Élection présidentielle allemande de 1979 — Wikipédia

Élection présidentielle allemande de 1979
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 036
Votants 960
92,66 %
Votes exprimés 959
Votes nuls 1
Karl Carstens – CDU
Voix 528
55,05 %
Annemarie Renger – SPD
Voix 431
44,95 %
Président fédéral
Sortant Élu
Walter Scheel
FDP
Karl Carstens
CDU

L’élection présidentielle allemande de 1979 (en allemand : Wahl des deutschen Bundespräsidenten 1979), septième élection présidentielle de la République fédérale d'Allemagne, se tient le , afin d'élire le président fédéral pour un mandat de cinq ans au suffrage indirect.

Le président sortant Walter Scheel, en fonction depuis cinq ans, est rééligible mais choisit de ne pas se représenter. Le président du Bundestag Karl Carstens, candidat des Unions chrétiennes, est élu dès le premier tour face à sa prédécesseure et vice-présidente de l'assemblée, Annemarie Renger, soutenue par le Parti social-démocrate.

Contexte[modifier | modifier le code]

Dans un courrier qu'il adresse le à Hans-Dietrich Genscher, président fédéral du Parti libéral-démocrate (FDP), et à Wolfgang Mischnick, président du groupe FDP au Bundestag, le président fédéral Walter Scheel indique qu'il ne souhaite pas se présenter à sa succession. Cette annonce intervient au lendemain de la décision de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) et de l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) d'investir comme candidat le président du Bundestag Karl Carstens. Ce choix rend impossible la réélection du chef de l'État, puisque les Unions chrétiennes bénéficient seules de la majorité absolue au sein de l'Assemblée fédérale[1].

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Le président fédéral (en allemand : Bundespräsident) est le chef de l'État de la République fédérale d'Allemagne.

Il est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois consécutivement par l'Assemblée fédérale (Bundesversammlung). Elle se compose de l'ensemble des députés du Bundestag et d'un nombre égal de délégués des Länder élus par leurs assemblées parlementaires.

L'élection est acquise si un candidat remporte un nombre de voix équivalent à la majorité absolue des membres de l'Assemblée. Si aucun postulant n'a obtenu un tel résultat après deux tours de scrutin, un troisième tour est organisé où la majorité simple des voix est suffisante pour l'emporter.

Composition de l'Assemblée fédérale[modifier | modifier le code]

L'Assemblée fédérale se réunit à la salle Beethoven de Bonn, sous la présidence de Richard Stücklen, Hermann Schmitt-Vockenhausen (de) et Liselotte Funcke, vice-présidents du Bundestag[2].

Composition de la 7e Assemblée fédérale[3]
Land SPD FDP CDU CSU NI Total
Drapeau du Bade-Wurtemberg Bade-Wurtemberg 25 5 45 0 75
Drapeau de Bavière Bavière 29 4 59 0 92
Drapeau de Berlin Berlin 7 1 8 0 16
Drapeau de Brême Brême 3 1 2 0 6
Drapeau de Hambourg Hambourg 8 0 6 0 14
Drapeau de la Hesse Hesse 21 3 22 0 46
Drapeau de Basse-Saxe Basse-Saxe 29 0 34 0 63
Drapeau de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie Rhénanie-du-Nord-Westphalie 65 10 68 0 143
Drapeau de la Rhénanie-Palatinat Rhénanie-Palatinat 13 1 17 0 31
 Sarre 4 0 5 0 9
Drapeau du Schleswig-Holstein Schleswig-Holstein 10 1 12 0 23
Délégués 214 26 219 59 0 518
Bundestag 224 40 200 53 1 518
Total 438 66 419 112 1 1036

Candidats[modifier | modifier le code]

Candidat Parti Fonction
Karl Carstens 64 ans Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) Député fédéral de Schleswig-Holstein
Président du Bundestag
Ancien directeur de la chancellerie fédérale
Annemarie Renger 54 ans Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) Députée fédérale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Vice-présidente du Bundestag
Ancienne présidente du Bundestag

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats[4]
Candidat Parti Premier tour
Voix %
Karl Carstens CDU[a] 528 55,05
Annemarie Renger SPD 431 44,95
Majorité requise[b] 519 voix
Suffrages exprimés 959 99,90
Votes blancs et nuls 1 0,10
Total 960 100
Abstentions 72 6,95
Absents 4 0,39
Inscrits / Participation 1 036 92,66

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Soutenu par la CSU.
  2. Au premier tour comme au deuxième tour, la majorité absolue des inscrits est requise, et non pas une majorité des suffrages exprimés. Au troisième tour, l'élection ne nécessite plus que l'obtention de la majorité relative des suffrages exprimés.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « M. Carstens est investi comme candidat chrétien-démocrate à la présidence de la République », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (de) « 7. Bundesversammlung (23. Mai 1979) », sur bundestag.de, (consulté le ).
  3. (de) « Mitglieder der Bundesversammlungen nach Bundesländern und Parteien », sur wahlen-in-deutschland.de (consulté le ).
  4. (de) « Wahlen der Bundespräsidenten », sur wahlen-in-deutschland.de (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]