Yves Bonnefoy — Wikipédia

Yves Bonnefoy
Yves Bonnefoy en 2004.
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Yves Jean Bonnefoy
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Œuvres principales

Yves Bonnefoy, né le à Tours et mort le à Paris 15e[1], est un poète, critique d'art et traducteur français. Il est considéré comme un poète majeur de la seconde moitié du XXe et du début du XXIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Les parents d'Yves Jean[2] Bonnefoy, Élie Bonnefoy et Hélène Maury, originaires du Lot et de l’Aveyron, étaient venus après leur mariage s'installer à Tours, l'un comme ouvrier monteur aux ateliers des chemins de fer, l'autre comme institutrice. Un premier enfant était né en 1914, Suzanne. La famille habita rue Galpin-Thiou une maison détruite par les bombardements de la Première Guerre mondiale, puis s'installa rue Lobin, deux ans avant la mort d'Élie Bonnefoy en 1936. L’été avaient lieu chaque année les voyages, évoqués dans L'Arrière-Pays, chez les grands-parents à Toirac, dans le Lot, où s'était retiré Auguste Maury, le grand-père instituteur. C'est dans cet essai qu'Yves Bonnefoy a aussi évoqué la première irruption du sentiment d'exil et du néant qui brisa l'état initial de plénitude de l'adolescence :

« Je me souviens : quand on allait chercher le lait à la ferme et qu'il brillait en bougeant sur le chemin du retour, sous les étoiles. Il y avait un moment difficile, à un certain tournant, où l'on enfonçait dans le noir de murs trop serrés et de l'herbe. Puis on passait à vingt mètres de la maison neuve éclairée. C'est à une fenêtre de cette maison que j'ai vu une fois, se découpant sur le fond d'une paroi nue, la silhouette obscure d'un homme. Il était de dos, un peu incliné, il semblait parler. Et ce fut pour moi l'Étranger. »

— Un rêve fait à Mantoue (1967)

Yves Bonnefoy a passé les baccalauréats de mathématiques et de philosophie au lycée Descartes de Tours, où il fit la lecture, déterminante, de la Petite Anthologie du surréalisme de Georges Hugnet, prêtée par le professeur de philosophie. Il a fait des études de mathématiques, d'histoire des sciences et de philosophie dans les classes préparatoires du lycée Descartes, puis à l'université de Poitiers, et à la Sorbonne, lorsqu'il décida en 1943 de s'installer à Paris et de se consacrer à la poésie.

Avec les surréalistes[modifier | modifier le code]

De 1945 à 1947, il fut proche des surréalistes et lié, parmi eux, avec Édouard Jaguer, Jaroslav Serpan, Yves Battistini, Jean Brun. Puis avec les poètes Gilbert Lely, Christian Dotremont et le peintre Raoul Ubac. Il créa en 1946 une revue, La Révolution la Nuit, dans laquelle il publia un fragment de son long poème encore surréaliste, Le Cœur-espace.

En 1947, Yves Bonnefoy refuse de signer le manifeste surréaliste Rupture inaugurale, prenant ainsi ses distances avec le mouvement. Le poète reproche à l'image surréaliste de faire advenir une « mauvaise présence » en substituant à la réalité une surréalité[3].

De 1949 à 1953, voyages d'études, grâce à des bourses : en Italie, aux Pays-Bas, en Angleterre. Son diplôme d’études supérieures (aujourd’hui détruit), sous la direction de Jean Wahl, porta sur Baudelaire et Kierkegaard ; puis, il fut pendant trois années attaché de recherches au CNRS pour une étude de la méthodologie critique aux États-Unis.

Tournant poétique[modifier | modifier le code]

Du Mouvement et de l'immobilité de Douve (1953)[modifier | modifier le code]

Encouragé par Adrienne Monnier[4], Yves Bonnefoy publie en 1953, au Mercure de France, qui restera l'un de ses principaux éditeurs, son premier recueil de poèmes, Du mouvement et de l'immobilité de Douve.

