10e division de réserve (Empire allemand) — Wikipédia

10e division de réserve
Création 2 août 1914
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Longwy
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1918 - Offensive Michael
1918 - Bataille de l'Aisne
1918 - 2e Bataille de la Marne

La 10e division de réserve est une unité de l'armée allemande créée en 1914 qui participe à la Première Guerre mondiale. Elle forme avec la 9e division de réserve le Ve corps de réserve. La division participe aux combats le long de la Meuse, puis poursuit les troupes françaises jusque dans la région de Verdun. d' à , la division est localisée sur le front de Verdun et participe aux combats violents autour de Vaux en .

En , la 10e division de réserve est engagée dans la Somme. Elle est ensuite transférée sur l'Aisne et participe en avril à la bataille du Chemin des Dames avant d'occuper durant l'été un secteur du front vers Verdun. En 1918, la division participe à l'offensive Michael, puis à la bataille de l'Aisne avant d'être engagée sur la rive sud de la Marne lors de la bataille de la Marne. Elle accompagne le repli allemand au cours de l'été et de l'automne. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Mobilisation en 1914 - 1916[modifier | modifier le code]

  • 18e brigade d'infanterie de réserve
37e régiment d'infanterie de réserve
46e régiment d'infanterie de réserve
  • 77e brigade d'infanterie
37e régiment de fusiliers
155e régiment d'infanterie
  • 3 escadrons du 6e régiment de uhlans de réserve
  • 10e régiment d'artillerie de campagne de réserve (6 batteries)
  • 1re et 2e compagnies de réserve du 5e bataillon de pionniers

1917[modifier | modifier le code]

  • 77e brigade d'infanterie
37e régiment d'infanterie de réserve
37e régiment de fusiliers « von Steinmetz » (régiment de fusiliers de Prusse occidentale)
155e régiment d'infanterie (7e régiment d'infanterie de Prusse occidentale)
  • 61e commandement d'artillerie divisionnaire
10e régiment d'artillerie de campagne de réserve (9 batteries)
  • 3e escadron du 6e régiment de uhlans de réserve
  • 310e bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 77e brigade d'infanterie
37e régiment d'infanterie de réserve
37e régiment de fusiliers « von Steinmetz » (régiment de fusiliers de Prusse occidentale)
155e régiment d'infanterie (7e régiment d'infanterie de Prusse occidentale)
  • 61e commandement d'artillerie divisionnaire
10e régiment d'artillerie de campagne de réserve (9 batteries)
2e bataillon du 66e régiment d'artillerie à pied
  • 1er escadron du 3e régiment de dragons de réserve
  • 310e bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 10e division de réserve forme avec la 9e division de réserve le Ve corps de réserve rattaché à la Ve armée allemande.

1914[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : concentration de la division vers Sarrebruck, la division entre ensuite en Belgique.
  • 22 -  : engagée dans la bataille de Longwy, combat dans la région de Ville-au-Montois.
  • -  : poursuite des troupes françaises le long de la Meuse, combats vers Consenvoye et Flabas le 1er septembre.
  • 3 -  : mouvement de flanquement de la Ve armée allemande face à la forteresse de Verdun sur la rive droite de la Meuse[1].
  • 1er -  : transférée sur la rive gauche de la Meuse, occupation d'un secteur du front vers Cuisy, Forges-sur-Meuse et Gercourt[1].

1915[modifier | modifier le code]

 : participe à l'attaque allemande sur Azannes.
 : des unités de la division sont envoyées en renfort lors de la bataille de Champagne.

1916[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front, mise en réserve. Seuls un ou deux bataillons des troupes les plus aguerries sont engagées lors de l'attaque sur Verdun.
  • -  : engagée dans la bataille de Verdun dans le secteur de Vaux, fort de Vaux[1].
  • 1er mai -  : retrait du front, transport par V.F. en Alsace. Repos dans la région de Mulhouse.
  • -  : transport par V.F. en Champagne, mouvement vers le front. Occupation d'un secteur du front au nord de Tahure et au sud de Sommepy.
  • -  : retrait du front, repos.
  • 5 -  : engagée dans la bataille de la Somme au sud du bois de Saint-Pierre-Vaast, la division subit de fortes pertes[1].
  • 15 -  : retrait du front, transport par V.F. vers Dun-sur-Meuse en passant par Hirson, Charleville et Sedan, repos.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers le Mort-Homme.

1917[modifier | modifier le code]

  • - 1er mars : retrait du front, repos dans la région de Sedan, puis de Dizy-le-Gros.
  • 1er mars -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur dans la région de Berry-au-Bac entre la Cote 108 et Sapigneul. La division subit la préparation d'artillerie de l'armée française durant la bataille du Chemin des Dames avec de lourdes pertes[2], elle est relevée le .
  • -  : transport dans la région de Verdun, occupation d'un secteur sur la rive gauche de la Meuse au Mort-Homme. Extension du front à la mi-mai, la division occupe également la cote 304 et le bois d'Avocourt. Actions locales meurtrières[2].
28 -  : attaques allemandes.
12 -  : contre-attaques françaises.
  • -  : retrait du front, repos et instruction dans la région de Sedan ; mise en réserve de l'OHL.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur du front entre Cernay-lès-Reims et Witry-lès-Reims.
  • -  : mouvement de rocade, occupation d'un secteur début novembre au nord de Craonne, au cours du mois de décembre la division est localisée entre la Miette et l'Aisne. À partir de la mi-décembre, la division occupe un secteur dans la région de Berry-au-Bac.

1918[modifier | modifier le code]

  • -  : transport sur la Somme. La division est engagée dans l'offensive Michael. Combats autour de Beaulieu-les-Fontaines avec de fortes pertes.
  • 7 -  : attaques en direction de Montdidier et de Noyon.
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Laon.
  • -  : engagée dans la bataille de l'Aisne, attaque sur Mont-Notre-Dame[2].
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Athies-sous-Laon.
  • -  : engagée dans la bataille de la Marne au sud de la rivière vers Monvoisin et Œuilly[2]. Repli progressif devant la pression des troupes alliées, la division atteint la Vesle le .
  • 5 -  : retrait du front, repos dans la région de Asfeld.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur du front le long de la Vesle dans la région de Châlons-sur-Vesle.
  • -  : mouvement de rocade, la division est engagée au sud de Laon à partir du . Localisée vers Chevregny et Monceau-le-Waast le  ; sud de Banogne le 1er novembre. Le , la division est située vers Maubert-Fontaine[3]. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant Hermann von Wartenberg (de) -
General der Infanterie Max von Bahrfeldt -
Generalleutnant Viktor Dallmer (de) -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d US Army 1920, p. 185
  2. a b c et d US Army 1920, p. 186
  3. US Army 1920, p. 187

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]