Abbaye de Foigny — Wikipédia

Abbaye de Foigny
image de l'abbaye
Reconstitution de l'abbaye de Foigny
Diocèse Ancien diocèse de Laon
Patronage 11 juillet 1121
Numéro d'ordre (selon Janauschek) XVIII (18)[1]
Dissolution 1791
Abbaye-mère Abbaye de Clairvaux
Lignée de Abbaye de Clairvaux
Abbayes-filles Abbaye de Bohéries
Congrégation Ordre cistercien
Coordonnées 49° 53′ 32″ N, 3° 58′ 27″ E[2]
Pays Drapeau de la France France
Province Picardie
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Commune La Bouteille
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Abbaye de Foigny
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Abbaye de Foigny
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Abbaye de Foigny

L’abbaye de Foigny (lat. Fusniacum) est une ancienne abbaye cistercienne située à La Bouteille (Aisne).

Histoire[modifier | modifier le code]

Située entre Origny et Étréaupont, dans un vallon de Thiérache, au nord-est du département, elle a été fondée le par Bernard de Clairvaux et Barthélemy de Jur, évêque de Laon[3]. L'église est construite sur le plan de Clairvaux, ce qui a été confirmé par des fouilles effectuées en 1959[4].

L'abbaye était prospère, ne comptant pas moins de cent moines et deux cents frères convers qui exploitaient douze mille hectares de possessions jusqu'aux portes du Laonnois. Moteur économique de la Thiérache, elle a permis, avec les autres abbayes du secteur, de défricher une terre couverte de forêts et de favoriser l'installation des premiers villageois autour des censes. Grâce aux généreuses donations des seigneurs et du clergé, de nombreux moulins à blé furent construits par les moines[5].

Entre 1181 et 1185, le pape Lucius III confirme par une bulle la décision rendue par les évêques de Soissons, de Laon et de Tournay à la suite d'une contestation survenue entre l'abbaye de Foigny et celle de Saint-Michel en Thiérache, au sujet de la possession de certaines forêts (XIIe siècle (1181-1185), à Velletri, le 18 des calendes de janvier; écrit latin). Pièce admirablement écrite, et très bien conservée[6]

Raoul Ier de Coucy (1149-1191) y aurait été inhumé en [7].

L'abbaye fut détruite par un incendie en 1542[8].

À partir de 1722, de grands travaux sont entrepris. Le couvent est reconstruit en 1736, mais les travaux s'arrêtent, faute de moyens[9]. Au cours de la Révolution, l'abbaye est pillée et il n'y a plus que onze religieux[10]. En 1794, les bâtiments de l'abbaye sont utilisés comme hôpital militaire[10].

Il ne reste malheureusement rien aujourd'hui de ce glorieux passé. À la fin du XIXe siècle, une chapelle a été érigée sur le chœur de l'ancienne église abbatiale, et le site aujourd'hui reste un lieu de grande quiétude où le souvenir des moines et des convers travailleurs demeure encore.

Il existe encore également un moulin dont la partie la plus ancienne date du XIIe siècle, il n'a jamais cessé son activité jusqu'en 2000, et depuis 1982 la force de la rivière Thon permet la production d'hydroélectricité.

Architecture et description[modifier | modifier le code]

Filiation et dépendances[modifier | modifier le code]

Foigny est fille l'abbaye de Clairvaux et mère de Bohéries

Liste des abbés[modifier | modifier le code]

Liste des abbés de Foigny

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 103.
  2. « Foigny », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. Pierre-Vincent Claverie, « La succession de l’archevêque Gilles de Nicosie (1268-1269) », Le Moyen Age, De Boeck Université, vol. 2, no CVIII,‎ , p. 333-343 (ISBN 2-8041-3918-2, DOI 10.3917/rma.082.0333, lire en ligne).
  4. Abbaye Saint-Martin de Ligugé, « Bulletin d'histoire monastique », Revue Mabillon : archives de la France monastique, no 214,‎ , p. 167 (ISSN 0035-3620, lire en ligne)
  5. Michaux 1894, p. 45-62
  6. Vente publique des Archives du collège héraldique et historique de France (chartes et documents historiques), du 29 mai au 2 juin 1866 catalogue de la vente Ière partie : Picardie, p.24, pièce n°197
  7. Bulletin de la Société archéologique de Vervins, Tome II, 1874, page 8
  8. Louis-Hippolyte Catrin, Études historiques et statistiques sur le Nouvion-en-Thiérache, son canton et les Communes limitrophes : suivies de Notices monographiques sur chacune des localités du Canton : ouvrage orné de cartes, de dessins d'églises et d'une vue du Nouvion en 1870, Vervins, Toussaint et Bachelet, 1870-1871 (lire en ligne), p. 128
  9. Michaux 1894, p. 306-309
  10. a et b Michaux 1894, p. 376-378

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Voyage littéraire de Dom Guyton en Champagne (1744-1749) », sur gallica BNF (consulté le )
  • Édouard Barthélémy, Analyse du cartulaire de l'abbaye de Foigny, Vervins, Imprimerie du Journal de Vervins, (lire en ligne)
  • Édouard Michaux, Histoire d'Origny-en-Thiérache et de ses environs, Origny-en-Thiérache, J. Lecerf, (lire en ligne)
  • Bénédicte Doyen, « Le rôle des monastères dans la mise en valeur des terroirs de Thiérache : L'exemple de l'abbaye cistercienne de Foigny (XIIe – XVIe siècles) », Mélanges de sciences religieuses, Lille, France, Université catholique de Lille, vol. 60, no 3,‎ (ISSN 0025-8911)
  • Amédée Piette, Histoire de l'Abbaye de Foigny. Ordre de Citeaux, filiation de Clervaux, Vervins, Impr. de Papillon frères, , 288 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]


Liens externes[modifier | modifier le code]

  • [PDF] Voyage en Thiérache et à Saint-Quentin d’un élève officier de l’École Royale du Génie de Mézières (1773), [lire en ligne]