Dans ce livre, salué d'emblée par la critique[5], Yves Bonnefoy cherche à « attacher du plus près le poème à la réalité de l’existence et du vivant[6] », qui est fondée sur l'expérience de la mort ; expérience dont la figure chimérique et allégorique de Douve, présente dans toutes les pages du livre, symbolise l'épreuve :

« Que le froid par ma mort se lève et prenne un sens[7]. »

C'est aussi pour le poète un moyen de consommer sa rupture avec le groupe surréaliste et notamment la figure d'André Breton, qui faisait de la notion d'image une des pierres de touche de sa poétique, d'où l'importance historique de ce recueil :

« La mer intérieure éclairée d'aigles tournants,
Ceci est une image
Je te détiens froide à une profondeur où les images ne prennent plus[8]. »

En 1955, il conçoit avec le réalisateur Roger Livet un film en 35 mm de 17 min, Royaumes de ce monde, sur le sens de l'Annonciation en peinture, qui reçut le grand prix des premières Journées internationales du court métrage, fondées à Tours.

1953-1975[modifier | modifier le code]

Les trois volumes de poèmes des années suivantes, Hier régnant désert (1958), Pierre écrite (1965), Dans le leurre du seuil (1975), ont été rassemblés, avec Du mouvement et de l'immobilité de Douve, dans un livre intitulé Poèmes en 1978. Puis ce seront Ce qui fut sans lumière en 1987, Début et fin de la neige en 1991, La Vie errante en 1993, Les Planches courbes en 2001 (inscrit au programme du baccalauréat littéraire en 2006 et 2007), La Longue Chaîne de l’ancre en 2008, Raturer outre en 2010.

Après L’Arrière-pays, de 1972, qui est un récit autobiographique dont le fil directeur est la tension entre la séduction exercée par le désir d’un ailleurs, suggéré par les œuvres de la peinture et le retour à l’ici et à la finitude, Yves Bonnefoy écrira aussi des poèmes en prose, avec Rue Traversière (1977), qui inaugure les rassemblements ultérieurs de Récits en rêve.

Il définit la poésie comme étant une « articulation entre une existence et une parole ». Toute œuvre poétique est le fruit d'une existence. Il y a continuité entre l'être du poète, de la poétesse, et sa poésie. La parole se distingue du langage, qui est un système ; elle est une présence, par laquelle se manifeste cette existence. La parole a un caractère vivant, car elle est indissociable de l'être qui la prononce[9].

Travaux critiques[modifier | modifier le code]

Les travaux historiques et critiques commencèrent à partir de 1954, avec une monographie consacrée aux Peintures murales de la France gothique. Ils se développèrent beaucoup par la suite et portent principalement sur l'histoire de la peinture, la relation des arts à la poésie, l'histoire de la poésie et son interprétation, la philosophie de l'œuvre et de l'acte poétiques.

Ils vont de pair avec une activité de traducteur de Shakespeare (une quinzaine d'ouvrages), de William Butler Yeats (Quarante-cinq poèmes de Yeats, 1989), de Pétrarque et de Leopardi, ainsi que du poète grec Georges Séféris à qui l'a lié une longue amitié ; il a conduit une réflexion sur l'acte du traducteur, réflexion engagée dans les préfaces qu'il a données à ses traductions de Shakespeare (Théâtre et poésie. Shakespeare et Yeats, 1998 ; La Communauté des traducteurs, 2000.)

Pour ces traductions, la question première est de se rapprocher de la personne de l'auteur. Bonnefoy parle à leur sujet d'empathie, d'admiration, d'affection, d'amour même. À partir de cette intimité avec l'auteur, le traducteur peut recréer, de par son propre mouvement, le texte de l'auteur en toute fidélité. Pour traduire Yeats il précise que son attention « est allée à un texte, bien sûr, mais plus encore à une personne. » Et ce mouvement se diffuse aux relations de l'auteur : lorsque Yeats, pour parler de l'Absolu, s'appuie sur son amie, alors le traducteur doit aussi retrouver cette amie. Pour Shakespeare, Bonnefoy pense qu'il s'est en quelque sorte incarné dans chacun des personnages de ses pièces ; pour traduire, il faut donc entendre Shakespeare derrière chacun des rôles[9].

