Wilhelm Wolff — Wikipédia

Wilhelm Wolff
Fonction
Membre du Parlement de Francfort
Biographie
Naissance
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Tarnawa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
ManchesterVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Wilhelm Friedrich WolffVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
Alte Breslauer Burschenschaft der Raczeks (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Wilhelm Wolff, né le à Żarów (Royaume de Prusse) et mort le à Manchester (Angleterre), est un socialiste allemand proche de Karl Marx.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père étant un serf, Wolff est familier avec leur sort dès son enfance. Sa soif de connaissances attire l'attention et il tente alors de suivre des études, mais dépend encore pour cela du seigneur du lieu, même si le servage est théoriquement aboli. Il arrive néanmoins à s'inscrire à l'université de Breslau, où il étudie la philologie classique, tout en donnant des cours[1].

Wolff a presque terminé ses études universitaires lorsque reprend la persécution des démagogues par le parlement et le gouvernement de la Confédération germanique. En tant que membre de l'association des étudiants, il est arrêté en 1834 et passe plusieurs années en prison, notamment à la forteresse de Silberberg, où il rencontre comme camarade d'infortune Fritz Reuter entre autres. Il en sort gracié pour raisons de santé en 1839[1].

De retour à Breslau, il tente de devenir enseignant, mais du fait de son arrestation il n'a pas les diplômes requis. Il cherche alors à travailler comme tuteur privé, mais il lui faut un permis du gouvernement. Il est néanmoins engagé comme tuteur par un propriétaire de Posen où il passe plusieurs. Il finit par obtenir la permission d'enseigner à Wrocław, ses leçons privées lui permettant de vivre chichement. Mais il se fait remarquer en luttant contre le despotisme des fonctionnaires, des propriétaires fonciers et des industriels, et il devient un habitué de la nouvelle Haute Cour de censure. En 1846, ses écrits dans la presse lui valent d'être condamné à trois mois d'internement dans la forteresse de Silberberg, mais il échappe à l'arrestation en partant pour le Mecklembourg. Il y trouve un refuge sûr jusqu'à ce que son passage sans entrave de Hambourg à Londres puisse être organisé. Il y reste peu de temps et se rend ensuite à Bruxelles[1].

C'est dans la banlieue de Bruxelles justement qu'il rencontre en 1846 Karl Marx et Friedrich Engels, alors en train de travailler à l'écriture de L'Idéologie allemande[1].

Il adhère ensuite à la Ligue des justes puis participe à la fondation de la Ligue des communistes.

Élu au Parlement de Francfort en 1848, il est contraint à l'exil après que celui-ci a été dispersé. Réfugié d'abord en Suisse, il rejoint Londres.

