr., Gary Cohn, Robert Mercer, Carl Icahn, Geoffrey Harrison Palmer, Randal Quarles[14]. Très opposé à la taxation des riches, Schwarzman a comparé le plan de l’administration Obama visant à augmenter les taxes dues par les dirigeants de Hedge funds à l‘« invasion de la Pologne par Hitler » (s’excusant ensuite de cette analogie qu'il a reconnue inappropriée)[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Secretary Wilbur Ross », sur Department of Commerce (consulté le ).
  2. Stéphane Lauer, « Les loups de Wall Street rôdent autour de Donald Trump », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Le gouvernement Trump, un repaire de multimillionnaires », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  4. (en) Hannah Levintova, AJ Vicens, et Ashley Dejean, « Hacker, Banker, Soldier, Spy: A Guide to the Key Players in the Trump-Russia Scandal; Get up to speed on the growing controversy engulfing the presidency. », sur Mother Jones, (consulté le ).
  5. (en) « Trump Taps Billionaire Investor Wilbur Ross For Commerce Secretary », sur NPR.org, (consulté le ).
  6. (en) « New Commerce Secretary was no feriend to Russians at Cyprus Bank », sur nytimes.com, (consulté le )
  7. Manon Malhère, « Trump dégaine contre l'acier étranger », Le Figaro, encart « Économie », samedi 22 / dimanche 23 avril 2017, page 25.
  8. Fabrice Nodé-Langlois, « Commerce : Trump soulève un tollé mondial », Le Figaro, encart « Le Figaro Économie », samedi 3 / dimanche 4 mars 2018, page 20.
  9. (en) Charlie Skelton, « Bilderberg 2017: secret meeting of global leaders could prove a problem for Trump », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  10. « Le groupe de Bilderberg, un club trop mystérieux pour être honnête? », RTBF Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Elisabeth II, entourage de Trump, de Trudeau… les premières révélations des « Paradise Papers » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Martha M. Hamilton (ICIJ), Sasha Chavkin (ICIJ) et Nicolas Bourcier, « Le business caché du ministre du commerce de Trump avec des proches de Poutine », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (en) Jon Swaine et Luke Harding, « Trump commerce secretary's business links with Putin family laid out in leaked files », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  14. a b et c « The Influencers - ICIJ », sur projects.icij.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]