Les mots portent la substance poétique. Ils incarnent la présence de Shakespeare ou de Yeats. Pour le traducteur Bonnefoy, il faut se placer « au plus près du débat qu’ont eu les mots dans le texte avec les données d’une vie et les chiffres d’un rêve. » Soit par exemple le mot anglais « labour », dans le poème de Yeats Among School Children, mot que l'on traduit habituellement en français par le mot « travail ». Mais dans le poème il est associé avec des images de danse ou de floraison, ce qui va mal avec son acception française. Aussi, à partir des notes qu'Yeats a laissées sur ce poème, à partir de sa propre expérience d'écrivain et de vie, Bonnefoy a préféré traduire ce mot par « enfantement »[9].

À partir de 1960, Yves Bonnefoy a été régulièrement l'invité, pour des périodes d'enseignement, d'universités françaises ou étrangères, en Suisse et aux États-Unis. Il a été professeur associé au centre universitaire de Vincennes (1969-1970), à l'université de Nice (1973-1976) et à l'université d'Aix-en-Provence (1979-1981), professeur invité à l'université de Genève (1970-1971 et 1971-1972). Devenu professeur au Collège de France en 1981, il continua à donner des conférences dans de nombreux pays.

L’ensemble de ses résumés de cours au Collège de France a été publié aux éditions du Seuil en 1999 : Lieux et destins de l’image : un cours de poétique au Collège de France (1981-1993). De 1993 à 2004, il a réuni à la Fondation Hugot du Collège de France une série de onze colloques fermés sur La Conscience de soi de la poésie. Seuls trois volumes d'actes de ces colloques ont été publiés : Jouve, poète, romancier, critique (1995), Poésie et rhétorique (1997), Poésie, mémoire et oubli (2005) ainsi qu'une anthologie : La Conscience de soi de la poésie, anthologie des colloques de la Fondation Hugot (2008).

Travaux éditoriaux[modifier | modifier le code]

Yves Bonnefoy a été rédacteur de la revue L'Éphémère pendant sa durée d'existence (1966-1972) avec André du Bouchet, Jacques Dupin, Louis-René des Forêts et Gaëtan Picon. Michel Leiris et Paul Celan rejoignirent en 1968 le comité de rédaction, au moment du départ de Gaëtan Picon.

Il a dirigé, chez Flammarion, deux collections, « Sur les balances du temps » (quatre titres seulement : André Chastel, Le Sac de Rome, 1527 ; Jean Starobinski, 1789. L'Invention de la liberté ; Gaëtan Picon, 1863. Naissance de la peinture moderne ; et lui-même, Rome, 1630) puis « Idées et Recherches ». Le catalogue de cette dernière, référence en histoire des idées, en histoire de l’art et des systèmes iconologiques, et riche d'une quarantaine de titres en l’espace d’un peu moins de trente ans, témoigne de son engagement en faveur du dialogue des savoirs : on y trouve des livres d'André Chastel, qu’il avait rencontré au début des années 1950 et sous la direction duquel il commença alors à travailler, d'Henri-Charles Puech, Marcel Detienne, Alexandre Leupin, André et Oleg Grabar, Georges Duthuit, Ernst Gombrich, Rolf Stein, Louis Grodecki, Jurgis Baltrusaitis, Erwin Panofsky, Marc Fumaroli, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, André Green, Oskar Bätschmann, André Berne-Joffroy, Jean Seznec, Pierre Schneider ou Daniel Arasse.

Il fut, chez le même éditeur, le maître d'œuvre du Dictionnaire des mythologies et des religions des sociétés traditionnelles et du monde antique qui fit appel aux plus éminents spécialistes français (Ve section de l'École pratique des hautes études, Collège de France, etc.) et étrangers.