À sa mort, il laissa sa fortune à Karl Marx, lui offrant ainsi une certaine aisance financière. Le premier tome du Capital lui est d'ailleurs dédié[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eine Erinnerung an den Communisten Wolff. Dans: Die Grenzboten. Zeitschrift für Politik, Literatur und Kunst. I. Semester. II. Vol. 23. Jg. (1864), p. 398–400. Digitalisat Staats- und Universitätsbibliothek Bremen
  • Willy Klawitter: Wilhelm Wolff. Dans: Schlesische Lebensbilder. Vol. 1: Schlesier des 19. Jahrhunderts. Breslau 1922, p. 266–270.
  • Walter Schmidt: Wilhelm Wolff. Sein Weg zum Kommunisten 1809 - 1846. Dietz Verlag, Berlin 1963
  • Der schlesische Revolutionär Friedrich Wilhelm Wolff (1809-1864). In: Jahrbuch der Schlesischen Friedrich-Wilhelms-Universität zu Breslau. Bd. 9, Göttingen 1964, S. 187 ff.
  • Wilhelm Wolff. In: Franz Osterroth: Biographisches Lexikon des Sozialismus. Bd. 1, Hannover 1960, S. 337–338.
  • W. Smirnowa: Wilhelm Wolff. In: Marx und Engels und die ersten proletarischen Revolutionäre. Dietz Verlag, Berlin 1965, S. 161–208.
  • Walter Schmidt: Wolff, Friedrich Wilhelm. In: Geschichte der deutschen Arbeiterbewegung. Biographisches Lexikon. Dietz Verlag, Berlin 1970, S. 488–491.
  • Walter Schmidt: Wolff, Friedrich Wilhelm. In: Biographisches Lexikon zur deutschen Geschichte (de). Von den Anfängen bis 1917. Deutscher Verlag der Wissenschaften, Berlin 1967, S. 509–510.
    • Walter Schmidt: Wolff, Friedrich Wilhelm. In: Biographisches Lexikon zur deutschen Geschichte. Von den Anfängen bis 1945. Deutscher Verlag der Wissenschaften, Berlin 1970, S. 754–755.
  • Walter Schmidt: Die Kommunisten und der preußische Amnestierlaß vom 12. Januar 1861. Zu einem bisher nicht beachteten Artikel von Karl Marx von September 1862. In: Zeitschrift für Geschichtswissenschaft, Berlin 1977, XXV. Jg., Heft 9, S. 1066–1079[3].
  • Walter Schmidt: Wilhelm Wolff. Kampfgefährte und Freund von Marx und Engels. 1846 – 1864. Dietz Verlag, Berlin 1979
  • Walter Schmidt: Die Kommunisten und der preußische Vereinigte Landtag 1847. Artikel Wilhelm Wolffs in der "Deutschen-Brüsseler-Zeitung (de)". In: Marx-Engels-Jahrbuch 3, Berlin 1980, S. 318–364
  • Walter Schmidt: Fritz Reuters Brief an Wilhelm Wolff vom 12. Januar 1864. In: International Review of Social History, 27 Jg., 1982, S. 85–96
  • Beiträge zur Nachmärz-Forschung. Christian Gottfried Nees von Esenbeck, Carl Georg Allhusen (de). Dokumentation zur Bibliothek von Wilhelm Wolff. Beiträge von Günther Höpfner, Waltraud Seidel-Höppner, Boris Rudjak (de) / Maja Dvorkina. Trier 1994 (= Schriften aus dem Karl-Marx-Haus (de) Heft 47)
  • Heinrich Best, Wilhelm Weege: Biographisches Handbuch der Abgeordneten der Frankfurter Nationalversammlung 1848/49. Droste-Verlag, Düsseldorf 1998. (ISBN 3-7700-0919-3), S. 364–365.
  • Walter Schmidt: Der verstreute Wilhelm-Wolff-Nachlass, sein Schicksal und seine Bedeutung für die Geschichte der demokratischen und Arbeiterbewegung von 1830 bis 1864. In: Beiträge zur Marx-Engels-Forschung. Neue Folge 2003, Hamburg 2003, S. 96–109 (ISBN 3-88619-692-5)
  • Helge Dvorak: Wolff, Friedrich Wilhelm (genannt Lupus), in: Helge Dvorak, Biographisches Lexikon der Deutschen Burschenschaft Band I Politiker Teil 6: T–Z, Heidelberg 2005, (ISBN 3-8253-5063-0)
  • Walter Schmidt: Wilhelm Wolff im vormärzlichen Schlesien. In: Helmut Bleiber (de) / Walter Schmidt (Hrsg.): Schlesien auf dem Weg in die bürgerliche Gesellschaft. Bewegungen und Protagonisten der schlesischen Demokratie im Umfeld von 1848. Bd. 2, trafo verlag, Berlin 2007, S. 115–160 (ISBN 978-3-89626-671-2)
  • Walter Schmidt: Die Widmung im ersten Band des Kapitals. Zum 200. Geburtstag von Wilhelm Wolff. In: Beiträge zur Marx-Engels-Forschung. Neue Folge 2009. Argument, Hamburg 2009, S. 99–112 (ISBN 978-3-88619-669-2)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Wilhelm Wolff », Works of Frederick Engels 1876, sur www.marxists.org, (consulté le ).
  2. (de) dédicace au début du premier tome
  3. Enthält fünf Dokumente von Wilhelm Wolff (S. 1075–1077).

Liens externes[modifier | modifier le code]