Zig et Puce — Wikipédia

Zig et Puce
Série
Logo de la série.
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Scénario Alain Saint-Ogan (1925-1956)
Greg (1963-1969)
Dessin Alain Saint-Ogan (1925-1956)
Greg (1963-1969)
Genre(s) aventure

Personnages principaux Zig, Puce, Alfred, Dolly (alias Sheila), Poprocket, Musgrave

Pays Drapeau de la France France
Langue originale français
Éditeur Hachette
Glénat
Futuropolis
Stock
Le Lombard
Récréabull
Nombre d’albums 18 par Saint-Ogan,
6 par Greg

Zig et Puce est une série de bande dessinée créée en 1925 par Alain Saint-Ogan.

Cette série paraît initialement dans Le Dimanche illustré, supplément hebdomadaire pour la jeunesse du quotidien L’Excelsior.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Zig et Puce cherchent par tous les moyens à atteindre l'Amérique pour y devenir millionnaires, mais leur voyage est souvent contrarié soit par manque d'argent soit par accident. Il s'ensuit qu'ils voyagent partout dans le monde en cherchant toujours à atteindre l'Amérique.

C'est lors d'un de ces voyages, où ils se retrouvent au pôle Nord, qu'ils rencontrent Alfred, qui les accompagnera ensuite dans leurs pérégrinations.

Personnages[modifier | modifier le code]

Sous Alain Saint-Ogan, Zig et Puce font la connaissance de la charmante Dolly et de son oncle richissime, de même que du bandit Musgrave.

Greg s'inspirera de ces personnages quand il reprendra la série, changeant le nom de Dolly en Sheila, et l'oncle de celle-ci devenant son père, qu'il nommera Poprocket.

Alfred : Pingouin ou manchot ?[modifier | modifier le code]

Alain Saint-Ogan aurait pu prendre pour modèle d'Alfred le grand pingouin, aujourd'hui disparu à cause de son extermination par les humains (1844). Ce grand pingouin, contrairement au petit, le pingouin torda, ne volait pas, mesurait environ 70 cm pour 5 à 7 kg, et portait un grand bec en forme de lame de couteau.[Interprétation personnelle ?] (source : Le Grand Pingouin de Henri Gourdin, Actes Sud 2008)[réf. à confirmer]

Historique[modifier | modifier le code]

Naissance[modifier | modifier le code]

Alain Saint-Ogan crée, à la demande de Henri de Weindel et Camille Ducray, responsables d'édition, les personnages de Zig et Puce pour remplacer au dernier moment une page de publicité manquante à la dernière page dans Le Dimanche illustré, supplément dominical au journal L’Excelsior.

La série Zig et Puce fait ainsi, par hasard, ses débuts dans le n° 11 du .

Alain Saint-Ogan[modifier | modifier le code]

D'abord une suite de gags, la série se transforme graduellement en récits d'aventure plus structurés.

Dans le n° 148 du , Zig et Puce font la connaissance du pingouin Alfred, qu'ils adoptent.

Les lecteurs écrivent en masse et réclament leur présence plus régulière ; ce qui sera fait dès le n° 202 du .

Zig et Puce sont les premiers héros d'expression française à s'exprimer par bulles de façon régulière.

À partir de 1927, le pingouin Alfred déclenche un phénomène de mode sans précédent, faisant l'objet, peut-être pour la première fois, de produits dérivés.

Il devient la mascotte de différentes personnalités, dont :

  • Mistinguett, chanteuse française, qui s'affiche avec une peluche à l'effigie d'Alfred
  • Charles Lindbergh, aviateur américain, qui, à son arrivée à Paris lors de sa traversée historique de l'Atlantique en avion en solitaire, reçoit d'une dame américaine une peluche à l'effigie d'Alfred qu'il installera dans la carlingue de son avion en repartant de Paris pour Bruxelles.
  • Gaston Doumergue, président de la République française.

La série fait par ailleurs l'objet de traduction dès cette époque, comme en néerlandais dans De Humorist de 1930 à 1933[1].

Zig et Puce fait alors l’objet de plusieurs adaptations pour le théâtre par Thérèse Lenôtre. Zig et Puce en 1927[2], Zig et Puce et le serpent de mer en 1929[3] et Zig et Puce policiers en 1934[4]. Ces pièces mêlent théâtre chants et danses, avec pour certaines la participation de clowns et spectacles animaliers. Elles sont jouées par le Théâtre du Petit-Monde, une troupe d'enfants créé par Pierre Humble. En 1950, une pièce sera reprise par Thérèse Lenôtre sous le nom Zig et Puce en Angleterre[5].

En 1937, des adaptations sont aussi réalisées pour la radio, Le voyage de Zig et Puce[6] et Les Nouvelles Aventures de Zig et Puce, comédie de Thérèse Lenotre[7].

La chanteuse Chantal Goya leur consacre une chanson en 2006.

Dans la même période, chansons et pièces de théâtre mettent en scène les personnages de la série Zig et Puce.

La réplique « T'as le bonjour d'Alfred », dite régulièrement après que Zig et Puce ont défait un adversaire, devient une expression du langage courant utilisée lorsqu'on vient de donner une leçon à quelqu'un[8].