Liens avec les autres arts[modifier | modifier le code]

Arts plastiques[modifier | modifier le code]

Depuis les premiers volumes réalisés en collaboration avec des artistes et édités par Maeght — Pierre écrite avec Raoul Ubac en 1958 et Anti-Platon avec Joan Miró en 1962 —, Yves Bonnefoy a régulièrement publié des livres de cette nature, dans lesquels un dialogue s'engage entre les mots du poème et l'œuvre graphique qui l'accompagne, avec notamment Pierre Alechinsky, Nasser Assar, Eduardo Chillida, Claude Garache, Jacques Hartmann, Alexandre Hollan, George Nama, Farhad Ostovani, Antoni Tàpies, Gérard Titus-Carmel, Bram Van Velde, Zao Wou-Ki.

Musique[modifier | modifier le code]

En 2007, le compositeur Thierry Machuel a utilisé une partie des textes du recueil Les Planches courbes pour son oratorio intitulé L'Encore Aveugle, créé avec un chœur de lycéens musiciens issus de plusieurs lycées de la région Champagne-Ardenne.

Famille[modifier | modifier le code]

Yves Bonnefoy épouse Éliane Catoni (1921-1994), rencontrée en 1943 à Paris, en 1947 et s'en sépare en 1961. En secondes noces, il épouse l'Américaine Lucy — ou Lucille — Vines en 1968[2], de qui il a une fille, Mathilde, née en 1972.

Prix, décorations et distinctions[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie, récits[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Éditions en langues étrangères[modifier | modifier le code]

L'œuvre d'Yves Bonnefoy est traduite dans plus de trente-deux langues, en particulier en anglais, en allemand et en italien ; dans cette dernière langue, toute l'œuvre poétique d'Yves Bonnefoy est rassemblée en un volume[13] de la collection « I Meridiani » ; il est le premier auteur français à y entrer de son vivant.

Correspondance[modifier | modifier le code]

  • Correspondance I, édition établie par Odile Bombarde et Patrick Labarthe, Paris, Les Belles Lettres, 2018.

Traductions[modifier | modifier le code]

  • La Quête du Graal, avec Albert Béguin, Le Club du livre, 1958 ; rééd. Seuil, 1982
  • W. B. Yeats, Quarante-cinq poèmes suivi de La Résurrection, Hermann, 1989, Poésie/Gallimard, 1993
  • Keats et Leopardi, Mercure de France, 2000
  • « Dix-neuf sonnets de Pétrarque nouvellement traduits par Yves Bonnefoy », Conférence no 20, printemps 2005 ; XIX sonnets de Pétrarque, avec huit gravures de Gérard de Palézieux, Meaux, éditions de la revue Conférence, 2005
  • William Shakespeare :
    • Henri IV, Jules César, Hamlet, Le Conte d'hiver, Vénus et Adonis, Le Viol de Lucrèce, Club français du livre, 1957-1960
    • Jules César, Mercure de France, 1960
    • Hamlet, suivi d'« Une idée de la traduction », Mercure de France, 1962
    • Le Roi Lear, Mercure de France, 1965 ; nouvelle édition précédée de « Comment traduire Shakespeare ? », 1991
    • Roméo et Juliette, Mercure de France, 1968
    • Hamlet, Le Roi Lear, précédée de « Readiness, ripeness : Hamlet, Lear », Folio, Gallimard, 1978
    • Henri IV, Théâtre de Carouge, Genève, 1981
    • Macbeth, Mercure de France, 1983
    • Roméo et Juliette, Macbeth, précédé de « L'Inquiétude de Shakespeare », Folio, Gallimard, 1985
    • Les Poèmes (« Vénus et Adonis », « Le Viol de Lucrèce », « Phénix et Colombes »), précédé de « Traduire en vers ou en prose », Mercure de France, 1993
    • XXIV Sonnets de Shakespeare, précédé de « Traduire les sonnets de Shakespeare », illustré par Zao Wou-Ki, Les Bibliophiles de France, 1994 ; Thierry Bouchard et Yves Prié, 1996
    • Le Conte d'hiver, précédé d'« Art et Nature : l'arrière-plan du Conte d'hiver », Mercure de France, 1994 ; Folio, Gallimard, 1996
    • Jules César, précédé de « Brutus, ou le rendez-vous à Philippes », Mercure de France ; Folio, Gallimard, 1995
    • La Tempête, précédé d'« Une journée dans la vie de Prospéro », Folio, Gallimard, 1997
    • Antoine et Cléopâtre, précédé de « La noblesse de Cléopâtre », Gallimard, Folio-Théâtre, 1999
    • Othello, précédé de « La tête penchée de Desdémone », Gallimard, Folio-Théâtre, 2001
    • Comme il vous plaira, précédé de « La décision de Shakespeare », LGF, Le Livre de Poche, coll. « Classiques », 2003
    • Les Sonnets, précédés de Vénus et Adonis et du Viol de Lucrèce, Poésie/Gallimard, 2007
  • Pétrarque, Je vois sans yeux et sans bouche je crie. Vingt-quatre sonnets traduits par Yves Bonnefoy, Galilée, 2012

