Abdrahamane Baba Touré — Wikipédia

Abdrahamane Baba Touré est un enseignant et homme politique malien né en 1928 à Doukouria dans le cercle de Goundam au Mali et mort le dans le 12e arrondissement de Paris[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Abderhamane Baba Touré a fait ses études primaires à Diré puis à Goundam. Il poursuit ses études à Bamako, à l'École primaire supérieure Terrasson de Fougères entre 1943 et 1946, puis à l'École technique supérieure de Bamako où il obtient sa première partie du baccalauréat. Il poursuit ensuite l'école normale William Ponty à Dakar (Sénégal) où il obtient la seconde partie du bac, puis à l'Institut des hautes études où il obtient le certificat d'études supérieures de mathématiques-physique-chimie. Il poursuit des études supérieures en France à Montpellier pour obtenir une licence d'enseignement des sciences physiques puis un diplôme d'études supérieures (DES) de Sciences physiques[2].

L’enseignant[modifier | modifier le code]

Il enseigne dans un premier temps à Béziers (France) et passe un certificat d'aptitude professionnelle pour l'enseignement secondaire. Nommé professeur certifié en 1956, il revient au Mali (alors colonie française dénommé Soudan français) où il enseigne au lycée Terrasson de Fougères (Bamako)[2].

En 1958, Abderhamane Baba Touré émigre en Guinée Conakry où il enseigne au lycée de Donka Conakry. Il retourne au Mali lors de l’indépendance en 1960 et rejoint le lycée Askia Mohamed à Bamako, anciennement lycée Terrasson de Fougères. En 1962, il est nommé directeur de l'École des travaux publics de Bamako. Grâce à une bourse de l’Unesco, il passe un doctorat spécialité chimie minérale à l’Université de la Sorbonne à Paris entre 1964 et 1967[2].

En 1967, il est nommé directeur de l'École normale supérieure de Bamako, fonction qu’il occupe jusqu’en 1969[2].

L’engagement politique[modifier | modifier le code]

En 1958, Abderhamane Baba Touré est membre fondateur de la branche malienne du Parti africain pour l’indépendance (PAI-Soudan) devenu Parti malien du travail (PMT) en 1966. Il s’engage pour l’indépendance de la Guinée et du Mali. Il s’oppose au régime militaire à la suite du coup d’État de Moussa Traoré. Président du Parti malien du travail, il est arrêté et incarcéré à Yélimané[2].

Libéré en 1971, il est nommé professeur de "thermodynamique appliquée" et inspecteur général de l'enseignement des sciences physiques dans les lycées du Mali, fonction qu’il occupe jusqu’à sa retraite en 1987[2].

Toujours opposant au régime de Moussa Traoré, Abderhamane Baba Touré fonde le Front national démocratique populaire (FNDP) en 1986 et l'Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) en 1990 qui devient en 1991 l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice dont il est le premier président d’honneur. Il est élu président de cette association qu’il représente après la chute de Moussa Traoré, auquel il fera signer sa lettre de démission, au sein du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) entre le et [2].

Le président Alpha Oumar Konaré le nomme conseiller à la Cour constitutionnelle le . Il est élu par ses pairs président de la Cour constitutionnelle le .

Hommages[modifier | modifier le code]

L'École nationale d'ingénieurs de Bamako (ENI) a été baptisée « École nationale d'ingénieurs Abderhamane Baba Touré » en [3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e f et g B. Coulibaly, Abderhamane Baba Touré n'est plus: une vie d'engagements, L’Essor, 17 février 2003 www.essor.gov.ml
  3. B.M. Sissoko, Dites désormais : école nationale d’ingénieurs Abdrahamane Baba Touré, L'Essor, 10 juillet 2006 [1]