Abbaye du Val-de-Bressieux — Wikipédia

Abbaye du Val-de-Bressieux

Nom local Abbaye de Laval-Bénite
Diocèse Grenoble
Fondation 1117 ou 1119
Dissolution 1791
Abbaye-mère Bonnevaux
Lignée de Cîteaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Ordre cistercien
Coordonnées 45° 18′ 02″ N, 5° 17′ 41″ E[1]
Pays Drapeau de la France France
Province Dauphiné
Région Rhône-Alpes
Département Isère
Commune Saint-Pierre-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Abbaye du Val-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Abbaye du Val-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye du Val-de-Bressieux

L'abbaye du Val-de-Bressieux, dite également de Laval-Bénite ou de Laval-Bressieux, est un ancien monastère cistercien de moniales, situé dans la commune de Saint-Pierre-de-Bressieux, en Isère. Selon la plupart des sources, elle est fondée en 1119, en même temps que son abbaye jumelle masculine de Bonnevaux. Selon d'autres, elle aurait été fondée quelques années avant.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'abbaye est située dans la petite vallée de la Baïse[2], parfois également appelé « Ruisseau de l'Abbaye », sur la commune de Saint-Pierre-de-Bressieux[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Les premières mentions de l'abbaye datent de la fondation de l'abbaye de Bonnevaux, filiale masculine de l'abbaye de Cîteaux. Selon toute vraisemblance, les femmes et filles des chevaliers désirant se faire moine dans le nouvel ordre cistercien, désireuses de les imiter dans une vie monastique, auraient demandé la fondation d'un monastère qui leur soit propre, et qui aurait été fondé en même temps que Bonnevaux, c'est-à-dire en 1119. En tout cas, lorsqu'Amédée de Lausanne et ses seize compagnons se présentent à Bonnevaux, leurs épouses sont acceptées à Bressieux[2]. La mère d'Amédée devient également moniale à Bressieux[3]. La seule certitude qu'on a est qu'à cette date l'établissement n'est qu'un prieuré, et pas une abbaye autonome[2].

Toutefois, le dictionnaire historique du Dauphiné de Guy Allard cite Jeanne comme abbesse du Val-de-Bressieux en 1117. La fondation de ce prieuré aurait donc précédé celle de Bonnevaux[2].

Jean-Joseph Expilly propose quant à lui une fondation en 1164 par Aymard, chevalier de la famille de Bressieux[4]. Cette date correspond en réalité à la reconnaissance de l'abbaye par le pape Alexandre III, qui place le cette fondation sous sa protection[5].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

L'abbesse la plus célèbre du Val-de-Bressieux est la veuve de Jean II de Viennois, Béatrice de Hongrie, qui, après la mort de son mari, se fait moniale à l'abbaye. En 1340, trois années avant sa mort, elle se démet de ses fonctions d'abbesse[3].

Guerres de religion[modifier | modifier le code]

Juste avant les guerres de Religion, l'abbaye compte trente religieuses. Mais le monastère est la cible des troupes armées qui pillent et incendient le monastère, violent et tuent les religieuses. En 1582, outre les sœurs en fuite ayant trouvé refuge en d'autres lieux, il ne reste que deux d'entre elles à l'abbaye[5].

Transfert[modifier | modifier le code]

L'abbaye est transférée à La Côte-Saint-André en [3] ou en 1635[6]. À cette date, elles ne sont plus que neuf religieuses, y compris l'abbesse[7].

Architecture et description[modifier | modifier le code]

Filiation et dépendances[modifier | modifier le code]

Val-de-Bressieu est fille de l'Abbaye de Bonnevaux.

Liste des abbés[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN 3134 E » sur Géoportail (consulté le 5 mai 2015).
  2. a b c et d « Le Prieuré de Laval Bressieux - Mémoire de Bonnevaux », sur Mémoire de Bonnevaux, (consulté le ).
  3. a b et c Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, vol. 5, Paris, Desaint et Saillant, , 1066 p. (lire en ligne), p. 1053.
  4. Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloë, , 191 p. (ISBN 9782842064655, lire en ligne), p. 62.
  5. a et b Augustin Lagier 1883, « Introduction », p. 234.
  6. Laurent-Henri Cottineau, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, vol. I, Mâcon, Protat, , 1695 p. (lire en ligne), p. 1572-1573.
  7. Augustin Lagier 1883, p. 238.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Augustin Lagier 1883] Augustin Lagier, « Abbaye de Notre-Dame de Laval-Bénite de Bressieux », dans Bulletin d'histoire ecclésiastique et d'archéologie religieuse des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Viviers, t. 3, Montbéliard, P. Hoffmann, 1882-1883, 300 p. (BNF t6k4868980, lire en ligne), p. 233-245
  • [Marie-Renée Michel 1988] Marie-Renée Michel, Trois abbayes de cisterciennes en Dauphiné : du XIIe siècle à la Révolution : Laval-Bénite, Bonnecombe, Les Ayes, Office des publications scientifiques de langue française, , 401 p. (OCLC 407097887)