Autres publications[modifier | modifier le code]

Catalogues d’exposition[modifier | modifier le code]

  • Yves Bonnefoy, Livres et documents, Bibliothèque nationale/Mercure de France, 1992
  • Écrits sur l’art et livres avec des artistes (exposition du château de Tours), ABM/Flammarion, 1993
  • Yves Bonnefoy : la poésie et les arts plastiques (exposition de Vevey), Vevey, Arts et Lettres, 1996
  • Yves Bonnefoy. Assentiments et partages (exposition du musée des Beaux-Arts de Tours), catalogue rédigé par J.-P. Avice, O. Bombarde, D. Lançon, P. Née, Bordeaux, William Blake & Co., 2005
  • Yves Bonnefoy. Poésie et peinture (1993-2005) (exposition du Château de Tours), Bordeaux, William Blake & Co, 2005
  • Yves Bonnefoy. École de Lorient (Patrick Le Corf - Guy Le Meaux - Yves Noblet) Peintures : Paysage, cartes et ports de mer - Galerie Bruno Mory, Besanceuil, 2007

Volumes collectifs[modifier | modifier le code]

  • Yves Bonnefoy, L’Arc (Aix-en-Provence), A. Paire éd., no 66, 1976
  • Yves Bonnefoy, numéro spécial de la revue Sud (Marseille), D. Leuwers éd., 1985
  • Yves Bonnefoy : poésie, art et pensée, Y.-A. Favre éd., Didier- Érudition, 1986
  • Yves Bonnefoy, poésie, peinture, musique, M. Finck éd., Presses de l’Université de Strasbourg, 1995
  • Yves Bonnefoy, J. Ravaud éd., Cognac, Le Temps qu’il fait, 1998
  • Yves Bonnefoy, numéro spécial de la revue Nu(e) (Nice), B. Bonhomme éd., 2000
  • Avec Yves Bonnefoy. De la poésie, F. Lallier éd., Presses universitaires de Vincennes, 2001
  • Yves Bonnefoy et le xixe siècle : vocations et filiations, D. Lançon éd., Tours, Presses de l’Université de Tours, 2001
  • Yves Bonnefoy, cahier spécial de la revue Europe, Fabio Scotto éd., (no 890-891), juin-
  • Yves Bonnefoy et l’Europe du XXe siècle, M. Finck, D. Lançon et M. Staiber éd., Strasbourg, Presses de l’Université de Strasbourg, 2003
  • Yves Bonnefoy et le livre, numéro spécial de la revue Le Bateau Fantôme no 4, 2004
  • Yves Bonnefoy, numéro spécial de la Revue de Belles-Lettres (Genève), A. Buchs éd., 2005, no 3-4
  • Yves Bonnefoy. Lumière et nuit des images, M. Gagnebin éd., Seyssel, Champ Vallon, 2005
  • Lire Les Planches courbes d’Yves Bonnefoy, P. Brunel et C. Andriot-Saillant éd., Vuibert, 2006
  • Yves Bonnefoy. Poésie, recherche et savoirs, Daniel Lançon et Patrick Née (dir.), actes du colloque de Cerisy (août 2006), Hermann, 2007
  • Poétique et ontologie, Bordeaux, Ardua/William Blake & Co, 2007
  • Yves Bonnefoy. Traduction et critique poétique, numéro spécial de la revue Littérature, P. Née éd., no 150,
  • Cahier Bonnefoy Odile Bombarde et Jean-Paul Avice (dir.), coll. « Cahiers de L'Herne », L'Herne, 2010. Cahier de L'Herne qui contient de nombreux inédits, témoignages et études sur son œuvre (contribution d'écrivains, universitaires, et amis dont Jean Starobinski, Marc Fumaroli, Jean-Pierre Richard, Charles Rosen, Stéphane Barsacq, Jacqueline Risset, Jérôme Thélot, etc.). Sommaire du Cahier
