André Fraigneau — Wikipédia

André Fraigneau
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Amédée Henri Urbain FraigneauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Comité de lecture des éditions Grasset (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
roman, essai, chroniques
Distinction
Œuvres principales
  • Les Étonnements de Guillaume Francœur (trois volumes, 1937-1942 : L'Irrésistible, Camp-volant, La Fleur de l'âge)

André Fraigneau, né le à Nîmes et mort le à Paris 7e[1], est un écrivain et éditeur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Latiniste distingué et helléniste érudit, Amédée Henri Urbain (dit André) Fraigneau est tout à la fois romancier, diariste, essayiste et éditeur.

Lecteur aux éditions Grasset, il est notamment l'éditeur de Marguerite Yourcenar. Homosexuel, il repousse assez brutalement les avances que lui fait cette dernière[2], dont la propre sensibilité homosexuelle ne fait ensuite que s'affirmer. Cette déconvenue amoureuse transparaît dans le poème en prose Feux que Yourcenar publie en 1935[3].

En 1941, il fait partie du groupe d'écrivains français qui se rendent à l'invitation de Joseph Goebbels au congrès de Weimar, aux côtés de Jacques Chardonne, Marcel Jouhandeau, Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach, Ramon Fernandez et Abel Bonnard[4], ce qui lui vaudra, après 1944, d'être mis à l'index par le Comité national des écrivains.

Après-guerre, il devient l'un des auteurs de prédilection des Hussards, qui à l'instar de Michel Déon et d'Antoine Blondin le considèrent comme un maître en littérature[5]. Il donne aussi quelques articles, notamment à Défense de l'Occident[6].

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Val de Grâce (1930)
  • Les Voyageurs transfigurés (1933)
  • L'Irrésistible (1935)
  • Camp-Volant (1937)
  • La Grâce humaine (1938)
  • La Fleur de l'âge (1942)
  • Le Parc Monceau (illustrations de Roger Guit), dans l'ouvrage collectif Paris 1943 (Presses universitaires de France/ville de Paris, 1942)
  • Le Livre de raison d'un roi fou, La Table Ronde (1947)
  • Journal profane d'un solitaire, La Table Ronde (1947)
  • L'Amour vagabond (1949)
  • Port-Royal des Champs, éditions Sun (1949)
  • Le Songe de l'empereur, La Table Ronde (1952);
  • Roger Nimier (en collaboration avec Antoine Blondin, 1964)
  • Les Étonnements de Guillaume Francœur (réunissant en un seul volume L'Irrésistible, Camp-Volant et La Fleur de l'âge, 1985)
  • Une longue amitié : lettres (correspondance avec Michel Déon, 1995)
  • L'Arène de Nîmes (recueil de nouvelles réunies en 1997)
  • Les Amis d'enfance (éd. Fata Morgana, 1998)
  • Bonnes fortunes (Fata Morgana, 1998)
  • C'était hier, journal (2001)
  • Papiers oubliés dans l'habit (journal, publié en 2006)
  • En bonne compagnie. Chroniques, éd. La Dilettante, 2009. 15 chroniques datées de 1938 à 1970 (Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Gérard d'Houville, Christian Dior…)
  • Escales d'un Européen, recueil de chroniques, certaines datées, préface de Pol Vandromme (éditions du Rocher, 2005)

Prix[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Une Association des amis d'André Fraigneau a été fondée en 1993 par Michel Mourlet[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Eliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette et Jean Puissant, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, , p. 148.
  3. Achmy Halley, Marguerite Yourcenar en poésie : archéologie d'un silence, Rodopi, , p. 423.
  4. « Le train de la honte », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  5. « Portrait : Michel Déon », sur lire.fr.
  6. Mourlet et al. 2007, p. 23.
  7. « Guide Nicaise des associations d'amis d'auteur ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrage généraliste[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]