Zénon (consul en 448) — Wikipédia

Zénon
Fonctions
Sénateur romain
Comte des largesses sacrées
Biographie
Époque
Activités
Autres informations
Grade militaire
Titre honorifique
Flavius (d)

Zénon est général, consul et patrice de l'Empire romain d'Orient au milieu du Ve siècle.

Une inscription d'Olba de Cilicie, datée de son consulat, révèle que son père s'appelait Longinos (« ἐπὶ ὑπάτου Ζήνωνος καὶ στρατηλάτου υεἱὸς (sic) Λονγίνου »)[1]. Magister utriusque militiæ per Orientem (titre traduit usuellement en grec par « στρατηλάτης ») en 447, il fut appelé à Constantinople et chargé de la défense de la capitale attaquée cette année-là par l'armée d'Attila[2]. L'année suivante, il fut consul avec Postumianus[3]. Il s'opposa à la politique de versements d'argent et d'intrigues de l'eunuque Chrysaphios. L'empereur Théodose II envoya une force militaire contre lui[4]. Dans un fragment cité par Photius, Damascius révèle qu'il était païen et qu'il eut le dessein d'assassiner Théodose II, mais fut prévenu par la mort accidentelle de celui-ci le [5]. En 451, Zénon fut nommé patrice par l'empereur Marcien. Il dut mourir peu de temps après.

Théodoret de Cyr lui a adressé deux brèves lettres (n° 65 et 71), une de condoléances pour la mort de son frère, une de félicitation pour son accession au consulat. On ignore s'il y a un rapport entre lui et l'empereur Zénon[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Denis Feissel, « Notes d'épigraphie chrétienne VII », Bulletin de correspondance hellénique 108-1, 1984, p. 545-579.
  2. Priscus, frg. 5, éd. Müller.
  3. Marcellinus Comes, année 448.
  4. Jean d'Antioche, frg. 199.1.
  5. Frg. 115A, éd. Athanassiadi : « Ensuite il y eut une tentative par le grand Général de l'Orient (magister militum per Orientem), mais elle fut prévenue par une mort violente : il tomba de cheval, et s'étant cassé une jambe, il mourut » (empereur non nommé, mais c'est la mort de Théodose II). Le passage, précise Photius, parle de « ceux qui se déchaînèrent contre notre sainte et indestructible foi ».
  6. Évagre le Scholastique (Histoire ecclésiastique, II, 15) affirme que l'empereur Zénon (qui s'appelait à l'origine Tarasicodissa) adopta le nom d'un homme « qui avait acquis une grande gloire chez les Isauriens ». On a pu supposer qu'il s'agissait du consul.