Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne — Wikipédia

Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne
Abbaye de Saint-Michel-en-Brenne
Présentation
Culte Catholicisme traditionaliste
Type Abbaye
Début de la construction VIIe siècle
Site web Site officiel
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Ville Saint-Michel-en-Brenne
Coordonnées 46° 48′ 22″ nord, 1° 09′ 19″ est[1]
Géolocalisation sur la carte : Indre
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Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne
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Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne
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Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne

L'abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne, aussi dénommée depuis 1975 abbaye de Saint-Michel-en-Brenne, est une abbaye située dans la commune de Saint-Michel-en-Brenne dans le département de l'Indre, anciennement province du Berry.

Histoire[modifier | modifier le code]

Sigiran(d), devenu plus tard saint Cyran, fonda le monastère de Longoret vers 632 sur des terres offertes à cet effet par le roi Dagobert Ier, qu'il fréquentait pour s'adonner à l'un de ses plaisirs favoris, la chasse. Le monastère d'origine devint plus tard une abbaye de fondation royale portant le nom de son fondateur : l'abbaye Saint-Cyran-en-Brenne, avec une abbatiale originelle datant du XIe siècle, détruite lors de la Révolution française, et qui avait été construite sur le même modèle que l'église de Méobecq.

Par la suite deux autres saints canonisés ont vécu en cette abbaye : saint Barontus, moine du VIIe siècle et auteur de la vision de Barontus et saint Didier.

Au XVIIe siècle, l'abbaye marque son temps par le fait de l'un de ses abbés, Jean Duvergier de Hauranne, appelé Saint-Cyran, qui introduisit le jansénisme en France, mouvement portant en son sein la contestation de certaines doctrines religieuses officielles et du pouvoir. Foyer du jansénisme, opposé aux Jésuites et tombé en disgrâce auprès de Richelieu, il est emprisonné. L'abbaye Saint-Cyran-en-Brenne subit un sort comparable à son célèbre abbé quasi éponyme : elle est officiellement supprimée en 1712. Détruite sur les ordres de l'archevêque de Bourges, les religieux sont dispersés et le mobilier vendu à l'encan en 1739. Elle est vendue comme bien national en 1790. Il ne reste plus de l'illustre abbaye même qu'un corps de bâtiment appelé la Chambre des hôtes (du XVe siècle) mais sont restées debout les dépendances (granges, étables, moulins).

Elle possédait des reliques de saint Cyran, saint Génitour, saint Sylvain et saint Fructueux, renfermés dans un reliquaire en bronze doré offert, en 1860, par l'impératrice Eugénie.

Quelques décennies plus tard, les Moulins de Paris l'achetèrent et en firent, plus tard, une maison de vacances pour leurs employés.

Dans les années 1930, l'abbaye fut convertie en un élevage varié, essentiellement de chiens de chasse.

Renouveau de l'abbaye Saint-Cyran[modifier | modifier le code]

En , l'abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne fut acquise par la sœur de Marcel Lefebvre qui la renomma alors abbaye Saint-Michel. Celle-ci devint la maison mère[2] des Sœurs de la Fraternité Saint-Pie-X. Le , les premières postulantes rejoignirent le groupe initial.

Une perquisition menée le dans l'abbaye permit à une quarantaine de gendarmes de saisir les bagages du milicien Paul Touvier, recherché par la justice française qui le condamna pour crime contre l'humanité, Il était alors en fuite et protégé par les sœurs de l'abbaye de Saint-Michel-en-Brenne[3].

En , les sœurs obtinrent le permis de construire nécessaire à l'érection d'une nouvelle abbatiale dédiée à saint Cyran; les travaux commencèrent dans la foulée et sa consécration a eu lieu le [4]. L’église est consacrée sous le vocable de Saint Cyran. Quant aux reliques insérées dans l’autel, ce sont celles de saint Pierre et saint Paul, apôtres, celles de saint Benoît, abbé, et de sainte Philomène, vierge et martyre.De même, un bâtiment en T sera érigé, faisant principalement office de dortoir, et reliera la nouvelle église au reste de l'abbaye qui, elle, est ceinte par un canal et un étang.

Le 18 mai 2021, une nouvelle perquisition a été menée dans l’abbaye à la suite d'un témoignage signalant la présence de Xavier Dupont-de-Ligonnès. La perquisition n’a rien donné[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. « Devenir sœur de la FSSPX • LPL », sur La Porte Latine (consulté le ).
  3. Renaud Thomazo : Les grands scandales de l'histoire de France, éditions Larousse, 2013, p. 104.
  4. « Consécration de l'église Saint-Cyran dans l'Indre • LPL », sur La Porte Latine, (consulté le ).
  5. « Des policiers sur la trace de Dupont de Ligonnès dans une abbaye de l'Indre », sur France Bleu, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lettre aux Amis et Bienfaiteurs des Sœurs de la Fraternité Saint-Pie-X no 71, , p.

Liens externes[modifier | modifier le code]