Attaque de Mondoro — Wikipédia

Attaque de Mondoro

Informations générales
Date
Lieu Mondoro
Issue Victoire des djihadistes
Belligérants
Drapeau du Mali Mali Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans
Forces en présence
150 hommes[1] Plusieurs centaines d'hommes[1]
Pertes
27 à 50 morts[1],[2]
33 blessés[1]
7 disparus[1]
9 à 21 blindés et véhicules capturés[3],[2]
4 morts (selon le GSIM)[3]
70 morts (selon le Mali)[4]

Guerre du Mali

Batailles

Coordonnées 14° 40′ 00″ nord, 1° 57′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Mali
(Voir situation sur carte : Mali)
Attaque de Mondoro
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Attaque de Mondoro
Géolocalisation sur la carte : Monde
(Voir situation sur carte : Monde)
Attaque de Mondoro

L'attaque de Mondoro a lieu le pendant la guerre du Mali.

Contexte[modifier | modifier le code]

Mondoro est une ville garnison situé dans la zone des trois frontières, près du centre du Mali. Cette zone est le théâtre d'affrontements régulier entre la branche sahélienne d'Al-Qaïda et l'armée nationale malienne.

En 2019, la base de Mondoro est attaquée en même temps que la base de Boulkessi, où entre 45 et 85 militaires maliens sont tués[4]. En janvier 2021, une deuxième attaque est repoussée après l'intervention d'avions et d'hélicoptères français[4].

Déroulement[modifier | modifier le code]

L'attaque débute à 6 heures du matin et est menée par plusieurs centaines de djihadistes[1]. Le camp, situé à l'est de la ville de Mondoro, est occupé par 150 soldats maliens avec des véhicules blindés et est attaqué par le nord et par l'est[1],[5]. Les djihadistes utilisent des véhicules piégés et des avions de l'armée malienne interviennent[5].

L'AFP indique que selon une source militaire française, les forces armées maliennes n'ont pas demandé l'appui de la force Barkhane : « Le camp de Mondoro se trouve dans une zone où il a été demandé à Barkhane de ne pas opérer, sans doute en raison de la présence de mercenaires de Wagner »[4].

L'armée malienne reprend le contrôle du camp plus tard dans la journée et mène des opérations de ratissage dans les environs[5].

Pertes[modifier | modifier le code]

Quelques heures après l'attaque, le gouvernement malien annonce un bilan de 27 tués, 33 blessés, dont 21 gravement, et 7 disparus[4],[1]. Le gouvernement malien décrète un deuil national de trois jours[5],[6].

L'armée malienne affirme également que 47 assaillants ont été « neutralisés » dans la matinée et que 23 autres l'ont été à la suite d'un « ratissage sur les sanctuaires terroristes »[4].

Cependant, une source militaire française indique à l'AFP, sous couvert d'anonymat que le bilan de cette attaque, menée par plusieurs centaines de djihadistes, s'élève entre 40 et 50 morts[2]. La source affirme également que 21 véhicules ont été saisis par les djihadistes, dont plusieurs blindés[2].

Selon le journaliste Wassim Nasr, l'armée malienne a perdu 47 hommes lors de l'attaque, un bilan contrastant avec celui du gouvernement malien[7].

De son côté, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) revendique l'attaque le 8 mars et donne un bilan différent de celui de l'armée malienne[3]. Le groupe djihadiste affirme n'avoir perdu que quatre de ses combattants et revendique la mort d'une trentaine de militaires maliens et la capture de neuf véhicules[3]. Il déclare également avoir mené l'attaque en réponse à des massacres commis par l'armée malienne dans la région de Dogofry[3]. Un charnier contenant une trentaine de corps avait effectivement été découvert dans cette zone quelques jours plus tôt[3]. Le 11 mars, la MINUSMA publie un rapport attribuant la responsabilité de ce massacre à l'armée malienne et aux mercenaires russes du Groupe Wagner[8].

Références[modifier | modifier le code]