Yprésien — Wikipédia

Yprésien
Notation chronostratigraphique e4
Notation française e4
Notation RGF e4
Stratotype initial Drapeau de la Belgique argile d'Ypres
Stratotype courant 25° 30′ 00″ N, 32° 31′ 52″ E
Niveau Étage / Âge
Époque / Série
- Période / Système
-- Érathème / Ère
Éocène
Paléogène
Cénozoïque

Stratigraphie

DébutFin
Point stratotypique mondial 56,0 Ma Point stratotypique mondial 47,8 Ma

Subdivisions

Paléogéographie et climat

Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de Téthys à l'Yprésien

L'Yprésien est l'étage le plus ancien de l'époque Éocène (Cénozoïque). Il s'étend de 56,0 à 47,8 millions d'années. Il fut défini par André Dumont en référence à la ville d'Ypres en Belgique.

L'Yprésien vit apparaître les premiers primates et les premiers équidés.

Il est parfois décomposé en :

Le maximum thermique du passage Paléocène-Eocène se trouve à la transition entre le Thanetien et l'Yprésien.

Identification historique[modifier | modifier le code]

Cet horizon géologique doit son nom à la ville d'Ypres, en Belgique, où l'on en a reconnu les premières strates caractéristiques. C'est André Hubert Dumont, qui les décrivit le premier[1], en 1850 ; toutefois, l'étage yprésien, tel qu'on le caractérise aujourd'hui, n'a plus qu'un lointain rapport avec celui de Dumont, puisqu'il embrasse une période de l'histoire géologique beaucoup plus brève[2].

Définition et site stratigraphique de référence[modifier | modifier le code]

La Terre à l'Yprésien

La base de cet étage est définie par une anomalie des isotopes du carbone (carbon isotope excursion) ; la strate ultime coïncide avec l'apparition des foraminifères du genre Hantkenina. Le site stratigraphique de référence est l'horizon de Dababiya[3], dans les environs de Louqsor, en Égypte.

Selon la définition de Hottinger et Schaub (1960)[4], corroborée par les observations de nombreux auteurs subséquents[n 1], « l'Ilerdien désigne l'ensemble des couches nummulitiques paléocènes dans les Pyrénées orientales attribuées jusqu'ici au Lutétien inférieur et à l'Yprésien » ; il débuterait par la zone à Alveolina cucumiformis, suivie par celle à Alveolina corbarica (marnes bleues) et se terminerait par la zone à Alveolina trempina (grès à huîtres)[5].

L'Yprésien dans le monde[modifier | modifier le code]

En Europe, l'argile yprésienne est un dépôt sédimentaire du nord de la France et de la Belgique. Elle est géologiquement identique à l'argile de Londres.

En Amérique du Sud, trois sous-périodes composent l'éocène inférieur :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Les observations de Hottinger et Schaub (1960) sont corroborées par celles de plusieurs auteurs :
    • [Gottis & Veillon 1965] Maurice Gottis et Mauricette Veillon, « Réflexions sur la stratigraphie de l'Éocène marin de l'extrémité orientale du bassin d'Aquitaine », Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, t. 102, no 1,‎ (lire en ligne [sur biodiversitylibrary.org]).
    • [Crusafont, de Renzi & Clavell 1969] Miquel Crusafont Pairó, Marco de Renzi et Eduard Clavell, « Les grands traits d'une coupure Crétacé—Paléocène—Éocène au Sud des Pyrénées (Isabena) » (Colloque sur l'Éocène, Paris, 21-22 mai 1968), Mémoire du BRGM, vol. 1 (trois volumes : vol. 1 : 742 p. ; vol. 2 : 187 p. ; vol. 3 : 447 p.), no 58 ou 69,‎ , p. 591-596 (présentation en ligne).
    • [Kromm 1969] François Kromm, « Répartition des faciès et position stratigraphique des formations ilerdiennes en Catalogne orientale » (Colloque sur l'Éocène, Paris, 21-22 mai 1968), Mémoire du BRGM, vol. (trois volumes : vol. 1 : 742 p. ; vol. 2 : 187 p. ; vol. 3 : 447 p.), no 58 ou 69,‎ , p. 209-217 (présentation en ligne).
    D'autres spécialistes, Michèle Massieux, Jean-Claude Plaziat, Françoise Vila-Bentot semblent avoir adopté les nouvelles assignations de l'échelle stratigraphique. Voir Bessière et al. 1978, p. 6.
Références
  1. [Dumont 1850] André Dumont, « Rapport sur la carte géologique du Royaume », Bulletins de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 2e série, no 16,‎ , p. 351-373 (présentation en ligne, lire en ligne [PDF] sur orbi.uliege.be, consulté en ).
  2. [Steurbaut 2006] Étienne Steurbaut, « Ypresian », Geologica Belgica, Bruxelles, vol. 9, nos 1-2,‎ , p. 73-93 (présentation en ligne, lire en ligne [PDF] sur popups.uliege.be, consulté en ).
  3. [Dupuis et al. 2003] (en) Christian Dupuis, Marie-Pierre Aubry, Étienne Steurbaut, William A. Berggren, Khaled Ouda, Roberto Magioncalda, Benjamin S. Cramer, Dennis V. Kent, Robert P. Speijer et Claus Heilmann-Clausen, « The Dababiya Quarry Section : lithostratigraphy, clay mineralogy, geochemistry and paleontology » (chap. 3), Micropaleontology, New York, vol. 49, no 1, supplément,‎ , p. 41-59 (ISSN 0026-2803, lire en ligne [sir academia.edu], consulté en ).
  4. [Hottinger & Schaub (H.P.) 1960] (de) Lukas Hottinger et Hans Peter Schaub, « Zur Stufeneinteilung des Palaeocaens und des Eocaens. Einführung der Stufen Ilerdien und Biarritzien », Eclogae Geologicae Helvetiae, vol. 53, no 1,‎ , p. 453-479.
  5. [Bessière et al. 1978] Gilbert Bessière (terrains du Paléozoïque), Michel Lenguin (terrains du Mésozoïque à l'Actuel, cultures), Jean-Pierre Marchal (hydrogéologie) et Jacques Barruol (autres rubriques et coordination des textes), Notice explicative de la carte géologique au 1/50000 « Limoux » no 1059, Orléans, BRGM, , 17 p. (lire en ligne [PDF] sur ficheinfoterre.brgm.fr). Voir p. 6.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]