Élections territoriales nigériennes de 1957 — Wikipédia

Élections territoriales nigériennes de 1957
60 sièges à l'Assemblée territoriale
(majorité absolue : 31 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 234 906
Votants 354 189
28,68 %
Blancs et nuls 8 632
Sawaba
Voix 222 958
64,5 %
Sièges obtenus 41
Parti progressiste nigérien
Voix 72 097
25,29 %
Sièges obtenus 19
Composition de l'assemblée élue
Diagramme
  • Sawaba : 41 sièges
  • Parti Progressiste Nigérien-Rassemblement Démocratique Africain : 19 sièges

Les élections territoriales nigériennes de 1957 se déroulent le 31 mars 1957 afin de pourvoir les 60 membres de l'Assemblée territoriale du Niger, alors territoire d’outre-mer de l’Union française couvrant le territoire de l'actuel Niger. Les élections ont lieu pour la première fois au suffrage universel direct par application de la Loi-cadre Defferre[1],[2].

Les élections voient la victoire du parti Sawaba, qui remporte 41 sièges sur 60, suivi du Parti progressiste nigérien - affilié au Rassemblement démocratique africain -, avec 19 sièges[2],[3]. Djibo Bakary devient chef du gouvernement.

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats des territoriales nigériennes de 1957[2]
Partis Votes % Sièges
Sawaba 222 958 64,52 41
Parti progressiste nigérien-Rassemblement démocratique africain (PPN-RDA) 103 518 29,96 19
Front démocratique nigérien (FDN) 1 871 0,54 0
Autres partis 17 212 4,98 0
Suffrages exprimés 345 557 97,56
Votes blancs et invalides 8 632 2,44
Total 354 189 100 60
Abstentions 880 717 71,32
Inscrits / participation 1 234 906 28,68

Suites[modifier | modifier le code]

Le gouvernement dirigé par le Sawaba décide de faire campagne pour le Non au référendum sur la communauté française du 28 septembre 1958, prônant l'« indépendance d'abord » dans les relations du pays avec la France[3].

Le PPN-RDA et le FDN, dans l'opposition font quant à eux campagne pour le Oui, et rallie un grand nombre de chef coutumiers ainsi que d'influentes associations, tels celle des musulmans du Niger de El Hadj Alkaïdi Touré, l’Association des anciens combattants du Niger, et la Section nigérienne de l’Association pour le soutien à l’action du général de Gaulle de Audibert et Sempastous. Plusieurs des ministres d’origine métropolitaine du gouvernement de Djibo Bakary - dont Fréminé Robert, de l’Éducation, et Pierre Vidal, de la Santé - font par ailleurs dissidence pour rejoindre le camp du OUI[3].

Les résultats du référendum, qui voient la victoire du Oui par 78,43 % des suffrages exprimés, sont un désaveu cinglant pour le gouvernement, qui présente sa démission le 19 octobre 1958. La dissolution de l'assemblée territoriale s'ensuit le 14 novembre suivant, provoquant des élections territoriales anticipées le 14 décembre. Celles-ci sont remportées par l'opposition, le PPN-RDA réunissant 49 sièges sur 60 au sein d'une liste commune Union pour la Communauté Franco-Africaine (UCFA)[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nohlen, D, Krennerich, M & Thibaut, B (1999) Elections in Africa: A data handbook (ISBN 0-19-829645-2)
  2. a b et c Dolf Sternberger, Bernhard Vogel, Dieter Nohlen & Klaus Landfried (1978) Die Wahl der Parlamente: Band II: Afrika, Zweiter Halbband, p1484
  3. a b c et d Les enjeux politiques dans la colonie du Niger (1944-1960)