  • Poésie, arts, pensée : Carte blanche donnée à Yves Bonnefoy, textes rassemblés par Yves Bonnefoy et Patrick Née, Éditions Hermann, 2010
  • Yves Bonnefoy. Écrits récents (2000-2009), actes du colloque de Zurich (), Patrick Labarthe, Odile Bombarde et Jean-Paul Avice (dir.), Genève, Slatkine, 2011
  • "Le latin, la démocratie, la poésie", postface à l'ouvrage collectif Sans le latin... sous la dir. de Cécilia Suzzoni & Hubert Aupetit, Fayard/Mille et une nuits, Paris, 2012
  • Yves Bonnefoy. Poésie et dialogue, Michèle Finck et Patrick Werly (dir.), Presses Universitaires de Strasbourg, coll. « Configurations littéraires », 2013.
  • Yves Bonnefoy, Michèle Finck (dir.), Europe, no 1068, , avec des textes de Michèle Finck, Philippe Jaccottet, François Lallier, Yves Leclair, Jean-Marc Sourdillon, Pierre Dhainaut, Yves Bonnefoy, Jérôme Thélot, Pierre Brunel, Béatrice Bonhomme, Dominique Combe, Tatiana Victoroff, Sophie Guermès, Patrick Werly, Patrick Née, Patrick Labarthe, Alain Madeleine-Perdrillat, Daniel Lançon, Michela Landi, Pierre Huguet, Stéphane Michaud, Jean-Pierre Lemaire, Odile Bombarde, Gérard Titus-Carmel, Jean-Yves Masson, Michel Deguy.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b Coll., International Who's Who in Poetry, 2005, p. 184 (lire en ligne).
  3. Entretiens sur la poésie (1972-1990), "Entretien avec John E. Jackson sur le surréalisme" (1976), Paris, Mercure de France, 1990, p. 68-116.
  4. Marie-Françoise Quignard, Le Mercure de France : Cent un ans d'éditions, Paris, Bibliothèque nationale de France
  5. Daniel Lançon, Yves Bonnefoy, histoire des œuvres et naissance de l'auteur.
  6. « "Le théâtre obscur de Douve" », sur maulpoix.net (consulté le ).
  7. Yves Bonnefoy, Poèmes, Gallimard, (ISBN 9782070322213 et 2715200315, lire en ligne), p. 85.
  8. Yves Bonnefoy, op. cit., p. 54
  9. a b et c Stéphanie Roesler, « Au-delà des figures, les êtres : Shakespeare et Yeats traduits par Yves Bonnefoy », TTR : traduction, terminologie, rédaction,‎ (lire en ligne).
  10. « Le Goncourt de la poésie à Yves Bonnefoy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Yves Bonnefoy primé au Mexique », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne).
  12. Philippe di Melo, « Yves Bonnefoy / Gérard Titus-Carmel : Chemins ouvrant », article Cahier Critique de Poésie (CCP) du 31 mars 2016.
  13. Yves Bonnefoy, L’opera poetica, Milan, Mondadori, Fabio Scotto éd., 2010.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Archives[modifier | modifier le code]

Il existe un fonds Yves Bonnefoy à la bibliothèque municipale de Tours, qui s'enrichit régulièrement de ses livres et des travaux critiques sur son œuvre. Le service des Archives du Collège de France conserve également des documents et les enregistrements de ses cours au Collège de France.

