Artistes et Modèles (film, 1955) — Wikipédia

Artistes et Modèles

Titre original Artists and Models
Réalisation Frank Tashlin
Scénario Frank Tashlin
Herbert Baker
Hal Kanter
Don McGuire
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Hal Wallis Prod.
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie
Film musical
Durée 102 min
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Artistes et Modèles (Artists and Models) est un film américain réalisé par Frank Tashlin et sorti en 1955.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Rick Todd, un artiste de seconde zone, vit avec un colocataire gaffeur, Eugène Fullstack. Ce dernier fait des rêves délirants sur les aventures d'un super-héros nommé « Vincent-le-Vautour » : Rick note les idées d'Eugène, qui parle en dormant, et s'en inspire pour créer une bande dessinée qui lui permet de trouver enfin le succès. Les deux compères font bientôt la connaissance de deux résidentes colocataires de leur immeuble, Abby Parker et Bessie Sparrowbush. Abby s'avère être aussi auteur de BD et, de surcroît, des préférées d'Eugène, celles de « Madame Chauve-souris ». Abby s'inspire de sa fofolle copine Bessie pour écrire ses histoires…

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Acteurs non crédités

Production[modifier | modifier le code]

Tournage[modifier | modifier le code]

  • Période de prises de vue : 28 février au 23 avril 1955 ; scènes additionnelles tournées les 30 avril, 3 mai et [1].
  • Intérieurs : Paramount Studios (Los Angeles)[3].
  • Shirley MacLaine[4] : « La première fois que j’ai travaillé avec Jerry, j'étais censée jouer une scène qui se déroulait sur un palier et qui s'intitulait L’Énamourée[Note 3]. Je chantais une chanson d'amour et je portais une sortie de bain jaune. Mon rôle consistait à sautiller sur les marches d'un air provocant, en prenant des poses amusantes pour que Jerry tombe amoureux de moi. J'étais terrorisée par la peur d'être ridicule. […] Je jouais ma scène tant bien que mal et quand ce fut terminé, j'étais assez contente de moi. Pourtant, Jerry quitta le plateau l'air furieux, sans dire un mot. […] Je l'entendis déclarer qu'il ne voulait pas faire cette scène. Je crus évidemment que c'était à cause de moi. L'assistant faisait les gros yeux. Je m'assis et attendis. Quelques minutes plus tard, le producteur, Hal B. Wallis, arriva sur le plateau. Il entra dans la loge de Jerry et ferma la porte derrière lui. Au bout d'un moment, ils sortirent, et je compris que Wallis avait eu le dernier mot. […] Jerry et moi avons repris la répétition. […] La scène avait été écrite pour mettre en valeur le personnage féminin, moi en l'occurrence. Jerry servait de faire-valoir. Mais il avait l'habitude d'être celui qui fait rire et il n'était pas prêt à changer de rôle. En fait, il était extrêmement drôle mais, comme tous les grands comiques, il craignait toujours de ne pas l'être. Les répétitions de cette scène et des autres ne durèrent pas longtemps. Jerry fut plutôt aimable avec moi. J'ignorais que sa survie dépendait de ce film. Dean et lui étaient en train de se séparer. »

Chansons[modifier | modifier le code]

Paroles de Jack Brooks et musiques de Harry Warren :

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvre classée dans les « 1001 films à voir avant de mourir ».

Thèmes et contexte[modifier | modifier le code]

Depuis la fin des années 1940, le tandem Dean Martin-Jerry Lewis fonctionnait déjà bien dans des films humoristiques de série B. Mais ici, le duo vedette est celui formé par Lewis et MacLaine. Les patronymes des deux foufous de l'histoire donnent le ton : Eugène Fullstack (monsieur « pile (électrique) chargée ») face à Bessie Sparrowbush (miss « buisson à moineau »). Leur gestuelle et leurs mimiques sont celles des héros des comics d'autrefois : Jerry, yeux qui louchent et lèvres élastiques, et Shirley, paupières papillonnantes et jambes agitées de Betty Boop. Scènes d’anthologie efficaces dans le registre burlesque voire absurde de Frank Tashlin : Jerry déguisé en énorme peluche rose fumante et Shirley chantant avec la voix d'Olive Oyl, yeux révulsés et bouche en cœur…

Autour du film[modifier | modifier le code]

C'est après avoir vu la représentation de Pique-nique en pyjama au St James Theater de Broadway, où Shirley MacLaine remplaçait Carol Haney blessée à la cheville, que Jerry Lewis, emporté par la prestation de Shirley Mac Laine, réussit à convaincre Hal Wallis, producteur, de l'engager comme partenaire dans le film[5].

A la 78ème minute, le film contient une référence explicite au film d'Alfred Hitchcock Fenêtre sur cour sorti un an plus tôt.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Mais la pièce n'a jamais été montée à la scène.
  2. L'IMDb indique une estimation de 1,500 M$ tandis que The TCM Movie Database (États-Unis) précise que le budget prévu a été dépassé et s'est élevé à plus de 1,701 M$.
  3. Innamorata (Sweetheart).
  4. L'IMDb Soundtracks mentionne : « Credit only. […] Written for this picture but evidently cut » (seulement créditée. […] Écrite pour ce film mais coupée de toute évidence.)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c The TCM Movie Database (États-Unis)
  2. IMDb Business
  3. IMDb
  4. Extrait de ses mémoires d’Hollywood, Les Stars de ma vie, Éditions Presses de la Cité, 1997 (ISBN 2258041899).
  5. Jerry Lewis et James Kaplan (collaborateur) (trad. de l'anglais par Yves Sarda), Dean et moi : une histoire d'amour [« Dean & Me : a Love Story »], Paris, Flammarion, coll. « POPculture », , 332 p. (ISBN 9782080689498), p. 239

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]