Élections législatives norvégiennes de 1993 — Wikipédia

Élections législatives norvégiennes de 1993
165 sièges du Storting
(Majorité absolue : 83 sièges)
Type d’élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 3 259 957
Votants 2 461 949
75,8 %
Parti travailliste – Gro Harlem Brundtland
Voix 908 724
36,9 %
en augmentation 2,6
Sièges obtenus 67 en augmentation 4
Parti du centre – Anne Enger
Voix 412 187
16,7 %
en augmentation 10,2
Sièges obtenus 32 en augmentation 21
Parti conservateur – Kaci Kullmann Five
Voix 419 373
17 %
en diminution 5,2
Sièges obtenus 28 en diminution 9
Parti socialiste de gauche – Erik Solheim
Voix 194 633
7,9 %
en diminution 2,2
Sièges obtenus 13 en diminution 4
Parti populaire chrétien – Kjell Magne Bondevik
Voix 193 885
7,9 %
en diminution 0,6
Sièges obtenus 13 en diminution 1
Parti du progrès – Carl I. Hagen
Voix 154 497
6,3 %
en diminution 6,7
Sièges obtenus 10 en diminution 12
Parti libéral – Odd Einar Dørum
Voix 88 985
3,6 %
en augmentation 0,4
Sièges obtenus 1 en augmentation 1
Rød Valgallianse – Erling Folkvord
Voix 26 360
1,1 %
en augmentation 0,3
Sièges obtenus 1 en augmentation 1
Répartition finale des sièges
Diagramme
Ministre d'État norvégien
Sortant Élu
Gro Harlem Brundtland
Parti travailliste norvégien
Gro Harlem Brundtland
Parti travailliste norvégien

Les élections législatives norvégiennes de 1993 (Stortingsvalet 1993, en norvégien) se sont tenues le , afin d'élire les cent soixante-cinq députés du Storting pour un mandat de quatre ans.

Contexte[modifier | modifier le code]

La Norvège au moment des élections est à un an du référendum sur l'adhésion à l'Union européenne. La campagne fait déjà rage et le positionnement de chacun des partis a des répercussions sur ses résultats électoraux.

Analyse[modifier | modifier le code]

Les partis prônant le "Non" au référendum[modifier | modifier le code]

Le grand gagnant fut le Parti du centre (Senterpartiet-SP) car il a axé sa campagne sur le référendum à venir en se montrant le plus hostile à l'adhésion de la Norvège à l'UE. À tel point qu'Anne Enger fut surnommée Nei-dronningen (la reine du Non).

Pour le Parti populaire chrétien et le Parti social-libéral (Venstre) les changements furent moindre si ce n'est que Venstre fit son retour au Storting après huit ans d'absence.

Le Parti socialiste de gauche fut le grand perdant du camp du Non en perdant quatre sièges, ce qui s'explique par la volonté du parti à ne pas avoir voulu se montrer trop anti-européen.

Les partis prônant le "Oui" au référendum[modifier | modifier le code]

Le Parti conservateur perd 5,2 % et pas moins d'un quart de ses députés. S'il s'agit d'une véritable gifle pour ce parti, ce n'est rien par rapport à la véritable déroute que connait le Parti du progrès qui perd plus de la moitié de ses suffrages et de ses députés.

Seul le Parti travailliste échappe à la catastrophe et fait même mieux que résister puisqu'il gagne 2,6 % et quatre députés.

Résultats[modifier | modifier le code]

Le bloc de gauche totalise 81 mandats (Ap 67, SV 13, RV 1), et perd donc un mandat au total. Le bloc bourgeois perd au total 22 mandats et compte 52 députés (H 28, Frp 10, Krf 13, V 1). Le grand gagnant est donc le Parti du centre (Sp), qui passe de 21 à 32 députés. Le troisième gouvernement Brundtland est un gouvernement minoritaire intégralement composé de membres du parti travailliste mais soutenu par le parti du centre et le Parti socialiste de gauche.

Notes et références[modifier | modifier le code]