La série Zig et Puce sert de modèle à Hergé, jeune débutant, créateur de Tintin, qui vient rendre visite à Alain Saint-Ogan à Paris en 1931 pour lui demander conseil[9]. On peut reconnaître l'influence de Zig et Puce dans la série Quick et Flupke d'Hergé.

La série Zig et Puce connaît ainsi un grand succès jusqu'à un premier arrêt en 1956.

Greg[modifier | modifier le code]

Elle est reprise, en accord avec Alain Saint-Ogan, par Greg, qui la modernise, entre 1963 et 1970 dans le Journal de Tintin.

Influence[modifier | modifier le code]

En 1974, Alfred devient la mascotte du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême.

Albums[modifier | modifier le code]

Alain Saint-Ogan[modifier | modifier le code]

  1. Zig et Puce, 1927.
  2. Zig et Puce millionnaires, Hachette, , 40 p. (lire en ligne).
  3. Zig, Puce et Alfred, 1929.
  4. Zig et Puce à New-York, Hachette, , 40 p. (lire en ligne).
  5. Zig et Puce cherchent Dolly, Hachette, , 40 p. (lire en ligne).
  6. Zig et Puce aux Indes, 1932.
  7. Zig, Puce et Furette, Hachette, , 40 p. (lire en ligne).
  8. Zig, Puce et la petite princesse, Hachette, , 40 p. (lire en ligne).
  9. Zig et Puce au XXIe siècle, 1935.
  10. Zig et Puce Ministres, 1938.
  11. Zig et Puce et le Professeur Médor, 1941.
  12. Revoilà Zig et Puce, 1947.
  13. Zig et Puce et l’homme invisible, 1949[10].
  14. Zig et Puce et le complot, 1950.
  15. Zig et Puce et le cirque, 1951.
  16. Zig et Puce en Éthiopie, 1952.
  17. Zig et Puce sur Vénus, 2000.
  18. Zig, Puce, Nénette et la baronne Truffe, 2001.

Greg[modifier | modifier le code]

  1. Le voleur fantôme, 1965.
  2. S.O.S. “Sheila”, 1966.
  3. Prototype Zéro-Zéro, 1967.
  4. La pierre qui vole, 1968.
  5. Les frais de la princesse, 1970.
  6. Zig et Puce contre le légume boulimique.

Adaptations théâtrales[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

En avril 1932, la firme Columbia enregistre 6 disques 78 tours 25 cm de Zig et Puce. Les interprètes sont Suzanne Feyrou (Puce), Mme Janyl (Zig), Mme Cardella (Doly) et M. Dorval[11],[12].

  • DF 984 : Zig et Puce au cirque et Zig et Puce chanteurs des rues
  • DF 985 : Zig et Puce chez les nègres et Zig et Puce sur la Canebière
  • DF 986 : Ce n’est pas là que nous allons et Zig et Puce dans la brousse
  • DF 987 : Zig et Puce font de la T.S.F. et Zig et Puce lutteurs
  • DF 988 : Zig et Puce arrivent à New-York et Départ manqué
  • DF 989 : Deux aventures et La fête chez Dolly

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (nl) « De Humorist », sur Lambiek Comicopledia (consulté le ).
  2. Georges Le Cardonnel, « "Zig et Puce" au théâtre du Petit-Monde" », Le Journal,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  3. Georges Stuart, « Zig et Puce et le serpent de mer », Le Soir,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  4. Gérard d'Houville, « Chronique des théâtres de Paris », Le Figaro,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. « Pour les enfants à Paris », Combat,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. « Radio Toulouse », L'Ouest-Éclair,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  7. « Emissions enfantines », Le patriote des Pyrénées,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  8. Philippe Gaillard, Histoire des expressions populaires françaises, Publibook, , 290 p. (ISBN 978-2-342-05574-0 et 2-342-05574-9, lire en ligne), p. 258
  9. Dominique Petitfaux, « Alain Saint-Ogan (1895-1974] », sur Encyclopædia Universalis en ligne
  10. Nicolas Pothier, « Vieilles Branches », BoDoï, no 10,‎ , p. 42.
  11. « Le disque 78 tours et la bande dessinée », Phonoscopie,‎ n° 9, janvier 1995, p. 17 et 18
  12. « A propos de… », Phonoscopie,‎ n° 12, octobre 1995, p. 28

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Romain Duval, « La Parade historique de Saint-Ogan : Une authentique transfiguration du banal », dans Boris Eizykman (dir.), Plates bandes à part : Esthétique de la bande dessinée (actes d'un colloque tenu en mai 2007 à Amiens), Bruxelles, La Lettre volée, coll. « Essais », .
  • Vincent Bernière, « Alain Saint-Ogan : Zig et Puce », Beaux-Arts Magazine, hors série : Les secrets des chefs-d'œuvre de la BD d'humour,‎ , p. 6-15
  • Paul Gravett (dir.), « De 1930 à 1949 : Zig et Puce au XXIe siècle », dans Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie, Flammarion, (ISBN 2081277735), p. 99.

Liens externes[modifier | modifier le code]