Daniel Lançon, professeur à l'université de Grenoble, et auteur de L’Inscription et la réception critique de l’œuvre d’Yves Bonnefoy (thèse de doctorat dactylographiée, université Paris-VII, 1996, 4 vol.), poursuit la recension exhaustive de ses publications.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Richard, « Yves Bonnefoy entre le nombre et la nuit », Onze études sur la poésie moderne, Seuil, 1964
  • John E. Jackson, Yves Bonnefoy, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », 1976
  • Claude Esteban, « L'immédiat et l'inaccessible », Critique, no 365 (oct. 1977), repris dans L'Immédiat et l'Inaccessible, Galilée, 1978
  • Jean Starobinski, « Yves Bonnefoy : la poésie entre deux mondes », Critique, no 350, 1979, repris en préface à Poèmes, Poésie/Gallimard, 1982
  • Jérôme Thélot, Poétique d'Yves Bonnefoy, Droz, 1983
  • John T. Naughton, The Poetics of Yves Bonnefoy, Chicago/Londres, University of Chicago Press, 1984
  • Richard Vernier, Yves Bonnefoy ou les mots comme le ciel, Tubingen/Paris, G. Narr, /J.-M. Place, 1985
  • Gérard Gasarian, Yves Bonnefoy, la poésie, la présence, Champ Vallon, coll. « Champ poétique », 1986
  • Claude Esteban, « L'Écho d'une demeure », Critique de la raison poétique, Flammarion, 1987
  • Michèle Finck, Yves Bonnefoy, le simple et le sens, José Corti, 1989
  • John E. Jackson, À la souche obscure des rêves. La dialectique de l'écriture chez Yves Bonnefoy, Mercure de France, 1993
  • Yves Leclair, « Lectures en rêve », Bonnes compagnies, éd. Le Temps qu'il fait, 1998
  • Daniel Acke, Yves Bonnefoy, essayiste : modernité et présence, Amsterdam, Rodopi, 1999
  • Patrick Née, Poétique du lieu dans l'œuvre d'Yves Bonnefoy ou Moïse sauvé, PUF, 1999
  • Claude Esteban, « Un paysage de pierres », Europe, no 890-891 (juin-), repris dans Ce qui retourne au silence, Farrago/Léo Scheer, 2004
  • Patrick Née, Rhétorique profonde d’Yves Bonnefoy, Hermann, 2004
  • Patrick Née, Yves Bonnefoy, ministère des Affaires étrangères, Association pour la diffusion de la pensée française (ADPF), 2005
  • Arnaud Buchs, Yves Bonnefoy à l'horizon du surréalisme, Galilée, 2005
  • Dominique Combe, "Les Planches courbes" d'Yves Bonnefoy, Gallimard, coll. « Foliothèque », 2005
  • Patrick Née, Yves Bonnefoy penseur de l'image, ou les Travaux de Zeuxis, Gallimard, 2006
  • Patrick Née, Zeuxis auto-analyste.Inconscient et création chez Yves Bonnefoy, Bruxelles, La Lettre volée, 2006
  • Patrick Née et Daniel Lançon (dir.), Yves Bonnefoy. Poésie, recherche et savoirs (Actes du colloque de Cerisy-la-Salle de ), Hermann, 2007
  • Patrick Née, De la critique poétique chez Yves Bonnefoy, in Yves Bonnefoy. Traduction et critique poétique, Patrick Née (dir.), Littérature no 150, , p. 81-120
  • Patrick Née, Pensées sur la scène primitive. Yves Bonnefoy, lecteur de Jarry et de Lely, Éditions Hermann, 2009
  • Yvon Inizan, La Demande et le don. L'attestation poétique chez Yves Bonnefoy et Paul Ricœur, Presses universitaires de Rennes (PUR), coll. « Æsthetica », 2013
  • François Lallier, Yves Bonnefoy (La voix antérieure III), Bruxelles, La Lettre volée, coll. « Essais », 2015
  • Patrick Née et Marie-Annick Gervais-Zaninger, Bonnefoy. Du mouvement et de l'immobilité de Douve, Atlande, 2015
  • François Ménager, Yves Bonnefoy, poète et philosophe, Toulouse, Domuni-press, coll. « Philosophie », 2018
  • Jérôme Thélot (dir.), Bonnefoy et la philosophie, Paris, éditions Manucius, Coll. « Le marteau sans maître », 2023.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]