Île des Loups — Wikipédia

Île des Loups
Île vue depuis le quai de l'Artois au Perreux.
Île vue depuis le quai de l'Artois au Perreux.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Aucun
Localisation Marne
Coordonnées 48° 49′ 53″ N, 2° 29′ 54″ E
Géologie Île fluviale
Administration
Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Commune Le Perreux-sur-Marne
Nogent-sur-Marne
Autres informations
Fuseau horaire UTC+01:00
Géolocalisation sur la carte : Val-de-Marne
(Voir situation sur carte : Val-de-Marne)
Île des Loups
Île des Loups
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Île des Loups
Île des Loups
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Île des Loups
Île des Loups
Île en France

L'île des Loups est une île fluviale française située sur la Marne, sur le territoire des communes de Nogent-sur-Marne et Le Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne). Elle mesure 800 mètres de long. On ne peut y accéder qu'en barque.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Bien que le nom de l'île soit attesté depuis le XIVe siècle, on raconte parfois qu'il viendrait des loups chassés par des soldats lors de la guerre de 1870 et qui se seraient réfugiés sur l'île[1].

L'exploitation de ses ressources naturelles[modifier | modifier le code]

Comme d’autres îles de la Marne, elle a été exploitée par l’homme dès le XIVe siècle, en particulier pour la pêche. Des documents du XVIIIe siècle attestent que des gords, piquets de bois plantés au fond de la rivière et auxquels on attache un filet, étaient installés dans le bras de rivière qui sépare l’île des Loups de l’île du Moulin. Ce bras de rivière portait le nom de « Gord Saint-Antoine »[1].

Sous l'Ancien Régime, les arbres que l'on plantait sur l'île servaient de bois de chauffage ou de fascine pour limiter l'érosion de la rive[2].

L'époque des guinguettes[modifier | modifier le code]

À partir du XIXe siècle, on y construit des maisons et différentes commodités dont des guinguettes et une maison close. Des vestiges persistent : un ancien court de tennis, une fontaine, une rivière artificielle[2].

En 1879, l'Encou, Société d'encouragement du sport nautique, s'y installe. Le club d'aviron y a toujours ses locaux aujourd'hui.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Dans les années 1920, les Studios de Joinville, situés non loin, attirent sur l'île des acteurs célèbres tels que Jean Gabin, Marcel Carné, Michel Simon ou Marlène Dietrich[2].

Après la Seconde Guerre mondiale, les habitants commencent à quitter l'île. Les nouvelles constructions sont interdites à cause des risques d'inondation. Une dizaine d'anciens bâtiments sont encore habités[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Située sur le territoire des communes de Nogent-sur-Marne et Le Perreux-sur-Marne, elle sert d'appui au Pont de Nogent ainsi qu'au Viaduc de Nogent-sur-Marne, bien qu'on ne puisse y accéder qu'en bateau.

Les deux extrémités de l'île sont habitées ; jusqu'à une trentaine d'habitants y vivent, une partie d'entre eux dépendant de la commune de Nogent-sur-Marne et l'autre du Perreux-sur-Marne[2]. On compte une vingtaine de maisons, deux clubs d'aviron et un lieu de réception[3]. Dans la partie Est habitée, les photos satellites montrent au moins 5 piscines privées près des maisons.

Au centre, un bois de 3,5 hectares s'étend sur la majeure partie de l'île et abrite de nombreuses espèces protégées[4].

Biodiversité[modifier | modifier le code]

Faune[modifier | modifier le code]

Située dans une zone très urbanisée et à seulement quelques centaines de mètres de l'autoroute de l'Est, cette île constitue un refuge important pour la faune : hérons cendrés, chouettes hulottes, martins-pécheurs, écureuils roux, lucane cerf-volant, entre autres, font partie des espèces protégées qui nichent sur cette île. Une variété de hérisson, extrêmement rare au niveau mondial, y a même été recensée : le hérisson blond (forme leucique du hérisson européen). On retrouve cette variété de hérisson sur l’île Anglo-Normande d'Aurigny.

Autour de l'île, on compte une vingtaine d'espèces de poissons, contre seulement huit en 1870 lorsque la Marne était très polluée[2].

Flore[modifier | modifier le code]

Le bois abrite de nombreux châtaigniers, chênes et ormes, mais aussi des arbres plantés par l'homme comme des ifs, des noisetiers rouges et un vieux platane plusieurs fois centenaire. On y trouve également beaucoup de lierre[2].

Un environnement fragilisé[modifier | modifier le code]

Valorisation et protection[modifier | modifier le code]

Dans ce cadre, l'association "Île des Loups Environnement", affiliée à France Nature Environnement, a pour but de promouvoir, protéger et restaurer les milieux et les habitats naturels de l'île des Loups et plus généralement de participer à la protection de la faune et de la flore des îles franciliennes.

L'association "Au fil de l'eau" propose des visites à destination des publics scolaires ou des particuliers sur le sentier pédagogique de l'île des Loups[2].

Cinéma[modifier | modifier le code]

Dans le film Panique, Désiré Hire (Michel Simon) est propriétaire d'une maison sur l'Île des Loups. Il y organise des fiançailles où il se retrouve seul avec sa fiancée[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Musée de Nogent-sur-Marne, « Îles en Île-de-France », sur Musée de Nogent-sur-Marne (consulté le )
  2. a b c d e f g et h Conradsson Pauline, « Les belles îles d’Ile-de-France : entre Nogent et Le Perreux, rame avec les loups », sur leparisien.fr, (consulté le )
  3. Sabine Durand, « Vivre sur une île sur la rivière », sur Le blog de Sabine Durand (consulté le )
  4. « Île des Loups Environnement », sur iledesloups.free.fr (consulté le )
  5. le Paris de Michel Simon

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]