Affrontements de 2022 à Bagdad — Wikipédia

Affrontements de 2022 à Bagdad
Description de cette image, également commentée ci-après
Zone verte de Bagdad.
Informations générales
Date Du 29 au
Lieu Bagdad, Irak
Casus belli Résultats des élections irakiennes de 2021
Annonce par Muqtada al-Sadr de sa retraite de la politique
Belligérants
Drapeau de l'Irak Manifestants Drapeau de l'Irak Contre-manifestants Drapeau de l'Irak Gouvernement irakien
Commandants
Drapeau de l'Irak Direction non centralisée Hadi al-Amiri Drapeau de l'Irak Moustafa al-Kazimi
Drapeau de l'Irak Barham Salih
Raed Shaker Jawdat (en)
Pertes
30 tués, 590 blessés[1] Inconnues 110 blessés[1]

Crise politique de 2021-2022 en Irak

Les affrontements de 2022 à Bagdad sont un conflit civil survenu à la suite des élections irakiennes de 2021 et par l'annonce du retrait de la politique de Muqtada al-Sadr. Des affrontements éclatent les 29 et 30 août 2022 principalement à Bagdad entre ses partisans et les forces gouvernementales[2].

Les troubles sont considérés comme la crise la plus grave que le pays a traversé depuis la défaite de l'État islamique en 2017, depuis laquelle l'Irak connait une relative stabilité[3]. Les affrontements ont fait au moins 30 morts et 700 blessés, dont 110 membres des forces de sécurité[1].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Dans la matinée, les partisans de Sadr prennent d'assaut le palais républicain dans la zone verte après l'annonce de sa retraite de la politique[4].

Selon les médecins, 30 partisans de Sadr ont été tués et 590 autres manifestants blessés, certains blessés par balle et d'autres par l'inhalation de gaz lacrymogène[5].

Peu de temps après l'assaut, un couvre-feu est décrété à Bagdad[6].

Qualifiant ces développements d'« escalade extrêmement dangereuse », la Mission d'assistance des Nations unies pour l'Irak (MANUI) appelle toutes les parties à « s'abstenir d'actions qui pourraient conduire à une chaîne d'événements imparable »[7].

Des manifestations sont également signalées dans tout l'Irak, y compris dans les provinces de Bassorah, Dhi Qar, Maysan et Muthanna[8].

Les affrontements prennent fin le 30 août lorsque Sadr exige que ses partisans mènent une « révolution pacifique » et quittent la zone verte. Il déclare qu'il ne souhaite pas faire partie d'une révolution violente et qu'il ne veut pas de sang irakien sur les mains. Il remercie également les forces de sécurité irakiennes pour leur impartialité lors des affrontements. À la suite du discours de Sadr, Hadi al-Amiri, chef de la milice pro-iranienne Hachd, publie une déclaration appelant au « dialogue »[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Jillian Kestler-D'Amours,Zaheena Rasheed, « At least 30 killed in Iraq armed clashes, hundreds wounded » [archive du ], sur www.aljazeera.com (consulté le )
  2. a et b (en) « Peace Returns to Baghdad after Cleric's Supporters Leave Green Zone » [archive du ], sur VOA (consulté le )
  3. (en) « Iraq chaos as al-Sadr supporters storm Green Zone after he quits » [archive du ], sur Al Jazeera (consulté le )
  4. (en) « Curfew imposed in Iraq’s Baghdad after al-Sadr supporters storm Republican Palace », Al Arabiya English, (consulté le )
  5. « Crise politique en Irak : les partisans de Moqtada al-Sadr commencent à quitter la Zone verte de Bagdad après l'appel du leader chiite », sur Franceinfo, (consulté le )
  6. (en) Reuters, « Total curfew in Iraq's Baghdad to begin from 15:30 local time - state news agency », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) AFP, « 12 dead in Baghdad clashes as Sadr loyalists storm government palace », www.timesofisrael.com (consulté le )
  8. (en-US) Baghdad, « Demonstration Alert: U.S. Embassy Baghdad, Iraq », U.S. Embassy & Consulates in Iraq, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]